Chapitre 8 - Un nouveau monde

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     Enfin, le matin pointait le bout de son nez. Le ciel était aussi violet qu'à son habitude, pointé par de petits nuages bleus pâle. Il allait faire beau. Cela m'arrangerait dans ma tâche, d'autant plus que d'ici ce soir, je devais avoir terminer.

    Je suis une sorte de fée, comme tout être qui peuple ces contrées. Le Lium, comme on le nommait. J'habitais un des villages du Lium : Ligny. L'un des plus grand, mais cela équivalait à un village, rien de plus. Un village flottant, ressemblant à des lucioles le soir. Les habitations se résumaient seulement à des cabanons faites de bois mais fort heureusement très solide. Bien sûr, nos maisons étaient suspendues dans les aires, reliées entre elles par des ponts aussi solides que les cabanons difformes. Dans la roche qui nous entourait, une immense deumeure y était sculptée, rocheuse et brillante. La pierre la plus précieuse de notre monde ornait la gigantesque porte d'entrée, nommée le Solios. À lui seul, il pouvait illuminer toutes les maisons de Ligny. Sa couleur verte pâle donnait une lueur d'espoir et de chance à tous ceux qui croisait ses rayons dans ses yeux. Elle nous permettait de vivre, en quelque sorte. C'était pour cela que, tous peuples qui demeuraient dans les contrées du Lium, possédaient le Solios sur soi. Nous la portions où nous le souhaitions, et surtout où nous le décidions. Je connaissais déjà mon choix, que je gardais secrètement, jusqu'au moment propice.

   Je dépliai mes ailes d'un doux mouvement. La bise chaude et matinale les fit frissonner. Mais elles capturèrent les rayons du soleil, qui les fit briller d'un reflet d'or, dans mon cas. La couleur variait selon nos pouvoirs.
En effet, nous possédions tous des dons. Depuis notre naissance. Et, durant tout le long de notre courte vie de fées et d'elfes, nous apprenions à contrôler ces dons. Ils différaient selon leur rareté et leur puissance. Les plus communs à chacun, c'était de pouvoir manier l'un des quatres éléments et ses dérivés. Pour ma part, je maniais l'élément Feu et ses filiales. Mes ailes prenaient donc une teinte dorée à la lumière de n'importe quelle source. Même les reflets verdoyants du Solium ne transversaient pas cette magnifique couleur féerique, que j'appréciais particulièrement.
Pour les autres éléments, ils avaient aussi une couleur définie : pour l'Eau, le bleu océan ; pour l'Air, le gris argenté et pour la Terre le vert feuille. Notre peuple se nommait alors les Unperium.

   Jusqu'à ce qu'un jour...

   Un homme, du nom de Numa, fit un découverte capitale pour nous tous. Il n'existait pas que les pouvoirs liés aux éléments, mais bien d'autres...
   En effet, il en avait apparu d'autre les années suivantes notre apparition. Lui-même faisait partie de cette nouvelle catégorie de créatures volantes surnommées Bimperium. Il avait découvert que les plus rares d'entre nous avaient la chance de posséder un second pouvoir beaucoup plus spécifique. Lui, avait la faculté de lire des les pensées de ceux qu'il croisait, comme s'il lisait un livre. D'après ce que nous racontait nos familles, c'était incroyable de le voir faire.
   Il existait encore deux autres types de pouvoir aussi légendaire que celui-ci. Le premier, de déchiffrer les rêves et messages cachés que pouvaient livrer les étoiles et le second, de pouvoir bouger des objets par la seule force de la pensée. Moi, je faisais également partie des Bimperium - nom que l'on nous donnait désormais au peuple du Lium -. En plus de posséder une flamme en moi, je savais aussi manier ce dernier pouvoir. Soulever des objets par la pensée, même un simple mouchoir était vraiment difficile, tout comme contrôler mon second pouvoir. C'était pourquoi Numa - notre actuel régisseur - a décidé de créer des écoles partout sur le pays.

    Je faisais partie de la seule école de Ligny. Nous n'étions pas grand monde, vu le nombre d'habitants. Nous devions être pas plus d'une cinquantaine environ. J'aimais l'ambiance qui y régnait. C'était ma deuxième maison, en quelque sorte, puisque c'était là que je passais ma plupart de mon temps, à y préparer les festivités.
   Nous avions, demain soir, dernier jour d'août, la fête de l'Avenir. Tous les Bimperium passant leur dix-huitième lune - année si vous préférez... - devaient obligatoirement se présenter à cette soirée leur étant dédiée. Nous devions, avant de nous joindre aux festivités, recevoir notre Solios, par Numa lui-même, et choisir comment le transporter. Je connaissais déjà mon choix depuis toute petite, alors je n'avais aucun doute la dessus.

Domini temporis [ sous contrat d'édition ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant