Keys Of Friendship

29/12/2027

Shawn Hasting:

Avec Jules, nous avons tenté de contacter tous les numéros inscrits dans mon carnet afin d'en savoir plus sur l'armée révolutionnaire, sans succès. Du moins .. C'est ce que je pensais. Jules était encore au téléphone avec un journaliste, une personne avec qui j'ai pu me familiariser pendant mon voyage. Il s'agit plus précisément d'un collègue, un caméra-man assez bon. Je ne m'entendais pas vraiment avec lui au départ: c'est lors de notre excursion en Italie que l'on a vraiment pu faire connaissance. Contrairement à moi, il a tenu à rester dans le pays pour faire un reportage complet sur la guerre qui fait rage. Alec est un gars simple qui aime s'investir dans ses passions. Il travail pour notre agence depuis plus longtemps que moi. Un ancien: c'est comme ça que je l'appelle. J'espérais sincèrement qu'il nous apporterait des informations utiles à nos recherches. Leur discussion dura environ plus d'une demi heure, ce fût très long. J'avais l'impression de voir ma mère au téléphone avec une de ses amis pour raconter une fois de plus sa vie, toutes les mères sont, au téléphones, très bavarde. Enfin, Jules raccrocha et se tourna vers moi:

Jules: Bon. J'ai de bonnes et de mauvaises nouvelles. Tu veux lesquelles ?

Moi: Les bonnes, je t'écoute.

Jules: Il y a une semaine de cela, ton ami Alec est tombé par hasard sur une planque. A l'intérieur s'y abritaient quelques hommes armés. Il les a espionné discrètement et s'est vite rendu compte qu'il s'agissait de l'armée révolutionnaire. Il est tombé par chance sur l'un de leur chef, Boston. 

Moi: Me raconte pas sa vie non plus ! Viens-en aux faits.

Jules: Il s'avère que Boston avait pour but d'envahir la Sicile. D'après les informations que détiendrait Alec, presque toute l'Italie est envahie par les résistants. Les citoyens et hommes d'état restant sont tous partis en Sicile afin de se protéger. La région a déjà sécurisé tout ses ports et ses côtes afin de repousser l'armée ennemie. 

Moi: La guerre est loin d'être finie. Boston va facilement pouvoir s'infiltrer là-bas avec l'aide du voyant.

Jules: Attends la suite, c'est très intéressant. Alec m'a assuré que Boston, a pu localisé sans aucune difficulté, toute l'armée Italienne ainsi que les chefs d'états les plus hauts placés.

Moi: Comment ça ? 

Jules: Je n'ai pas vraiment compris mais j'ai l'impression que Giulia et le voyant ne sont pas les seuls à posséder un don Shawn. 

Je n'en revenais pas que Alec ai donné autant d'informations à Jules sans le connaître. Tout ça est étrange. Je ne suis pas rassuré.

Jules: Ce n'est pas tout. Alec te propose de venir le rejoindre à Rome dès que tu pourras. Tu comptes y aller ?

Moi: Oui. J'ai envie de le revoir.

Jules: J'ai été vachement étonné qu'il me fasse confiance si vite, voir tout court.

Moi: Moi aussi ... 

Jules: On part quand ?

Moi: Maintenant. Je pars prévenir les filles, elles doivent être dans leur chambre.

Jules: Non laisse je vais le faire.

Moi: Je tiens à m'entretenir avec Kate.

Jules: T'inquiètes pas tu reviendras vite, on fait l'aller retour et basta.

Que cherchait-il à faire ? Jules ne savait pas cacher ses pensées. Je n'avais ni l'envie ni le temps de rentrer dans son jeu: je devais partir pour Rome. Je pris mon manteau, mon téléphone et parti de l'hôtel en compagnie de Jules.

Saddie Bangtan:

On était dans le pétrin. Boston s'approchait peu à peu de nous et je ne savais pas vraiment quoi faire. Je restais sur mes gardes en tentant de contrôler son esprit, en vain. Je me retournai brièvement et vis Kate en position latérale de sécurité. Elle pleurait de panique:

Moi: Putain mais Kate ressaisis toi ! Une occasion de te venger s'offre à toi.

Kate: J'peux pas ...

Moi: Mais bouges toi les miches ! Moi pouvoir est inefficace je ne peux pas le repousser toute seule !

Boston: Ton pouvoir ne peut rien contre moi et ton amie non plus, elle est trop fragile pour faire face à un homme d'un calibre comme le mien.

Moi: Quel calibre ? Ah tu me dégoûtes ! 

Boston: Je ne parlais pas de celui-ci mais si tu y penses.

Ce porc s'approcha de moi et me donna un coup dans le ventre. J'étais pliée à terre. Tordue de douleur, je regardais Kate en espérant qu'elle bouge son cul. Elle restais là, sans rien faire, à me regarder souffrir. Boston passa à côté de moi avec mépris, se baissa face à Kate et lui dit:"Maintenant toi et ton amie vous allez gentillement m'accompagner sans faire d'histoire.". Je ne pouvais rien faire.

Kate Hasting:

Saddie était à terre, je fermai les yeux puis entendis les paroles de Boston. Je repensais à toutes ces fois ou je me suis sentie inférieur, à toutes ces fois ou j'étais impuissante, ou je ne pouvais pas me défendre. Plus précisément, je repensais à cet instant ou il s'est permis de faire ce qu'il n'aurait pas dû. Shawn m'a toujours dis que je ne evais pas me laisser faire, que je devais apprendre à me défendre, à riposter, à ne pas laisser les gens me marcher dessus. Je dois me battre:

Moi: Or de ma vue.

Boston: Je ne partirai pas sans toi.

 Il voulu me prendre par le bras, je ne pouvais pas le laisser agir à sa guise ! Il était tant pour moi de montrer ce que je valais. Ça fait des années que je garde en moi toute cette frustration de faiblesse, maintenant c'est fini, va pourrir en enfer sale porc. Je le regardai droit dans les yeux et le fis projeter contre un mur de l'autre côté de la route:

Moi: Saddie ne bouge pas, c'est mon combat.

Saddie: Très drôle...

Boston: Alors ça ma pauv'e fille t'aurais pas dû. Me faire frapper par une femme, une seconde fois en plus..

Moi: Et alors ? Tu t'sens souillé ?

Boston: ..

Moi: Tu préfères manger quoi ? Le rocher ou le lampadaire ?

Saddie: Du calme quand même..

J'étais prête à tout pour me venger. Je regardai Saddie le plus froidement possible. Elle comprît qu'il fallait qu'elle reste en dehors de tout ça. Je pris le lampadaire par la pensée et le projeta sur Boston qui traîna sur quelques mètres: ce dernier, le dos en compote sortit une arme et me prit pour cible.

Boston: Tu n'aurais pas dû ... me défier.

Saddie: Attention Kate ! 

Boston: Rejoins ton père, gamine.