CHAPITRE 8

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Chapitre 8

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Chapitre 8.

Les jours défilaient et Roméo et Gabriel avaient du mal à se passer l'un de l'autre. Le printemps arrivait, le soleil pointait le bout de son nez, apportant avec lui des températures de saison, mais aussi la pluie et l'orage. Avec Roméo, Gabriel se sentait toujours à l'aise, comprit, à sa place. Il avait véritablement confiance en lui et Roméo le ressentait. Gabriel avait toujours tendance à imposer des distantes inconsciences entre lui et les autres, il l'avait déjà remarqué avec leur groupe d'amis. Peu de contacts physiques, aucune confidences (à l'exception de Cassandra), la position du bon ami présent et à l'écoute semblait lui convenir. Jamais il n'ouvrait véritablement son cœur, préservant toujours sa part de mystère. Assit sur le rebord de la fenêtre, torse nu et en caleçon, Roméo fumait, admirant Gabriel qui s'étirait dans son lit. De bon matin, Roméo affichait déjà un large sourire alors que l'autre baillait à s'en défaire la mâchoire, des cernes noires incrustées sous ses yeux, comme faisant parties de son visage. Il tira une longue taffe, se félicitant mentalement d'avoir réussit à s'immiscer de cette façon dans la vie de Gabriel. Même lorsqu'il était avec Ines, il ne permettait pas une telle proximité, une telle complicité et des échanges de la sorte. Entre eux, tout était différent. Plus intense, plus pur, plus réel. C'était sûr pour Roméo, ils étaient liés par quelque chose de tellement fort et puissant que cela dépassait l'entendement et la raison humaine.

« Pourquoi tu fais cette tête ? Pouffa Gabriel en se levant direction son placard pour attraper un petit pull léger.

-Parce que j'ai de la chance.

-Te lever à sept heures pour aller à la fac est une chance ?

-Me lever à sept heures avec toi en est une. »

Gabriel ne pu s'empêcher de rire en soufflant, cachant en réalité sa satisfaction d'entendre de telles paroles de bonne heure. Il balança à Roméo un t-shirt blanc qu'il enfila. Le beau temps était certes de retour, mais les matinées restaient fraîches, alors il ajouta en supplément sa veste jetée vulgairement par terre le soir d'avant. Avant de partir à la recherche de son jeans, il attira Gabriel qui se débattait avec le pull contre lui, l'aida à l'enfiler et l'embrassa. Puis il logea avec douceur sa tête au creux de l'épaule de Gabriel, nouant leurs doigts entre eux. Gabriel passa, avec autant de délicatesse que possible, sa main dans les cheveux de miel de l'autre jeune homme.

« J'arrive pas à y croire, chuchota Roméo en souriant de plus belle.

-De quoi ?

-De ça, de nous. »

À présent face à face, leurs regards se nouèrent, en plus de leurs doigts. Gabriel l'interrogea silencieusement. Ils savaient lire l'un à travers l'autre.

« Si j'avais su à notre première rencontre que ça se passerai ainsi, jamais je n'aurai disparu pendant si longtemps. »

Les prunelles de Gabriel brillèrent de tristesse, comme à chaque fois qu'il songeait à cet abandon. Toute cette période avait été bien trop sombre et douloureuse à vivre pour lui, la présence de Roméo aurait peut-être tout changé. À deux, la charge est divisée. Roméo, face à l'expression de Gabriel, se mordit l'intérieur des joues, prit de culpabilité, comme souvent quand il y repensait. Il s'en voulait et s'en voudrait certainement toujours d'avoir été si égoïste, lâche et stupide.

L'enfant d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant