Spectacle

9

Diana

Une semaine passée.
Rien.

Triste.

Entourée mais seule.

Je me trouve en plein milieu d'une pièce où l'air respirable est uniquement composée de weed, cigarettes et d'alcool bon marché.
Déjà vu.

Plusieurs jeunes à moitiés ou totalement ivres balancent leurs corps sur la musique qui me perce les tympans, qu'elle idée de se mettre près de la sono.
Stupide.

Ela m'a amenée ici, pour me changer les idées, tu reste trop toute seule, a été son principal argument. Mais regarde Ela, on doit être une cinquantaine ici pourtant je ne me suis jamais senti aussi seule.
Comme un retour à l'époque de mes quinze ans.

Pendant cette semaine je n'ai pas arrêtée de penser à Ken, j'aurai tellement voulu que ce soit lui qui passe la porte d'entrée du bar, mais non chaque après-midi une nouvelle tête, j'ai tenu seulement trois jours puis j'ai arrêtée d'aller au café, plus la force d'attendre.
J'ai besoin de quelqu'un.

L'air m'étouffe, j'ai perdu mon amie depuis presque deux heures, je veux rentrer, la question reste, comment. De ce que j'ai compris on se trouve dans le quinzième arrondissements, très jolie d'ailleurs, mais la beauté de la capitale ne va pas m'aider ce soir, le soir, j'ai peur.
Souvenir .

L'air devient de plus en plus lourd, il me faut un contact avec la pollution de Paris, toujours plus respirable que ce cocktail étouffant. L'appartement est doté d'un balcon, parfait. Je n'y vois personne.
Rare.

Une fois arrivée dans mon nouvel havre de paix, je m'accoude à la rambarde, respire un grand coup.
-On dirais que c'est vous la psychopathe dans l'histoire, vous me suivez jusque chez mes potes.
Cette voix.
-Ne serait-ce pas plutôt notre destinée Kenshin ?
-Lady Di, je vous ai attendu si longtemps.
-Merci d'avoir patienté.
- Et vous, qu'attendez-vous princesse ?
- Mon sauveur.
Emmène moi loin de cet immeuble Ken, je t'en pris, lis dans mes pensées.
- Venez avec moi, je vais vous montrer un lieu calme, vous acceptez ?
- Volontiers.
Merci.

Nous voilà à marcher dans les rues de notre ville, en silence, mais sa présence suffit. On arrive devant un immeuble, il entre en tapant le code, c'est donc là qu'il habite. J'arrive dans son salon toujours aucune mot n'ayant traversés la barrière de notre bouche.
Faut que ça change.

-Ken, c'est chez vous ici?
Quelle question débile,
-Vous êtes perspicace ma belle.
-Finalement c'était mieux quand personne parlais.
-Ne dites pas ça.
Pause,
-Diana, rejoignez moi sur le balcon, admirer cette vue avec moi. La nuit est belle ce soir.
-Je n'aime pas la nuit, cela marques la fin d'une journée, qui sait si le lendemain on sera toujours debout.
Si tu savais Ken à quel point je l'ai aimé, avant.
-Diana ?
Je ne réponds pas.
-De quoi avez vous peur, qu'elle est votre histoire?
- Pourquoi vous le dirai-je, vous voulez vous en inspirer afin d'écrire vos textes, intéressant. Je deviendrai votre muse. Dis-je taquine.
-Vous me connaissez mieux que ce que je ne croyais, mon art vous plait-il ?
-Honnêtement, je n'ai pas encore écoutée, mais quand j'aurai le temps, peut-être, dis-je joueuse.
Menteuse surtout, j'en ai écoutée, une. Ma plume, un chef-d'œuvre.

Les minutes passent, le silence retombe.

-Ken, j'ai une question bête.
-Aucune question venant de vous ne peux être bête, Diana.
-Pourquoi, comment dire, pourquoi on se vouvoie, dites moi.
-Je vous vouvoie car vous pouvez être mille personnes possibles.
-Vous avez raison, qui sait je suis peut-être la vraie Lady Diana .
Il sourit, moi aussi.
-Et il y a t-il un moyen pour que l'on se tutoie Kenshin ?
-Oui.

Ses lèvres, mes lèvres, collision.

Explosion.

👯

La fille en média est s'elle que j'imagine comme Diana, vous pouvez la retrouver sous le nom de Kate Besson sur Instagram. 🍉