Chapitre 7 : Changeons d'air

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« Elle était la maîtresse de Louis XV mais bon, ça ne l'a pas empêché de me voler un baiser ! Dit le Docteur.

-Oh Docteur, je ne savais pas que vous aviez autant de succès avec les femmes appartenant à la royauté ! Vous êtes incroyable ! Dit Clara en riant.

-Et je ne vous ai pas tout dit ! Il y avait une reine, vous savez... »

Le Docteur racontait tandis que Clara fut absorbée par quelque chose. Elle n'écoutait plus le voyageur, mais lui continuait :

« ...Une de ces reines, mais qui ne gouverne pas sur un pays, non, elle gouvernait sur une planète entière alors je vous laisse imaginer que lorsque... Dit le Docteur alors qu'il fut coupé par Clara.

-Docteur, il y a quelque chose d'étrange, dit-elle intriguée.

-Non non, c'est tout à fait normal qu'elle règne sur une planète, ne vous en faites pas pour ça, la planète en question est trois fois plus petite que la Terre, dit le Docteur, ne voyant pas que Clara était intéressée par quelque chose d'autre.

-Docteur...

-Mais c'était une grande reine vous savez, avec beaucoup d'influence, une armée gigantesque et des trésors, des trésors de la taille de...

-Docteur, je ne vous parle pas de ça, enfin ! Dit-elle en le coupant.

-Ah non ? De quoi vous parlez ? »

Clara montra du doigt un petit garçon, de l'autre côté de la rue, qui semblait très triste. Il était assis sur un banc.

« Il faut savoir ce qu'il a. » Avait déclaré la jeune femme.

Elle se dirigea en direction du jeune garçon, suivie du Docteur, mais une fois en face, le garçon avait disparu.

« Mais... Vous l'avez vu comme moi ? Il était là, non ?

-Je confirme, il était bien là, dit le Docteur en ramassant une écharpe.

-Il a du... Il a du rentrer chez lui. Vous savez, les enfants de cet âge-là courent dans tous les sens.

-Ou alors il fuyait quelque chose.

-...Je crois plutôt qu'il cherchait quelque chose.

-Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Demanda le Docteur, intrigué.

-Eh bien il avait l'air triste, pas effrayé.

-Pas faux. Enfin bon, il s'est évaporé maintenant.

-Je suis certaine qu'il n'est pas loin... » Dit Clara en regardant des deux côtés de la rue.Elle prit à gauche. Elle regarda de tous les côtés, devant elle, à chaque coin de rue, à chaque ruelle, à chaque entrée de magasin. Mais quelques minutes plus tard, ils se résignèrent à arrêter de le chercher. Elle aurait aimé l'aider mais après tout ce n'était qu'un simple petit garçon comme tant d'autre.

« Je pense qu'il n'est plus là » Dit le Docteur.

*

Non, le petit garçon n'était plus là, comme le Docteur l'avait dit. Dans sa peine, dans son désespoir de ne pas savoir où était la petite fille, il n'avait su quoi faire. Il avait erré, avec une mine épouvantable. Déjà qu'on ne pouvait pas dire qu'il était riche, mais si en plus il n'était pas heureux... Bien évidemment, ce n'était pas de sa faute s'il n'était pas riche. Il faut dire que ses parents ne l'étaient pas mais ils n'étaient pas pauvres non plus -son père était ingénieur de travaux publics-, et tout ce qu'ils pouvaient lui offrir, c'était un modeste lieu de vie, quelques habits et quelques affaires. Il n'était pas très soigneux, il portait des matières facilement dégradables de bon prix et de couleurs sombres et ses habits s'abîmaient très vite. Mais son petit côté italien faisait presque éprouver de la pitié à quiconque qui le voyait.

 Mais son petit côté italien faisait presque éprouver de la pitié à quiconque qui le voyait

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Il allait d'endroits en endroits improbables et écrivait ce qu'il se passait autour de lui. Et il commençait à s'imaginer ce que pouvaient se dire deux personnes, ce que pouvait en penser une et ce qu'observait une autre, sans en altérer l'effet de réel pour autant. Mais il ne donnait pas vraiment suite à ces petits écrits et finissait par les jeter. Il restait là, à écrire, et pouvait passer des heures à observer n'importe quoi. Des fois, il osait même demander certaines choses déplacées aux gens, par simple curiosité et afin d'avoir de quoi écrire. Un jour, il vit la petite fille. Il avait vu la petite fille pendant des mois tous les matins. L'appartement de la petite offrait une vue sur la rue, rue dans laquelle passait tous les matins le jeune garçon pour aller à l'école.

Mais comme il sortait toujours très tôt de chez lui, de peur d'être en retard, il avait le temps de s'asseoir contre un magasin et de regarder la petite fille près de sa fenêtre. Au début, il avait commencé à écrire quelque chose sur elle. Mais étrangement, il n'arrivait pas à écrire plus de quelques lignes, quelque chose le bloquait. Alors il s'arrêtait, et simplement, il la regardait. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'était pas amoureux d'elle. Non, elle était bien trop petite comparé à lui. Mais simplement, c'était les ondes qu'elle dégageait, ce que l'on pouvait sentir à sa vue, qui intriguait le jeune garçon. 

Les passants, eux, ne pouvaient pas voir ce qui la différenciait des autres, il ne faisaient pas attention à une petite fille dans un appartement. Mais lui, il avait tout de suite remarqué, en un seul regard, qu'elle était étrange. Il n'avait pas besoin de l'approcher, ni d'entendre un seul mot de sa part, qu'il savait déjà qu'elle était particulière. Cependant il ne savait pas en quoi. Et cela le perturbait. Et chaque matin il la regardait, il l'observait, cherchant un je ne sais quoi d'indice. 

Mais voilà, chaque matin, il avait exactement la même attitude, elle avait exactement la même attitude et voilà. Cela recommençait n'importe quel jour, chaque jour, chaque semaine, chaque mois. Jusqu'à ce que cela fasse des mois. Elle ne l'avait pas aperçu une seule fois. D'ailleurs, il avait cherché à savoir par quoi elle était tant attirée. Lorsque, pour la première fois, il ne l'avait pas vu à la fenêtre un matin, il avait commencé à se poser des questions. 

Et un jour, il se décida à aller voir ce qu'il se passait. Et ce jour-là était arrivé. Il était triste, il s'était habituée à sa présence, même si elle ne fut que lointaine. Il s'était habitué à sa façon d'être, à ce regard persistant dans la même direction, à ces cheveux sombres et ce teint pâle. Le jeune garçon était également curieux. Où était-elle allée ? Que s'était-il passé ? Avait-elle changé d'adresse ? De pays ? Pourquoi n'était-elle plus là ? 

Bien qu'ils ne s'étaient jamais parlés, il l'appréciait beaucoup et voulait savoir où elle était allée. Ce jour-là, il avait essayé de suivre le chemin où elle allait avec sa mère. Il tourna à gauche, puis à droite, puis à gauche, et réalisa soudainement qu'il ne savait plus quel était le chemin. De toute façon, il était presque persuadé qu'il ne la trouverait pas de cette manière, cependant, il ne savait que ça sur elle. Et il avait oublié.


A SUIVRE

Doctor Who fanfiction : Une écriture venue d'ailleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant