Chap.13.

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Après lui avoir révélé mon secret, on est resté pendant au moins 1h dans la chambre sans rien dire. On décide finalement d'aller à la piscine. Il n'y a presque jamais personne. On sorte de la chambre et on croise Christa. Elle baisse la tête. C'est un peu de sa faute si j'ai tué Aria. Bref, on arrive à la piscine et il n'y a personne, comme toujours. Je plonge dans l'eau et je flotte sur le dos. Je ferme les yeux. Je repense à Lilya. Je me remémore la scène. J'essaye de me rappelle de son visage, son visage si doux, si parfait... Je suis encore jalouse d'elle. Oui, je suis jalouse d'une morte.
Je sens quelqu'un me tenir les épaules. J'ouvre les yeux et je vois Jean. Je lui souris.
- À quoi tu penses ?
- Lilya...
- Mais arrête de te faire du mal. Ce qui est fait est fait. Pas besoin de se faire du mal en repensant à tout ce que tu aurais dû faire.
- Je ne peux pas...  C'est comme si elle me hante. Je revois la scène. Je n'arrête pas de la revoir, encore et encore.
- Mais pourquoi ?
- Je ne sais pas... Peut être pour me punir ? J'en sais vraiment rien.
- Qu'est ce que je peux faire pour que tu arrête de te faire du mal comme ça ?
- On m'a jamais aimé... pourrais-tu être la première personne à m'aimer ?
Il me caresse la joue et essuie ma larme qui vient de couler.
- T'avais pas besoin de me le demander. Je t'aime déjà. Mais la question est si tu m'aimeras encore, après t'avoir révélé ce que j'ai fait.
Je me redresse. Je me m'approche de lui et je tiens sa tête entre mes mains.
- Si tu peux aimer une meurtrière comme moi, je pourrais t'aimer quoi que tu sois.
Il me sourit tristement. Je l'embrasse. Il me prend dans ses bras et me sert fort.
- Haha, arrête de serrer fort comme ça, je vais pas m'enfuir !
- Tu peux pas savoir à quel point je tiens à toi.
- Moi aussi... moi aussi.

On sort enfin de la piscine. On monte dans ma chambre et on attend que tout monde part dormir pour qu'on puisse explorer une autre pièce.
À 2h du matin, on part au cinquième étage. Il tape le code et la porte s'ouvre. Mais ça pue à l'intérieur.
- Pouaaaaaaa ! Ça pue ici !
- Je sais pas ce qui c'est passé ici mais normalement c'est la chambre de mes parents.
Je met mon chandail sur mon nez je commence à fouiller la chambre. Qu'est ce que ça pue ! Ça pue la mort carrément. Mais je n'ai pas tout t'a fait tord... Je regarde sous le lit et je vois un corps. J'allais crier mais Jean met une main sur ma bouche.
- Si tu cries, tu vas réveiller les autres. Qu'est ce que t'as vu ?
Je lui pointe le bas du lit. Il se baisse et se relève aussi tôt. Il est devenu tout pâle, tout triste, tout apeuré. Il se met à genoux et fait couler des larmes. Je ne comprend pas trop pourquoi il pleure. Mais je le fais sortir de la pièce. On arrive enfin dans la chambre. Je ferme la porte mais Jean se met à genou dès qu'il dépasse le seuil de la porte. Je m'assoie près de lui et je le coucher sur mes genoux. Il se retient de pleurer.
- Jean, ne te retient pas, lâche tout, tu vas être soulager plus tard, je te le promet.
Il suit mon conseille. Il commence à pleurer, silencieusement. Je lui caresse les cheveux en même temps. À un moment donné, il arrête de pleurer. Il me regarde droit dans les yeux. Il est sur le point de s'endormir.
- C'est... ma mère...
Je me fige. Il vient de voir le corps de sa mère décédée. Quel horreur...

Le Bal Masqué {TERMINER}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant