Oh my Diane

Italie

Nous sommes parties pour l'Italie. J'ai pensé à prendre ce carnet avec moi, comme ça je n'oublierai de noter aucun détail.

Le soir du départ Diane est venue avec son mari, c'était la première fois que nous nous revoyions depuis notre baiser du nouvel an alors j'aurais voulu qu'elle soit seule. Ils se sont embrassés juste avant qu'elle ne monte dans le car. 

Nous n'avons pas pu nous parler pendant le trajet, elle était installée devant avec les autres professeurs, moi avec une amie, un peu à l'arrière. Je ne voyais que des bouts de sa tête par instant, c'était très frustrant. A un moment elle est venue voir une Seconde assise un peu derrière moi et qui ne se sentait pas bien. En passant Diane a posé doucement sa main sur mn épaule, cette caresse m'a beaucoup rassurée.

Le deuxième jour nous avons visité Venise. C'était terrible d'être dans cette ville si romantique avec Diane... et d'autres aussi mais surtout avec elle. Dès que je pouvais je faisais semblant de prendre un canal, un monument en photo alors qu'en réalité je la prenais elle. Je crois qu'à un moment elle a compris car elle a fixé l'objectif et j'ai frémi tant son regard était intense. 

Le soir nous nous sommes installés dans un hôtel. Diane est venue faire une inspection des chambres pour nous demander d'éteindre, elle est entrée dans celle que je partageais avec trois amies, j'ai cru mourir sur place. Elle portait un pyjama en satin mauve qui épousait parfaitement son corps et qui par transparence laissait deviner la forme de sa poitrine, de ses hanches...

A Rome elle m'a parue distante. Toute la journée je la voyais prendre en charge des groupes d'élèves loin de moi. Elle riait avec eux, elle leur expliquait des légendes romaines, racontait les mythes les plus sanglants. Tandis que moi j'avais droit au vieux professeur d'histoire, non sans culture mais beaucoup moins élégant et appétissant.

En quittant le site du Colisée, je n'ai pas fait attention et ai glissé sur un pavé mouillé. J'ai un peu saigné, Diane est venue vers moi avec sa trousse de secours et m'a dit en riant "Bon rien de grave, passez dans ma chambre ce soir pour que je vous désinfecte correctement et plus tranquillement..."

Je suis allée la voir après le dîner. J'ai toqué à la port de la chambre pensant la trouver en compagnie de la prof d'italien. Diane était seule.

"Entrez Anna! Je suis seule, ma collègue et moi ne pouvions pas dormir dans la même chambre, problème de sommier qui a craqué la nuit dernière parait-il..." 

J'ai pouffé à cette explication, Diane a compris l'allusion sexuelle qu'elle n'avait pas voulu donner à sa phrase et a ri avec moi. 

Elle m'a fait m'asseoir sur le bord de son lit et a regardé ma plaie bien ridicule. 

"Ce n'est vraiment rien... Mais je voulais vous voir Anna. Nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion de nous parler ni de nous trouver seules depuis la dernière fois..."

Je ne l'ai pas laissée finir sa phrase, je l'ai embrassée. Je l'ai poussée légèrement pour l'allonger sur le lit, elle s'est laissée faire. Nos jambes étaient entremêlées, je commençais à embrasser son cou et j'entendais sa respiration devenir plus brève quand on a frappé à la porte. 

Nous nous sommes assises bien vite, Diane a remis une mèche de mes cheveux en ordre avant de dire d'une voix tout à fait neutre "Oui?"

Le prof d'histoire est entré et a ri de me voir 

"Ah voilà notre blessée du jour! Sans vouloir vous offenser votre chute était un peu ridicule mais j'espère que ça va?? Bon Diane, on fait le tour des chambres?"

"Rien de grave, répondit Diane. Mademoiselle peut aller se coucher tranquillement."

Je me suis levée, je suis partie un peu déçue mais avec un désir brûlant dans le bas du ventre. Diane ce soir là n'est pas venue nous dire bonsoir.

La fin du séjour s'est passée sans que nous trouvions le moyen de nous revoir seules, nous échangions des regards qui en disaient longs... Nous sommes rentrées à L. et au moment de rentrer chez moi, Diane m'a tendu un papier avec son numéro et écrit "pour être en contact..."