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Finn: Salut princesse! C'est quoi cette tête? Je t'ai réveillée?

Moi: Oui un peu, oui.

Finn: Oh excuse moi je suis vraiment désolé...tu me laisses entrer? J'ai voulu te faire une visite surprise, ça fait longtemps qu'on a pas passé de moments que tous les deux.

Moi: C'est vrai! Excuse-moi, je suis encore un peu endormie. Vas-y entre!
Tu veux boire quelque chose?

Finn: De l'eau! Je me suis tellement donné à fond au basket! Tu sais que Jayden et Talyana se tournent autour depuis hier? Et toi, t'as fait quoi aujourd'hui?

Moi: Oulah calme! T'as un débit trop rapide tu vas me perdre, t'es stressé ou quoi?

Finn-bégayant-: Non-non pas du tout!

Moi: Mouais...allez installe-toi sur le canapé!

Finn: Bon enfait April, je suis venu parce que je voulais te dire un truc...

Moi: Oui, je t'écoute.

S'en suit un long silence. Très long.

Moi: Finn?

En regardant en sa direction, je l'ai vu, les yeux bloqués sur ce que j'avais laissé à la vue de tous.

Finn: C'est...c'est mon livre?

Moi: Non...

Finn: Arrête, je sais à quoi il ressemble quand même. Pourquoi est-il chez toi?

Moi: Pour rien, ne te fais pas de soucis!

Finn: Tu as fait ton enquête toute seule de ton côté?

Moi: Eh ben enfait...

Finn-haussant le ton-: Tu comptais m'en parler quand, que t'avais trouvé la clé?!

Moi: Finn s'il te plaît...

Il se leva brusquement du canapé, une lueur que je ne lui connaissais pas dans les yeux.

Finn: Tu me déçois.

À ces mots, il quitta le studio, en prenant soin de bien claquer la porte.

Ma tête tomba entre mes mains. Je fais foirer ma vie jusqu'au bout...qu'est ce qu'il en advient de la promesse que j'ai faite à Ruben?

Au même moment, j'entendis des crissements de pneus dans la rue. Et des cris. Je suis allée voir à la fenêtre. J'ai vu le corps de mon meilleur ami étendu au sol. C'est pas possible c'est un cauchemar. Je me précipitai du plus vite que j'ai pu hors de l'immeuble, le SAMU était déjà là. L'agitation avait cessée, le camion a embarqué mon meilleur ami.
Sans réfléchir, je me suis précipitée, complètement paniquée, sur une vieille dame qui avait l'air d'avoir assisté à la scène.

Moi: Excusez-moi, qu'est-ce qu'il s'est passé?

Vieille dame: Le jeune homme sortait de l'immeuble, et s'est fait percuter par une voiture. À cet âge-là les jeunes ne sont pas prudents.

Moi: Où se trouve l'hôpital le plus proche?

Vieille dame: À 10 minutes environ, à côté du magasin de tissu.

Moi: D'accord merci!

À ces mots, je ne me fis pas prier et partis sur les chapeaux de roues. Mon cœur bat à 100 à l'heure, ma poitrine me fait terriblement mal. Je bouscule quelques passants sur mon passage, ce qui leur arrache des râlements, mais je n'y prête pas réellement attention. "Tu me déçois", ses paroles passent en boucle dans ma tête.

Après avoir couru du plus vite que j'ai pu, j'arrivai enfin devant l'hôpital. Je me précipitai à l'accueil, et interpella la première infirmière croisée.

Moi-essoufflée-: Finn Shelton!

Infirmière: Je vous demande pardon?

Moi: Je cherche Finn Shelton!

Infirmière: Calmez-vous. Je vais chercher sa chambre.

Moi-parlant avec difficulté-: Il vient d'avoir un accident devant chez moi...il...il a été embarqué par le SAMU.

Infirmière: Dans ce cas, je vous prierai d'attendre dans la salle d'attente. Il nous faut observer son état de santé.

Moi: Quand est-ce que je pourrai le voir?

Infirmière: Dans une heure ou deux.

Moi: Et où se trouve la sa-

Infirmière-la coupant-: Première à droite. Il y a de quoi vous redonner des forces.

Moi: Merci.

Je fis un signe de tête à l'infirmière, et me dirigeai vers l'endroit indiqué. Je n'entends plus que les battements de mon cœur tant ils sont forts... Tout ça c'est de ma faute, je n'aurai jamais dû écouter Ruben, et mener l'enquête avec Finn. S'il avait tout su depuis le début, jamais il ne se serait énervé, jamais je ne l'aurai déçu, jamais il serait parti de chez moi.



**


Deux heures plus tard, je n'avais pas bougé de ma chaise, même pas pour manger. L'infirmière arriva, et me demanda de la suivre jusqu'à l'accueil pour qu'elle m'indique le numéro de chambre de mon meilleur ami. Je la remerciai et me mis en route dans un couloir. Mais cet hôpital est tellement grand que je me perdis rapidement. Je continuai, malgré ça, de marcher, les yeux rivés sur les portes de chambre, quand soudain, quelqu'un me heurta.

?: Que cherchez-vous?

Mes yeux se posèrent sur un grand homme d'une quarantaine d'années. Sur son badge était écrit "Andrew Clark". Je me gardai de tout commentaire et le regardai dans les yeux.

Moi: La chambre 254, monsieur Clark.

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