Chapitre 4 : Tellement risqué

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"Attendez... Zola n'est encore qu'un enfant ? Répéta Clara.

-Oui, il n'a même pas encore fini sa scolarité

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-Oui, il n'a même pas encore fini sa scolarité. A moins qu'un autre voyageur du temps soit passé par là, dit le Docteur.

-Alors là... On ne pouvait pas faire mieux, dit Clara en se laissant tomber sur un muret.

-Faut voir le bon côté des choses, nous sommes en 1852. S'exclama-t-il avec joie en marchant dans tous les sens.

-Et ? Demanda Clara

-Il y a d'autres auteurs à connaître et plein de choses super fofolles à découvrir. On peut aller assister à la naissance de Gaudi en Espagne, ou aller voir le réseau ferroviaire qui commence à se développer ou encore aller voir comment va Jérôme Napoléon... Il va bientôt devenir sénateur du second empire, dit le Docteur, pensif.

 Il va bientôt devenir sénateur du second empire, dit le Docteur, pensif

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-Oui je vois.. Dit Clara.

-Sinon, Victor Hugo est déjà assez âgé mais bon on peut...

-Mais j'étais venue voir Zola, contesta la jeune femme.

-Eh bien d'accord allons voir Zola, vous lui enseignerez la littérature ! Dit le Docteur, ironiquement.

-On ne peut pas retourner au Tardis et... ? Non on ne peut pas... Dit Clara, découragée.

-Et puis pourquoi cette obstination pour Zola ?

-Je ne sais pas, j'avais envie de le rencontrer.

-Pourquoi lui ?

-Je lisais son livre et j'ai eu une soudaine envie de savoir coment lui venait toute cette inspiration, pourquoi choisir ces thèmes, pourquoi créer ces personnages précis...

-Je vois.

-Pourquoi cette question ?

-Oh, simple curiosité. Je me suis dit que peut-être que si tu as voulu le rencontrer, ce n'était pas pour rien. »

Le cocher vint ensuite vers eux et leur fit signe de monter à nouveau dans la calèche, ce qu'ils firent. Le son régulier des sabots du cheval se remit alors en route. Clara avait la tête penchée en arrière et regardait à l'extérieur. 

Puis, à force d'entendre les pas réguliers du cheval encore et encore, cumulés au silence de la nature voisine, elle finit par se retrouver dans un état de paix avec elle-même. On aurait dit qu'elle participait à une séance d'hypnose. Tout semblait être fait pour qu'elle s'endorme, et c'est ce qui arriva.

Le Docteur réveilla Clara. C'était de nouveau l'heure d'une pause. Ils sortirent de la calèche.

« Est-ce que ça va être encore long ? Demanda la jeune femme en dressant sa robe.

-Je pense qu'il reste encore deux heures. Profitons de l'endroit »

*

Par un matin de janvier, la petite Louise regardait par la fenêtre, dans son salon. Sa mère était sortie depuis quelques heures et elle, elle était restée assise au même endroit, à observer le ciel, l'extérieur.

 Louise parlait très peu. Elle préférait ne pas parler pour une rien dire et gardait ses mots pour lorsqu'il lui serait vraiment nécessaire de parler. Quand une employée lui demandait, en s'approchant, gentiment « Louise, voudrais-tu un chocolat chaud ? Avec des petits gâteaux ? », celle-ci détournait lentement la tête de la fenêtre, observait l'employée pendant quelques secondes, puis regarda à nouveau la fenêtre. 

Puis, quelqu'un entra dans l'appartement. C'était Henri. Il avait cependant un visage impossible à décrire. Les émotions qu'il dégageait étaient si négatives, que l'on pouvait bien voir que ça n'allait pas. Le mari d'Emma s'assit sur une chaise, sans cligner des yeux, perdu dans le vide de ses pensées. Une employée s'approcha et lui demanda :

« Monsieur, vous allez bien ? Vous désirez peut-être quelque chose ? Une tisane ? » Demanda-t-elle inquiète.

Il ne répondit pas. Il paraissait choqué, triste, presqu'en colère. Il y avait ce mélange d'émotions dans son regard et son teint pâle. On ne pouvait prévoir ce qu'il allait faire, mais il était certain qu'il n'allait pas bien. Lorsqu'il se décida finalement à parler, il le fit doucement, mais clairement :

« Emma... Emma est morte »

L'employée se mit une main devant la bouche tellement elle fut choquée et échangea des regards d'étonnement avec ses collègues. On crut entendre quelques chuchotements entre eux. Louise avait entendu, mais elle ne s'en préoccupait pas. Cela ne l'affectait absolument pas. Henri Leblanc se leva et alla prendre la petite dans ses bras et lui dit :

« Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer »

Mais son visage trahissait ses réelles pensées. Il ne pouvait pas vivre sans sa femme. Cet homme pensait que sa fille non plus, et pourtant, elle n'avait pas versé une seule larme. Que sa mère soit là ou non, cela n'y changeait rien.

*

Par un matin de mai, Louise sortit de son lit. Elle remarqua que personne n'était réveillé. Du moins c'est ce qu'il semblait. C'était la première fois qu'elle se levait aussi tôt et qu'elle ses retrouvait seule, sans personne. D'ailleurs, elle ne savait pas pourquoi elle s'était réveillée, ni ce qui l'avait réveillée. Elle n'était pas fatiguée. 

Elle se dirigea vers la porte d'entrée, comme ça. Elle savait qu'elle devait le faire. Elle avait une intuition forte qui remontait en elle et qui lui chuchotait ce qu'elle avait à faire, et elle avait décidé d'écouter cette voix, qui pour elle était la meilleure à écouter. 

Elle n'était habillée qu'en vêtements de nuit, mais cela ne la préoccupait pas. Elle descendit de l'immeuble en chaussons et en sortit dans la même tenue. Il faisait froid, mais elle ne s'en souciait pas. 

Personne encore n'était dans les rues. Le soleil se levait presque, et cela suffisait à la petite au cheveux doux pour pouvoir voir où elle allait. Louise se mit à marcher, suivant le chemin qu'elle connaissait, le chemin qu'elle avait déjà fait avec sa mère. Les rues étaient vides. 

Quelques feuilles de papier journal volaient, tandis que le vent sifflait. Il y avait peu d'arbres dans les rues. On aurait dit que c'était la fin du monde. La petite fille ne faisait pas de bruit quand ses chaussons, devenus presque noirs en dessous, rencontraient le sol gris. 

Louise marcha sans s'arrêter, en même temps que le soleil se levait et que les gens commençaient à sortir de chez eux en la regardant bizarrement. Ils se demandaient ce qu'elle faisait habillée comme ça à l'extérieur.

 Mais elle ne s'en souciait pas. Enfin, elle arriva à la maison. La maison de son véritable père. Arrivant devant la porte, la fillette se demanda quoi faire. Elle allait toquer, mais celle-ci s'ouvrit lentement, par elle-même. 

Elle poussa la porte et entra. Balayant du regard la pièce, il ne semblait y avoir personne. Elle alla voir les autres pièces, mais il n'y avait personne. Lorsque son regard croisa l'extérieur, le jardin, elle fut autant hypnotisée que les autres fois où elle était venue. Par la porte où elle allait sortir l'autre fois, elle se dirigea, et arriva enfin au jardin. Elle ne comprit pas vraiment ce qui lui arriva par la suite.

A SUIVRE 

Doctor Who fanfiction : Une écriture venue d'ailleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant