Paulo Dybala.
J'arrive au stade, souriant. Je vais m'entraîner, avec les gars. Et ça va être génial. Quand j'arrive dans la salle commune, je les salue tous.
"Ils veulent te voir dans le bureau. Gigi est avec eux." m'indique Gonzalo.
Je sais qu'ils parlent de l'entraîneur et des dirigeants. Je soupire et me dirige vers le bureau. Je toque et entre. Leurs airs sont graves. Qu'est-ce qu'il se passe, encore ?
"Assieds-toi, tu veux ? m'ordonne Massimiliano.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? demandai-je, obéissant.
-On doit parler de ce que ton médecin nous a dit.
-Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
-Que tes crises pouvaient te tuer, Paulo !
-Je ne mourrai pas, OK ? Parce que je prends mes médicaments avant chaque putain de match !
-MAIS CA NE SUFFIT PAS ! Ca ne suffit plus. On a appelé Leo. Il nous a confirmé que tu pourrais prendre des médicaments plus puissants pour être sûr qu'il ne t'arrive rien. Mais ça signifierait arrêter le foot.
-Et je n'en ai aucune envie !
-Paulo, on sait que c'est dur de renoncer à ses rêves alors qu'on les touche du bout des doigts. tente de me calmer Gianluigi. Mais tu dois comprendre qu'on ne peut pas te laisser gâcher ta vie et la mettre en danger pour un sport !
-Ce n'est pas qu'un simple sport, Gian ! Tu le sais aussi bien que moi ! C'est toute ma vie ! J'ai toujours tout fait pour laisser le foot passer avant tout !
-Et on comprend très bien ça. Mais tu dois arrêter, maintenant. Parce que, cette fois, c'est ta vie qui est en jeu. Et on ne peut pas te laisser faire, tu comprends, pas vrai ? On ne veut pas te faire souffrir, Paulo. Mais ce n'est plus possible. Tu ne peux pas faire ça. On s'inquiète pour toi. Je sais que devoir renoncer à ses rêves...
-Non, Gian, tu ne sais pas. J'ai rien à part le foot, OK ? Je n'ai rien d'autre que le foot ! Tu es footballeur depuis des années, Gian. Ne me dit pas que tu sais ce que c'est de devoir abandonner ses rêves parce que tu as toujours été footballeur !
-Ouais. Et j'aimerai continuer mais je sais que c'est trop tard.
-Mais c'est ta retraite de footballeur, dont on parle ! Pas d'un arrêt à 24 ans sous prétexte que tu fais des crises d'angoisses que tu sais parfaitement gérer ! Gian, tu te souviens quand... On a visité cet hôpital, l'étage des enfants ? Tu leur a dit de ne jamais abandonner leur rêve ! De toujours se raccrocher à quelque chose !
-Parce que je sais d'avance que c'est foutu pour eux ! J'essayai juste de leur remonter le moral ! On sait tous les deux que s'accrocher à des rêves et inutiles. C'est pas toi qui disait, dans la voiture, que s'attacher à des rêves étaient inutiles ? Qu'il ne fallait pas tenter de s'accrocher à l'impossible ? L'impossible, c'est continuer de jouer au foot pour toi. Tu dois accepter de prendre des anxiolytiques plus puissants.
-Même si ça signifie détruire tout ce que j'ai ? Même si ça signifie être malheureux toute ma vie ? Même si ça signifie ne plus avoir de raison de vivre ? Ne plus avoir de raison de se lever le matin ? Ne plus avoir de raison de se battre ?"
Je me lève. Gianluigi tente d'attraper mon poignet mais je me dégage. Quand je pose ma main sur la poignée, Andrea continue :
"Tu peux aller récupérer ce qui t'appartient. Il faudra que tu rendes les tenues d'entraînements. Tu ne fais plus parti du club."
J'ouvre la porte et quitte le bureau, la claquant. Je traverse tout le centre d'entraînement et me dirige vers les vestiaires. Les gars sont en train de se changer. Je m'approche de la place que j'ai pour habitude d'occuper et les gars me fixent alors que je vide mon casier.
"Qu'est-ce que tu fais, mec ? me demande Alex.
-Je récupère mes affaires et je me barre comme on m'a demandé de le faire.
-Je suis désolé. s'exclame Massiliano.
-Tu crois que ça change quelque chose ? Quoique ce soit ? Ca ne change rien ! Tu n'as rien fait. Rien. Et je crois que c'est ce qui me déçoit le plus.
-Il n'est pas décisionnaire.
-Toi, la ramène pas ! Au lieu d'essayer de m'aider, tu les as aider eux. Je croyais pouvoir te faire confiance ! Mais tu n'es pas différent d'eux, Gian. je me tourne vers l'entraîneur. Il vous a payé combien pour me dégager du club ? Hum ? Combien il a déboursé pour que vous acceptiez de me virer ? Parce que je suppose que Ronaldo a rajouté un petit supplément pour me faire éjecter. Combien il a payé ? Combien !?"
Massiliano évite mon regard, me prouvant que j'ai visé juste.
"Dis moi combien il a payé ! Combien vous avez touché pour faire ça ? Pour me virer ! COMBIEN ? Bordel de merde, dis moi le chiffre !"
Gonzalo m'attrape et me fait sortir alors que je me rapproche de mon ancien entraîneur. Dans le couloir, il me lâche et je frappe dans le mur. Une fois. Puis deux. Puis trois.
Gonzalo Higuain.
Il se met à taper dans le mur, incontrôlablement. Je m'approche et passe mes bras autour de ses épaules alors que du sang a éclaboussé le mur. Il se laisse aller, fondant en larmes. Il tombe à genoux et j'accompagne son mouvement, chuchotant pour essayer de l'apaiser.
Il monte dans ma voiture, silencieux. Je pose ma main sur son genou dans un geste de réconfort.
"Je suis désolé que ça se passe ainsi.
-Je suis désolé que ton capitaine n'ait levé le petit doigt pour m'aider."
Je hoche la tête. C'est vrai que Gian a abusé et aurait dû l'aider. Je démarre pour le ramener chez lui.
Quand l'amour et la confiance sont tout ce qu'il nous reste, la fin est proche.
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✔️ Tant qu'il y a de l'amour [Léo Messi x Paulo Dybala]
Hayran KurguCoupe du monde 2018, Russie : Léo Messi en a plus que marre de la comparaison entre Paulo Dybala et lui. Et il décide de mettre les choses au clair. Et ça dégénère. Tome 1 : Tant qu'il y a de l'amour (TQIYADLA) ✔ Tome 2 : War of Memories (Wo...