Chapitre VII- Mystère

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21h

Nadine l'interpella dans le couloir. Elle venait de le suivre dans les marches, juste avant qu'il ne rentre se coucher. Cavé se retourna, engourdi. Il avait les paupières lourds. Des jambes ramollis qui ne demandaient qu'une chose: s'allonger. La journée avait été longue. La fatigue prenait le dessus.

"Oui."

- Je voulais juste te remercier d'avoir bien voulu aider ma mère. Je ne me suis pas trompé à ton sujet. Tu es un homme bon. Alors... Merci.

- C'est normal. Faut pas me remercier pour ça. Ta mère va bien?

- Elle dors.

- Très bien.

- U-une dernière chose! Balbutia Nadine, un peu trop fort.

- Oui?

- As tu... elle avala une gorgée de salive, mal à l'aise... as tu pensé à ma proposition?

- Oui. Bien sûr. Mais tu sais, l'heure n'est pas approprié à parler de ces choses là. Laissons nous du temps. Attendons que les choses se calment.

- Oui! Je sais! Ne t'inquiètes pas. Je voulais juste que tu saches que je t'attendrai... le temps qu'il faudra...

Nadine disparu à nouveau au bas des marches, se joignant à la conversation qui battait toujours de l'aile dans la salle à manger, entre Richard, Mama Dodo et Hervé qui avait rejoint la famille en fin d'après-midi.

Cavé n'eut pas à allumer la lampe à kérosène sur sa table de chevet. Il trouva le chemin jusqu'au lit, sans entrer en collision avec le mur, comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il tentaient de se frayer chemin dans l'obscurité. Comme si son subconscient s'était chargé de le guider jusqu'à ce besoin si pressant que réclamait son corps: le sommeil.

Il s'endormit aussitôt.

...

Par cette fenêtre au battants ouvertes, elle s'envola.
Il était comme à chaque nuit.
Plongé dans un de ses plus doux sommeils.
Perdu dans un de ses plus trouble songes.
Elle s'approcha et se posa assez près.
Qu'elle avait envie de le voir!
Qu'assi elle avait envie qu'il la voie!
Qu'il la désir! Qu'il la touche!

"Je suis !" Rien que ces mots suffisaient à ce qu'il comprenne qu'elle était encore venue pour lui

- Tu es ! Lui offrit il comme simple réponse.

- Oui! Je suis à toi. Reprit elle, comme un chant insolemment douce.

Elle posa ses fines doigts contre son torse en sueurs et entrepris une ballade de sa la langue mouillée le long de ses joues. Son corps noir voulait l'accueillir. Ses seins en chaleur se tendaient vers lui.

Papillon NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant