CHAPITRE 10

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Chapitre 10.

À peine assit sur le rebord qu'il regrettait son hypersensibilité pathologique qui le rendait presque fou, parfois. En allumant la cigarette, il eu envie de pleurer. Roméo nageait en direction de Malo et Cassandra qui chahutaient encore et comme toujours. Sa mine dépitée les alarma, ils échangèrent quelques mots avant que les deux, soudainement plus calmes, se retournent indiscrètement vers Gabriel et Margot, installés sur le rebord boueux et humide. Un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres, le genre de soupir qui faisait du bien, comme si un poids s'envolait avec le souffle. Après tout, il pensait vraiment ce qu'il venait de reprocher à Roméo. Il trouvait toujours le moyen de disparaitre et de le faire sentir moins bien estimé que les autres. Malo avait nagé jusqu'au duo et s'approchait du rebord.

« Cass veut jouer au ballon avec les autres, fit-il en s'extirpant hors de l'eau pour s'assoir entre eux, elle veut absolument que tu joues dans son équipe parce qu'elle dit que tu es la meilleure à ça.

-Oh, soupira Margot, je n'ai pas envie de mouiller mes sous-vêtements.

-Enlève-les !

-Malo ! Réprimanda la jeune femme en lui assenant un coup contre le bras.

-Aller, va rattraper le temps perdu avec tes amis à cause de la médecine. »

Margot détailla Malo avant de sourire. Il était vrai que les étudiants en psychologie, encore plus lorsqu'ils étaient vos amis, avaient le don de vous persuader. La jeune femme plongea dans l'eau la tête la première après avoir retiré sa robe-pull en laine. Margot avait toujours été excellente en tout, même en natation. Son corps ondulait comme celui d'une sirène dans l'eau. Malo soupira, trouvant cela injuste qu'elle ai tout pour elle et que lui ne soit qu'un pauvre type qui venait quasiment de faire rompre ses deux meilleurs potes. Enfin, il soupira et prit la parole pour tenter de réparer ce qu'il venait de briser :

« Tu sais que Roméo t'aime vraiment ?

-Ecoute, je sais qu'il t'envoie et en plus t'es son meilleur ami, soupira Gabriel, ça compte pas.

-Justement, je suis son meilleur ami donc celui à qu'il se confit le plus et celui qui le connait le mieux. Moi, je te le dis, il t'aime comme pas possible. Tu sais, il a pas besoin de me le dire, ça se voit. Ça crève les yeux. Même Cassandra l'a remarqué dès le début. Tu sais, quand vous vous êtes rencontrés, vers nos quinze ans là, bah il ne me parlait que de toi. C'est moi qui l'ai fait descendre de son petit nuage, parce que je croyais que t'aimais pas les mecs, enfin bref. Je l'ai jamais vu poser les yeux sur quelqu'un de la même façon qu'il les pose sur toi.

-Justement. Si j'étais si spécial que ça pour lui, il me le ferait sentir.

-C'est-à-dire ? »

Gabriel soupira encore, frappant nerveusement ses pieds contre la surface de l'eau. Il n'aimait pas trop se confier, même à ses amis. Jamais il n'avait vraiment fait une telle chose avant, sauf peut-être avec Cassandra. Avec son psychologue, c'était différent. Il avait du gagner sa confiance et le mettre à l'aise et puis surtout, c'était son métier. Malo était certes un psychologue à en devenir, mais il restait avant tout son ami. Même s'il n'avait pas l'air de porter le moindre jugement sur lui, Gabriel avait terriblement peur qu'il le fasse. Les yeux clos, il prit la décision de se laisser aller et de se confier à son ami. Après tout, ils se connaissaient depuis des années.

L'enfant d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant