Chapitre 22

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POINT DE VUE : CALEB (tribut mâle du district 2). 15ÈME JOUR APRÈS LE DÉBUT DES HUNGER GAMES.

Je me réveille à l'aube. J'ai dormi dans une des maisons en ruines. Ça m'évite d'avoir froid mais je trouve que je suis très mal protégé. Si quelqu'un y met le feu : je suis piégé, si quelqu'un entre : je n'ai aucune issue de secours. C'est pour cela que je déteste y rester longtemps et que je me lève à l'aube. Mes nuits sont donc courtes et je m'épuise au fur et à mesure que l'aventure se prolonge. Au moins quand j'étais accompagné de Lunna et Jasper, Nous fonctionnions avec des tours de garde et nous pouvions nous reposer sereinement. Je sais que ce sont mes ennemis, et que je les finirai par les combattre, mais il fallait déjà survivre jusqu'à la fin et là nous nous serions affrontés. C'est dommage que nous soyons déjà séparés alors qu'il reste encore 6 tributs dans l'arène sans nous compter. Mais il peut également s'agir d'une bonne chose et je peux espérer qu'ils se fassent tuer avant que j'aie à le faire. On a été séparés le 12ème jour : un petit malin qui était dans un arbre a démarré un feu et à travers les flèches qu'il nous envoyait sans savoir viser, il nous a séparé mais n'a pas réussi à nous atteindre. C'est à se demander ce que cette arme faisait dans ses mains. Pourquoi n'en n'a-t-il pas choisi une autre qu'il sait manier ? Peut-être n'en a-t-il pas trouvé ou bien il ne sait manier aucune autre arme. Mais je sais que depuis ce tour qu'il nous a joué, il est mort et j'en éprouve une certaine satisfaction.

Harper, la fille de mon district a été empoisonnée le 7ème jour. Par le tribut mâle du 3, et je me suis immédiatement vengé. Je m'entendais très bien avec elle : on avait grandi dans le même quartier, on allait dans la même école et on avait passé de nombreuses après-midis à jouer ensemble et avec les autres enfants du quartier. Elle n'était ni grande ni petite, elle avait des cheveux auburn avec de magnifiques reflets au soleil indescriptibles. Et des yeux bleus profonds. C'était quelqu'un de coriace, qui avait toutes ses chances, ce n'est pas normale qu'elle ait perdu aussi tôt : elle pouvait aller le loin possible, c'est-à-dire : 2ème, juste derrière moi.

Quand j'ai tué son assassin, c'était mon 2ème meurtre. Le premier jour, j'avais tué le garçon du 6 sans réfléchir. C'était presque comme un réflexe : je savais que c'était ce que je devais faire, ce que j'avais été conditionné à faire, alors je ne me suis pas posé de questions et je l'ai abattu en le décapitant. Une mort rapide qui ne l'a pas fait agoniser pendant des heures. Je ne sais pas réellement comment je me sens après avoir commis ces actes. D'un côté je ne me sens pas différent, d'un autre côté j'ai tout de même pris la vie de quelqu'un, ce n'est pas rien. Mais je n'avais pas le choix, ce sont les jeux, et c'est ce que je continue de me répéter pour ne pas ressentir la culpabilité.

Depuis 2 jours, je chasse la fille du 7 et je sais que je suis proche. J'ai réussi à l'apercevoir une fois mais elle douée pour m'échapper. Elle couvre ses traces, en fabrique de fausses et cela ralentit considérablement ma course. Je pense qu'elle marche de temps en temps dans les ruisseaux et ainsi la traquer devient presque impossible, mais je sais que je ne suis pas loin quand je vois les restes encore frais de son repas, à moins que ce ne soient également des leurres.

Ça fait 2 semaines que je tourne en rond au milieu de l'arène. Je commence à connaître toutes les rues adjacentes à la corne d'abondance par cœur. Mais si jamais je me retrouve dans une course poursuite ici, je serai avantagé. Car ma présence ici effraie les autres tributs et je n'en n'ai pas vu beaucoup déambuler, à part pour venir se servir dans la corne d'abondance.

Je la vois enfin. À environ 1 kilomètre de moi, elle marche. Tranquillement, elle n'a pas l'air pressée. Elle sait que je la suis, ce n'est pas normal qu'elle agisse avec aussi peu de précautions. Elle a peut-être abandonné. Ou bien elle me tend un piège. La deuxième théorie est plus probable et je sais qu'elle est maligne mais je doute qu'elle le soit à ce point. Je commence à courir à pas de loup pour la rattraper, c'est le moment tant attendu.

Les 78èmes Hunger GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant