Chapitre 61: Le traître

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Eden

Tout est fini.

Ces trois petits mots de merde tournaient inlassablement dans mon crâne. Je les entendais mais putain je ne voulais pas du tout comprendre ce qu'il voulait dire.

Les yeux uniques d'Alyssa qui n'avaient toujours pas retrouvé leur couleur d'origine- qui me manquait-reflétaient la haine qu'elle éprouvait pour moi. Pour elle je n'étais plus qu'un connard fini qui l'avait manipulé depuis le début. 

Putain! Qu'est-ce que ça faisait mal de la voir dans cet état à cause de moi.

-Alyssa, tentais-je en me rapprochant à nouveau.

Elle soupira longuement sous le rire glauque de l'Angoisseur mélangé à celui de sa mère. Je lançais un regard noir au brave. Je me retenais de lui fracasser le crâne car pour le moment je n'avais qu'une préoccupation. Alyssa. Il fallait qu'elle m'écoute.

Je posai ma main sur son épaule et son petit poing vint à la rencontre de mon visage. Ce dernier se tourna sous le coup.

-Je t'ai dit de ne pas me toucher!

La force de son coup de poing a été décuplé par l'énergie électrique qui l'entourait. Elle m'avait fait mal mais j'en avais strictement rien à foutre. Si elle le désirait, elle pouvait me battre à mort. Quoique ce serait un peu difficile de lui parler si je suis mort...

-Je ne te toucherai plus, abdiquais-je. Mais allons dans un autre endroit pour parler calmement. Je... J'ai tellement de choses à te dire.

-Maintenant que je sais qui tu es. Je n'ai pas besoin d'écouter tes salades. Je vais être franche avec toi Éden, ce que tu n'as pas été avec moi depuis le début, ricane-t-elle faussement. Que tu sois le Faucheur ou au service de ce malade mental qui pense être je ne sais qui en reprenant le nom du dieu grec de l'enfer, je n'en ai rien à faire. Je te hais plus que tout au monde pour avoir joué avec moi, pour m'avoir menti, pour m'avoir fait croire des choses. Ne t'inquiètes pas, tu n'as pas à jouer à celui qui a des remords pour te faire pardonner et te foutres de moi encore une fois. Comme je te l'ai dit c'est fini. 

La dague logée dans mon coeur tournoit au rythme de ses paroles. Putain qu'est-ce que ça faisait mal! Depuis que je la connais, je n'avais jamais vu Alyssa faire preuve d'autant de froideur. Sa main droite sur son ventre, retient la boîte sous son pull tandis que sa main gauche efface rageusement les larmes qui ont meurtri son si beau visage par ma faute. Fait chier!

Son satané père qui s'est permis de lui révéler mon identité avant moi, prend la parole. Je n'ai jamais essayé de révéler la vérité à Alyssa mais j'y ai pensé de nombreuses fois. Je voulais m'enfuir avec elle pour lui éviter toutes ces merdes mais je n'en ai jamais eu les couilles.

-Olympia, je sais que c'est un moment difficile mais laisse-moi jouer le rôle qui me revient en t'emmenant dans un endroit sûr. C'est à toi de choisir. Tu peux rentrer avec tes amis si tu le souhaites je vous créerais un passage sûr ou tu peux venir dans ma demeure.

-Non!

Je n'avais même pas pris conscience que c'était moi qui venais de crier. Il m'était tout simplement inconcevable de la laisser partir avec lui. Je n'avais pas confiance en son père qui est réapparu pille au moment où Aly a trouvé la boîte de Pandore. Louche. Je ne pense pas que ce soit une coïncidence...

-Aly, tu ne peux pas partir maintenant tant qu'on n'a rien réglé, la suppliais-je du regard.

Elle m'ignora royalement en se tournant vers son père.

Insaisissable: Prendre en main sa destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant