Chap.9

22 5 0
                                    

ALEJANDRO

Cela faisait déjà trois semaines que je travaillais pour la famille Cara.
Et tout se passait très bien, à un millième près.

Andrea.

Cette fille me faisait vivre un enfer.
Depuis que je devais la conduire partout où elle le désirait, elle m'en faisait voir de toutes les couleurs.

Shopping, Rendez-vous romantique et tout un tas d'autres sorties inutiles.
Elle voulait des fois faire en extérieur, ce que n'importe quelle personne normale ferait chez soi.

Je la soupçonnais de le faire exprès.
Elle voulait récupérer sa voiture.
Mais elle attendait que j'aille me plaindre de l'enfer qu'elle me faisait vivre auprès sa mère.
Mais elle était pas tombé sur un gars au sang chaud. J'avais une très grande maîtrise de moi-même.
Et j'avais bien promis à sa mère que je serais extrêmement patient avec sa fille.
Et ça, je savais que ça la mettait en rogne. Elle était très frustrée. Ça se sentait dans ses gestes, sa démarche, son regard.
Son magnifique regard d'un marron tellement profond que...là n'est pas la question, bien sûr.

Sa voiture lui manquait réellement.
Elle prenait soin de la nettoyer et de faire chauffer le moteur tous les jours.

Elle lui parlait même de temps à autres.
Ouais, cette fille était complètement loca.
Je me souviens de la fois où je l'avais trouvé en train de, pour ainsi dire, faire une déclaration d'amour à sa Range Rover.
Je m'étais énormément inquiété sur sa santé mentale.

Flashback

C'était un mercredi et Andrea finissait plus tôt aujourd'hui.
Je l'avais déjà déposée et je me dirigeais vers le garage afin de prendre la Cadillac de sa mère et d'aller la chercher à l'académie.

Je m'arrêta devant la porte lorsque j'entendis une voix.

-Tu sais, tu me manques énormément. Et j'en veux tellement à ma mère de nous avoir séparer. C'est franchement merdique, tu trouves pas? Mais t'inquiètes, je suis jamais très loin. Je serais toujours là pour prendre soin de toi. Jamais je ne t'abandonnerai. Je t'aime tellement si tu savais. Alors fais ronronner ton moteur qui me manque tellement.

Et elle avait démarré sa voiture.
Elle était en train de caresser les sièges en cuir, le tableau de bord, le volant et elle en avait les larmes aux yeux.

Elle pleurait, putain!!! Pour sa voiture.

Je me devais de lui demander si elle allait bien. Mentalement.

-Señorita, vous allez bien? Voulez-vous que j'appelle un médecin.

Elle était gênée et avait donc rougi mais elle me toisa quand même.
Elle ne me répondit pas.
Elle coupa juste le moteur et recouvrit sa voiture avant de quitter le garage.

Je n'avais pu m'empêcher de rire à la scène à laquelle je venais d'assister.

Fin du Flashback

Je dois dire que depuis que j'avais commencé à travailler ici, je ne l'avais jamais vu aussi douce.
Je suis sûre que même avec son copain, elle ne l'était pas autant.

En parlant de son petit ami, j'avais eu l'immense honneur de rencontrer celui-ci à plusieurs reprises.

Diego Dominguez, troisième du nom.

Évidemment elle ne pouvait sortir qu'avec un gosse de riche.

Il se passait toujours quelque chose d'étrange lorsqu'il me voyait.
Il commençait par me lancer un regard noir. Ensuite il me faisait un sourire narquois avant de poser sa main fermement sur la taille de Andrea et d'explorer la bouche de celle-ci avec sa langue.

EL GITANOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant