20. Soirée foot... cauchardesque

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Paulo Dybala.


                Suspendu à cause d'une bagarre, je ne peux pas jouer les trois prochains matchs. J'attrape le bol de pop-corn et m'installe dans le canapé, une canette de soda à la main et le bol sur les genoux. Enrique arrive.

"Il y a un match ?

-Ouais.

-Lequel ?

-Atletico Bilbao-Barça.

-Tu ne joues pas ?

-Bagarre pendant un match, il y a trois jours, contre Griezmann et Gameiro. J'aurais pu les niquer, tous les deux, si Leo m'en avait pas empêcher. Même Pique était avec moi. Il ne voulait pas qu'on nous sépare. M'enfin bref. Leo joue et il est hors de question que je ne regarde pas le match.

-Je peux ?"

                Je hoche la tête et il s'assoit.

"J'aimerai qu'on parle un peu de toi.

-On peut. En attendant le début du match.

-A part le foot, qu'est-ce que tu aimes ?

-Leo ?

-Soit sérieux, s'il te plaît.

-Désolé. riai-je. Mais c'est la vérité. J'aime Leo.

-D'autre centre d'intérêt ?

-Le tennis.

-Bah tu es sacrément sport, dis-donc.

-Les séries. Games of Thrones, The Walking Dead, Fear the walking dead.

-Livres ?

-J'aime pas particulièrement lire.

-Une actrice, un acteur préféré ?

-Tu me met devant un film avec Scarlett Johanson ou Chris Evans et tu me perds, ça va comme réponse ?

-Ouais. Il y a longtemps que tu sais que tu es gay ?

-Plus ou moins huit-neuf ans.

-Leo est ton premier...

-Mec sérieux ? Non. Il y en a eu un autre. Je regrette d'avoir merdé.

-Tu aimes Leo...

-Beaucoup plus que l'autre.

-Des envies d'enfants ?

-Leo a déjà deux fils mais... je vais sans doute adopter une fille. Enfin... On va adopter un enfant. Sûrement une fille. Et c'est déjà convenu qu'elle prendrai mon nom.

-Quel âge ?

-Pas trop âgée mais pas trop jeune. Les bébés, c'est mignon, mais c'est ce qui est le plus demandé alors... un enfant d'environ 5-7 ans.

-Mariage ?

-On n'en a pas parlé sérieusement mais y a pas longtemps qu'on est ensemble alors y a le temps. Et le match va commencer."

                 Il hoche la tête et on se tourne vers l'écran. C'est bizarre de parler de tout ça avec un presque inconnu. Les joueurs entrent sur la pelouse et je ne peux m'empêcher de chercher Leo du regard. Je le repère, rapidement, des mèches blondes encore présentes sur sa tête. Il faut vraiment qu'il redevienne entièrement brun.

                 La deuxième mi-temps a commencé depuis dix minutes. Je suis Leo du regard alors qu'il a le ballon. Laporte le tamponne violemment. Mon coeur rate plusieurs battements et je sens mes membres se mettre à trembler.


Enrique Santiago.


                L'un des joueurs barcelonais se fait tamponner par un joueur de Bilbao. Je secoue la tête, commençant à me désintéresser, totalement du match. La respiration de mon fils se fait entrecoupée de haletements. Je me tourne vers lui. Il est blanc et tremblants. Je me tourne vers l'écran et me rend compte que c'est Messi qui est au sol. Je m'accroupis face à Paulo.

"Paulo ? Eh, écoute moi : tout va bien. Dis-moi ce qu'il faut faire. Où sont tes médicaments ? Je sais que Leo t'en donne pour te calmer.

-Table."

               Je me lève et balance toutes les boîtes qui ne sont pas ses médicaments. J'en attrape deux et lui ramène. Il les avale.

"On va aller à l'hôpital et tout ira bien. Tu prendras de ses nouvelles et je resterai avec toi."


Leo Messi.


               Je suis dans l'ambulance. Je leur ai dit que j'allais bien mais ils veulent, absolument, m'emmener à l'hôpital. J'attrape mon téléphone dans ma veste que j'ai récupéré avant de partir. Je tente d'appeler Paulo qui ne répond pas.

                 Je sors de la salle d'examen avec l'autorisation de ressortir.

"Monsieur Messi ?

-Oui ?

-Votre petit ami et un homme sont en salle d'attente. Ils attendaient de vos nouvelles."

                Je me dirige vers la salle d'attente. Quand j'arrive, je vois Paulo, endormi sur l'épaule de son père. Je souris et m'approche. Enrique me fait un sourire.

"Vous allez bien ?

-Ouais. Comment il va ?

-Très bien. Il a pris des médicaments. Il a fait une petite crise.

-Merci d'avoir eu le réflexe."

                Je m'accroupis face à Paulo et caresse sa joue avant de glisser ma main dans sa nuque, mon pouce caressant sa joue. Il papillone quelques secondes avant de, vraiment, se réveiller. Il passe ses bras dans mon cou et je passe les miens autour de sa taille.

"Je t'aime.

-Moi aussi, Paulo. Moi aussi."

✔️ Tant qu'il y a de l'amour [Léo Messi x Paulo Dybala]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant