Chap.7

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ALEJANDRO


Cette journée avait été plutôt éprouvante pour un deuxième jour de travail. Et j'étais fatigué, il fallait que je dorme.
Sauf que ce travail était un travail à temps plein.

J'étais en plein rêve lorsque le Señor Martìn entra en trombe dans ma chambre.
Il me dit de mettre une chemise et un pantalon et de me dépêcher d'aller préparer un véhicule pour la señora.

Apparemment celle-ci devait se rendre quelque part en toute urgence.

J'ai juste eu le temps de boutonner ma chemise comme je le pouvais.
Et je n'avais même pas envie de connaître l'état de mes cheveux, ils devaient sûrement être plus en bazar que d'habitude.

Je me précipita hors de la maison pour aller vers le garage.
La Senõra Cara y était déjà et on aurait dit qu'elle allait pleurer.

-Señora, vous allez bien? demandè-je inquiet.

-Oh Alejandro! Il faut qu'on aille au poste de police tout de suite. Andrea s'est faite arrêter pour conduite en état d'ivresse. dit-elle en sanglotant presque.

Merde!!!
Andrea s'est faite arrêter!?
Comment est-ce possible?
Je ne posa pas plus de question et ouvrit la portière à la Señora qui s'engouffra dans le véhicule rapidement.
Je me mis sur le siège conducteur et sorti rapidement de la propriété.

Durant le court trajet, je remarqua
que la Señora était très angoissée, et même au bord de la crise de nerf.
Je n'arrivais juste pas à comprendre qu'Andrea, la fille si sage et intelligente, se soit faite arrêter.
Pour conduite en état d'ivresse, qui plus est.

Nous arrivãmes assez rapidement au poste de police.
La Señora me demanda de l'attendre à l'extérieur.
Elle avanca fébrilement vers l'entrée du poste.

Je me demandais toujours ce qu'il avait bien pu se passer.
Elle était sortie sans prévenir personne, causant un sang d'ancre à sa mère.
Et maintenant, elle se faisait arrêtée.

Elle a dû prendre quelques verres de trop à cette soit disant fête.
Celle ou celui qu'elle avait traité de cinglé(e) l'avait apparemment convaincue d'aller à une fête un mardi soir en sachant pertinemment qu'il y aurait cours le lendemain.

Mais comment a-t-elle pu être conne au point de prendre le volant alors qu'elle était bourrée?

Après quelques temps, je vis la Señora Cara sortir du poste, Andrea sur ses talons.

Lorsque cette-dernière leva le regard vers moi. Elle resta bloquée quelques instants pendant que sa mère monta dans son 4×4. Elle me regardait de haut en bas. Elle se rinçait carrément l'oeil alors que sa mère était fâchée contre elle.

-Vous feriez mieux d'arrêter de me mater et monter dans la voiture. Votre mère n'est pas très contente. dis-je un peu amusé.

Puis d'un coup, son regard était de nouveau méprisant à mon égard.
Elle lâcha un petit "Abruti va!" avant de monter dans la voiture de sa mère.

C'est fou ça!!!
Même quand elle est dans de beaux draps, ça ne l'empêche pas d'être  insolente

Durant le trajet, je regardais les deux femmes dans le rétroviseur.
Alors que Andrea mourrait d'envie que sa mère lui adresse ne fusse qu'un mot, la Señora Cara, elle ne semblait vraiment pas vouloir parler à sa fille.

Ça me faisait quand même de la peine pour Andrea. Elle avait eu l'air tellement triste lorsque sa mère lui avait clairement dit qu'elle n'avait aucune envie de lui parler pour l'instant.

EL GITANOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant