Chapitre 65: Qui dit service, dit prix...

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Eden

-On aurait peut-être dû réfléchir avant de débarquer ici, tremble la voix de la copine du lycan.

Nous etions arrivés à Altraz, le lieu de vie des ténébreux. Beaucoup trop inquiet pour Alyssa, je n'avais pas pris en compte que nous pouvions arriver dans ce fichu lieu, en pleine nuit. Merde ! Personne n'y avait pensé. La non-lumière du jour est un problème relativement grave car les ténébreux sont des entités faites de ténèbres et d'ombre. Leurs pouvoirs sont ainsi multipliés en pleine nuit. Je suis d'autant plus surpris qu'aucun ne nous ait attaqué dans la seconde.

-On devrait rentrer pour revenir quand il fera jour, suggère le lycan.

-Dans vos rêves, ris-je jaune, vous avez voulu venir alors maintenant assumer. Si vous voulez partir, je ne vous retiens pas mais ne comptez pas sur moi pour vous servir de portail.

Je me mis alors à marcher dans la forêt, le familier d'Alyssa sur mes pas, bientôt suivit par les pas précipités des deux abrutis. La forêt était beaucoup trop calme à mon goût. Il y régnait un putain de silence de mort qui ne me disait rien du tout. À l'inverse du jour qui possédait un soleil, la nuit n'avait aucune lune. Autant dire, que la luminosité actuelle était quasi nulle. Heureusement je pouvais voir dans la pénombre en noir et blanc mais ma vue était beaucoup moins précise que celle d'Alyssa ou encore des lycanthropes. Cependant, j'avais bien vu quelque chose passait devant moi à grande vitesse. Je m'arrêtai.

-C'était quoi ça, chuchote la fille.

-Faut pas être devin pour savoir que c'est un ténéb...

Ne pouvant pas finir ma phrase suite à une attaque, je sautai pour l'esquiver en m'agrippant à la branche d'un arbre. 

-Restez en continuel mouvement, leur dis-je. 

Il n'en fallut pas plus à Ilirisio pour qu'il prenne sa forme de tigre aux ailes d'anges. De mon arbre, j'avais une vue d'ensemble sur tout ce qui se passait en bas. Je n'eus donc aucun mal à voir une ombre se faufiler derrière l'abruti de première. Avant que je ne m'en rende compte, l'une de mes boules de feu sombre toucha l'ombre, sauvant ainsi l'abruti. Il regarda derrière lui avant de me fixer. Je crus entendre un "merci" puis je détournai la tête. Un ténébreux, tout sourire était assis sur la branche où j'étais accroupi. Son sourire de psychopathe rivalisant avec celui de l'Angoisseur, me dégouta.

-Salut !Comment allez-vous ? Je m'appelle Jean-François-Charles-Emanuel et je suis un ténébreux tout jeune d'une centaine d'années. 313 pour être exacte, rit-il alors que je le regarde comme s'il était un ovni. Que venez-vous faire ici ?Mes semblables sont particulièrement déchainés ce soir, je ne donne pas cher de la peau de tes amis. Moi je suis beaucoup plus pacifiste, j'aime faire la connaissance de nouvelles personnes. Vous voulez surement connaître mes hobbies. Eh bien, j'aime faire du baseball avec les têtes d'humains. J'aime...

Il continua son monologue tandis que je voyais les lycans s'enfuir tout droit dans la forêt avec une rapidité non étonnante car ils sont semblables à des chiens de chasse.

-Au fait comment tu t'appelles ? Je me permets de te tutoyer aux vues du fait que tu en connais beaucoup sur ma vie maintenant. Non ne dit rien. Tu es Eden Black alias le Faucheur au service d'Hadès. Oh ne soit pas surpris, dit-il devant mon air étonné. J'ai un pouvoir rare qui me permet de connaître un bon nombre de choses sur une personne rien qu'en la regardant. 

-Donc tu sais pourquoi je suis là. Où est ton roi ?

Je remarquai à présent que depuis qu'il était apparu à mes côtés aucune ombre ne m'avait attaqué. Peut-être pouvait-il me conduire à Maxwelliotini en un seul morceau. Visiblement ce dernier n'était pas décidé à se montrer, ce qui est invraisemblable car il doit savoir que je suis là. Quiconque ose fouler le territoire de Maxwelliotini, gagne sa visite. Pas toujours sympathique.

Insaisissable: Prendre en main sa destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant