CHAPITRE 08 | MAUVAIS GARÇON

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Nous étions déjà lundi et j'avais pensé à Mason Bowman tout mon dimanche en écoutant mes nombreuses playlists, je n'avais pas eu le temps de penser à lui après sa visite nocturne puisque Raquel ne m'avait pas laissé une seule minute à moi

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Nous étions déjà lundi et j'avais pensé à Mason Bowman tout mon dimanche en écoutant mes nombreuses playlists, je n'avais pas eu le temps de penser à lui après sa visite nocturne puisque Raquel ne m'avait pas laissé une seule minute à moi. Elle vivait particulièrement mal le fait que le jeune homme avait volé à sa rescousse et elle était convaincue qu'il lui rappellerait cette soirée jusqu'à ce que la mort ne les sépare. Je souhaitais connaître la raison de sa colère envers lui, mais elle ne semblait pas décidée à m'en parler. Je ne savais pas comment interpréter son attitude. Si ce qu'il avait fait était grave, elle m'en aurait parlé, pas vrai ? Et si ce n'était pas grave, alors pourquoi ne m'en parlait-elle pas ? Je me voyais mal cuisiner Mason à ce sujet, et j'avais beau avoir quelques contacts au lycée qui jouaient le rôle de mes yeux et de mes oreilles, je refusais d'enquêter sur Raquel. Elle n'était plus une inconnue à mes yeux, bien au contraire...

Pour en revenir au sujet principal, c'était assez frustrant de penser à ce garçon et je ressentais le besoin d'en parler à quelqu'un avant de virer folle pour de bon, mais je ne savais pas vers qui me tourner. J'étais certes bien entourée, mais je peinais à parler de ce que je ressentais... Et puis d'abord, qu'est-ce que je pouvais bien ressentir pour ce type ? Je ne parvenais pas à poser de mots là-dessus. Je m'étais dégotée une nouvelle obsession un peu trop vite à mon goût et j'étais complètement dépassée par les évènements. La passion était en train de me dévorer à petit feu, alors d'après moi, l'issue la plus sensée était de l'éviter au maximum. De cette façon, l'obsession s'achèverait aussi vite qu'elle était arrivée... Et j'espérais qu'elle prenne fin rapidement. Après tout, il ne semblait pas fréquentable étant donné qu'il se moquait bien des sentiments de Zeresh à son égard. En ce qui concernait samedi après-midi, je n'avais pas besoin d'en parler, j'avais une fois de plus réagi à chaud, mais je me sentais plus légère. Mon père ne m'avait jamais considéré alors c'était une fois de plus la routine pour moi. Tout ce qui m'importait était de revoir Romeo au plus vite, rien d'autre n'avait d'importance à mes yeux, il était ma seule famille.

En passant le portail du lycée en direction de chez moi, mes yeux se posèrent immédiatement sur deux hommes qui étaient sur un jeune homme à terre. De la violence, encore et toujours... Ce genre de spectacle ne m'étonnait même plus, j'étais pour ainsi dire lassée. En revanche, ce qui me surprit fut de découvrir l'identité du jeune homme à terre qui n'était personne d'autre que Mason Bowman. Lorsque je ne le cherchais pas, on me le servait sur un plateau d'argent. Si quelqu'un veillait sur moi, il aimait tirailler ma pauvre personne.

Mais personne ne veillait sur moi, pas vrai ?

Les deux hommes me remarquèrent et décidèrent qu'il était temps pour eux de ficher le camp, l'un deux était d'ailleurs le grand frère de Zeresh. Samir, ou peut-être Brahim ? Quelque chose dans cette consonance... Tandis qu'il me fit signe de me taire sur ce que je venais de voir une fois monté dans une voiture noire loin d'être discrète, je lui montrai mon majeur tout en souriant en guise de réponse. Il avait de la peine pour moi car il avait fréquenté mon frère aîné, j'avais bien le droit d'en profiter, il ne ferait jamais de mal à une pauvre fille sans défense comme moi. Une fois la voiture disparue, je m'avançai vers Mason anormalement curieuse. Je m'accroupis pour admirer le désastre qu'était désormais son visage. Je remontai mes lunettes de soleil sur le haut de mon crâne et le contemplai comme s'il était la dernière merveille du monde. J'avais potentiellement un problème, je ressemblais carrément à Richard Ramírez en tenant de tels propos. Pourquoi est-ce que la vision du sang me provoquait une telle sensation ?

A FLEUR DE PEAUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant