Chapitre 45 - EPILOGUE

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Vendredi 5 juin - Point de vue d'Harry


Nous y sommes enfin. C'est la fin du printemps et le début de l'été, les températures sont en hausse, le soleil est de retour, et la saison vient de s'achever. Sur la première victoire de championnat de Tottenham, avec un magnifique but décisif de Louis à la dernière minute lors du match contre Arsenal. Ciseau acrobatique retourné, à vingt-deux mètres des filets. J'en ai toujours des frissons, j'entends encore les clameurs du stade. Les supporters en folie, et les tifos dans les virages. La fierté sur le visage de l'homme que j'aime, surtout. Ses larmes, et ses bras autour de mon cou après le coup de sifflet final. La même photographie sur les tabloïds de nous deux, l'un dans les bras de l'autre, heureux, fier. Une journée inoubliable.

J'entends un petit glissement de porte et me retourne pour voir Louis, torse-nu, ruisselant d'eau sur le carrelage de la terrasse. Il est tout sourire, la serviette nouée autour de sa taille fine. Ses deux bras sont repliés, ses poings sont fermés et posés contre ses hanches.

-Tu n'étais pas censé de t'occuper de la table, mon chéri?, demande-t-il d'une voix douce, ce qui m'empêche d'être trop agacé par son surnom ridicule.

-Si, mais j'ai été pris par les émotions, je regardais la mer, et j'ai eu envie d'aller piquer une tête. Au milieu de mes considérations et de mes élucubrations sur le look que j'aurai une fois trempé de la tête aux pieds, je suis revenu à la réalité, j'ai repensé à nos dernières semaines, et à nous.

-Si je ne t'aimais pas, je te traiterais de menteur, flatteur et dragueur professionnel, menace Louis en s'avançant vers moi, entourant mon cou de ses petits bras avant de m'embrasser tendrement le front. Mais comme je t'aime, tu ne t'exposes à rien de tout ça. En revanche, il faut vraiment que tu dresses la table."

Je le regarde en souriant, incapable de cacher l'amour que je lui porte. Les tonnelles que nous avons installées hier se tiennent fièrement sur les pavés de la petite cour à côté de la terrasse. Les grillons et les cigales nous ravissent de leur mélodie, les cyprès produisent une petite ombre agréable, un havre de fraîcheur. Et lorsqu'aucun d'entre nous ne parle, seul le chant des insectes et le bruit des vagues qui se brisent contre les rochers ne nous parvient.

Je finis par me détacher du paysage et du calme, me pressant pour aller chercher les assiettes, les verres, les couverts et tout le reste. Louis me regarde faire tranquillement, sirotant un verre de virgin mojito sorti de nulle part. Il s'allonge à ma place sur la chaise longue, profitant à son tour du cadre de vie duquel nous jouissons pour les deux semaines suivantes. J'apporte des piles d'assiettes sur la table, son visage trahissant une légère inquiétude quant à mon adresse.

-Fais attention à l'argentierie, Haz, se moque gentiment Louis.

J'acquiesce en haussant les épaules, le laissant rire doucement. A peine ai-je terminé la disposition des verres que l'on sonne à la porte. Louis panique un peu, et monte au premier étage pour se changer et se rendre présentable. Non qu'il ne le soit pas maintenant, mais pas pour tout le monde... juste pour moi.

J'ouvre la porte sur Niall, Gigi et Eddy. Ils sont tous les trois resplendissants... bon, pour être honnête, Gigi l'est plus que Niall. Surtout avec son petit ventre qui pointe sous sa robe en voile blanc. Je ne les ai pas revus depuis que Niall s'est installé chez Gigi, peu après le procès d'Andrew. Louis et moi avons donc eu droit à quelques selfies et photos de ventre qui pousse, rien de mieux. J'avance ma main droite pour serrer celle de Niall et avance la gauche pour la poser sur le ventre de Gigi.

-Je suis très superstitieux, il paraît que mettre la main sur le ventre d'une femme enceinte porte bonheur, dis-je en riant. Comment va la future maman? Et le petit bout?

The New Footballer || larryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant