Chapitre 13

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Nous rentrons dans la maison et installons des matelas dans le salon, au rez-de-chaussée. Je m'éclipse pour explorer la maison et trouve la salle de bain. J'y découvre un miroir devant un lavabo et observe mon reflet. Je me trouve fatiguée, mais plus heureuse, épanouie. Non pas que je sois heureuse d'être ici, mais je me retiens beaucoup moins que dans mon district, j'ai moins l'impression d'être inutile. Je tourne le robinet et découvre avec surprise un mince filet d'eau qui coule que j'utilise pour me rafraîchir le visage. Je remarque que mes mains sont rouges comme des tomates, mais je ne peux rien y faire, juste attendre que ça passe et espérer ne pas trop peler. Gabe toque à la porte.

- Tu peux entrer, lui réponds-je.

- Tu fais des trucs de filles ? demande-t-il en entrebâillant la porte.

- ... Non, soupiré-je sans savoir où il veut en venir.

- Bah alors pourquoi t'est toute rouge ? Je t'intimide ? demande-t-il en me tapant sur le bout du nez avec son index.

- Aïe ! m'exclamé-je en me frottant le bout du nez. Ça s'appelle un coup de soleil, tu connais ?

Je me regarde à nouveau dans le miroir et remarque qu'en effet, je suis extrêmement rouge, comme mes mains. Je vais avoir l'air magnifique dans quelques jours quand je vais peler, non pas que ce soit ma préoccupation principale. Gabe vient se placer à côté de moi dans le miroir et se regarde avant de répondre avec un sourire :

- Je crois que je connais, oui.

J'éclate de rire pour me relâcher de toute la pression d'aujourd'hui et lui aussi. Nous entendons un coup de canon. 6 morts.

- Tu crois que c'est un des 2 qu'on a vu ? Et qu'il serait mort des blessures que j'ai provoquées ? m'enquiers-je inquiète.

- Je ne sais pas, on verra tout à l'heure.

Puis nous retournons dans le salon où Cally nous attendait.

- Vous faisiez quoi ? demande-t-elle. Pourquoi vous êtes tout rouge ?

C'est moi ou nous sommes dans une arène pour nous battre jusqu'à la mort et elle pense à des histoires de cœur ? Elle semble jalouse que j'ai parlé seule avec Gabe. Je réponds sarcastiquement :

- Rien, des coups de soleil, toi aussi tu en as, tu peux aller vérifier si tu veux.

Elle n'a plus rien à répondre, nous discutons quelques minutes quand l'hymne de Panem résonne. Nous sortons de la maison, regardons à droite et à gauche s'il n'y a personne, puis levons les yeux vers le ciel. Un visage apparaît, je ne le connais pas, mais c'est un garçon et "district 5" est écrit sous sa photo. Le logo apparaît et le ciel s'éteint. Nous rentrons dans la maison et nous installons sur les matelas.

- Pourquoi tu ne voulais pas les tuer tout à l'heure ? me demande Gabe.

- Parce que sinon, je serai une meurtrière.

- Et quelle différence avec le piège que tu leur as tendu après ?

- Leurs noms seraient dans le ciel, et ils ne l'étaient pas. Je les ai peut-être blessés, mais je n'ai pas tué. Et je les ai dissuadés de nous poursuivre, expliqué-je.

- En même temps, ils n'auraient pas pu traverser les flammes, ajoute-il avec sarcasme.

- Ça fait longtemps que le feu s'est éteint, et ils ne se sont pas lancés à notre poursuite.

- Vous avez fini de parler ? demande Cally énervée/exaspérée.

- Oui, répondons-nous en cœur.

- Bien, l'un de vous 2 monte la garde parce que je suis crevée, annonce-t-elle.

Les 78èmes Hunger GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant