AMOUR RÊVÉ

QUAND ALICE S'EN MÊLE

Enfin je retrouve ma belle. Nous sommes ensemble, heureux, dans le jardin d'une petite maison, allongés sur un tas de feuilles. Elle porte un tee-shirt rose, une petite veste en jean, un pantalon noir et des bottines de la même couleur, ainsi qu'un joli foulard enroulé autour de son cou. Elle me sourit toujours. Elle me parle en riant. Nous regardons ensemble la forme des nuages. Avec elle, je me sens parfaitement serein. J'aimerais que cela continue pour l'éternité, mais la réalité prend le dessus sur ce rêve. Ma belle à soudainement la voix d'Alice. 

Loïc ? Loïc ! Réveille-toi ! Qu'est-ce que tu as à sourire bêtement comme ça? 

J'ouvre doucement les yeux, et souris. Je voyais Alice sous ses beaux jours. Ses yeux noisettes me fixaient. Pour une fois, sa voix était plutôt douce. Je continue de lui sourire sans prononcer le moindre mot. Elle comprend que je ne veux pas gâcher ce moment de calme avec elle, c'est cela qui fait que je m'accroche à l'amour que je lui porte. Elle jette ses longs cheveux noirs en arrière et m'enlace. Quelques heures plus tard, nous sommes toujours là, Alice endormie dans mes bras. En la regardant, je lui trouve quelques airs de ressemblance avec la jeune femme qui trône dans mes rêves. Cette fois ci, on se serait cru en automne. Me rendant compte qu'il était déjà 14h20, je me glissa discrètement hors du lit pour m'éclipser et partir en cours. Je n'y vais jamais le matin car les cours qui sont donnés ne sont pas intéressants et personne ne me reproche mes absences quotidiennes. Je laisse un mot sur la table de chevet pour rassurer Alice à son réveil. 

Quand je reviens le soir, je trouve Alice en pleurs sur le divan. 

Moi: Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu pleures ?  

Je constate mon carnet de la veille grand ouvert à côté d'elle.

Alice: Un bébé, c'était bien ça ton rêve non ? Et dire que je t'ai cru ! 

Moi: Attends Alice je peux tout t'expliquer.

Elle me le jette à la figure. Bien entendu, je prends un air étonné et je m'apprête à lui mentir.

Moi: Mais Alice voyons ! Il est vieux ce carnet ! J'ai fait ce rêve il y a longtemps ! 

Alice: Vraiment ?

Moi: Mais oui ! Enfin ma puce...

Quand j'y pense, je pourrais lui dire ce que je veux elle me croirait sur parole. Elle sèche ses larmes et s'excuse d'être allée aussi loin pour ça. Mais cette nuit, ça va continuer...