Chapitre 12: Attaque sous une averse

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-Laos comme le pays? Me demande Aaron.

Je reprends ma respiration lentement en me remettant de mes émotions. Ce flash n'a duré que quelques secondes, cependant une douleur à la tête se fait ressentir comme s'il avait duré des heures.

-Tu veux que ce soit quoi d'autre, dis-je plutôt sèchement.

-Donc on doit...

Aaron est interrompu par mes hurlements de douleur. Cette douleur provient de mon poignet droit cette fois-ci. Je gémis fortement en le regardant. Un feu ardent trace des lignes, laissant sur son passage des traits noirs. 

-Putain c'est quoi ça? S'agite Aaron à mes côtés.

Je tiens fermement mon avant-bras en grimaçant. Le tracé s'arrête, me laissant observer le même triangle qui figure sur le parchemin. Néanmoins localisé au creux de mon poignet, il est beaucoup plus petit, deux centimètres à tout casser.

-Je n'en sais rien, dis-je en essuyant la larme qui m'a échappé.

Je n'imaginais guère que mon premier tatouage serait un triangle en trait tiré. De toute façon je n'ai jamais voulu me faire tatouer, je préfère garder ma peau vierge, mais on dirait bien que cette quête en a décidée autrement.

-Donc... Reprend Aaron avant de se faire propulser contre l'arbre juste derrière nous.

Je me lève en sursaut pour aller le voir. Une fois à sa hauteur je m'agenouille et lui prends sa tête entre mes mains.

-Je vais bien, me dit-il en se relevant.

-Plus pour très longtemps, dit une voix féminine.

Je me retourne pour faire face à deux individus, une femme totalement vêtue de noir qui me dit vaguement quelque chose et un homme habillé tout en rose avec des cheveux blonds plus long que les miens.

-Ravie de te revoir gamine, sourit la femme.

-Tu es qui? Lui demandais-je.

-Quoi? S'offusque-t-elle. Tu ne te rappelle pas de moi?

Pendant que je me remémore où j'ai bien pu la voir, elle m'attaque par surprise en m'envoyant une boule de feu que j'esquive in extremis en me décalant.

-Ah Octriana, soufflais-je en hochant la tête tout en souriant dans le but de l'énerver.

La même femme qui m'a attaqué le soir du match de basket, le soir de la réapparition de Cookie et le soir de la mort de Maria.

-Et moi, c'est Bernard pink, dit l'homme en rose d'une voix beaucoup plus aiguë que la moyenne.

-Qu'est-ce que vous voulez? finit par demander Aaron.

Sachant pertinament ce qu'ils veulent, je me jette sur le banc et attrape le parchemin avant de me reposter à côté de Aaron.

-Ce que tient cette jeune fille, pink.

-Et si on ne veut pas, renchérit Aaron.

-Alors ce sera par la force, pink, réponds Bernard.

-Attendez, dis-je avec un signe de main. Pourquoi Bernard dit Pink à la fin de ses phrases ?

C'est vrai que le moment est mal choisi mais c'est troublant de ne pas savoir. Surtout qu'il est très bizarre dans son smoking aussi rose que la panthère rose.

-Parce que je vois la vie en rose, pink, chantonne-t-il en français.

Ok...

J'ai compris ce qu'il a dit puisque je pratique le français en seconde langue. Le français est classe mais l'hatitude de Bernard le dénigre.

Insaisissable: Prendre en main sa destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant