Chap.13

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ALEJANDRO

J'allais enfin revoir ma famille, mon quartier, ma maison, ma copine.
Et franchement, j'en avais bien besoin.
J'avais vécu les montagnes russes avec Andrea. Elle m'en avait clairement fait voir de toutes les couleurs.

Et pourtant, je n'en avais pas marre d'elle. Je voulais voir et savoir qui était réellement cette fille.
Pourquoi était-t-elle aussi contradictoire?
Je savais que si je découvrais ce qui clochait chez elle, je saurais mieux comment me conduire avec elle.

Un vrai casse-tête.
Je roulais tranquillement jusqu'à chez moi lorsque je vis une Range Rover noir aux gentes chromées or, très familière, roulait à toute allure.
Et comme j'étais un petit veinard, elle ne manqua pas de m'éclabousser comme la dernière fois.

Putain!!!! C'était quoi son problème à cette fille?

Au moins cette fois elle prit la peine de s'arrêter.
Je descendis moi aussi de mon véhicule.

-Tu le fais exprès ou tu te sens obliger de rouler comme une tarée. Ça ne m'étonne même pas que tu te sois faite chopée par les flics.

-Alors c'était toi l'imbécile que j'avais éclaboussé. Tu crois vraiment que ton petit jouet est approprié pour la grande route?

-T'es vraiment pas croyable.
Snob, prétentieuse et malpolie; tu devrais sérieusement penser à intégrer un centre de bonne manière. dis-je sarcastiquement.

Elle avait toujours son expression de garce. Mais quelque chose dans sa voix montrait clairement qu'elle venait de pleurer.
En plus de ses yeux complètement rougis.
Je ne pu m'empêcher de me demander pourquoi elle était dans un tel état.

-Tu as pleuré?

-Depuis quand ça t'intéresse comment je vais?

J'aurais voulu lui dire que je me suis souvent demandé comment elle allait lorsque je la voyais mal.
Mais ma fierté pris le dessus et je ne pu m'empêcher de lui lancer une réplique sanglante.

-Oui t'as raison. J'en ai rien à faire de toi ou de ce que tu ressens. Enfin si t'es capable de ressentir quoi que ce soit.

Elle eût un air blessé, j'ai l'impression, puisque son expression de véritable peste refît apparition avant qu'elle ne me donne une grosse baffe.

Elle avait de la force pour une aussi petite personne.
Je la regardais, incrédule.
Elle avait osé lever la main sur moi.

Je voulais lui en vouloir et même lui crier dessus. Mais j'avais presque l'impression de l'avoir méritée cette baffe.

-T'es vraiment qu'un enculé, Alejandro! dit-elle avant de retourner et de marcher en grandes enjambées vers sa voiture.

Elle tourna tellement vite que que je sentis quelques gouttes de larmes se déposer sur mon visage.
Pourquoi était-elle dans un tel état?
Ça me tuait de ne pas le savoir.

Je la regardais s'en aller et je pu apercevoir même un mouvement rageux vers ses yeux pour essuyer ses larmes.

Merde!!! Mais pourquoi je ressentais le besoin de la rattraper et de la consoler?
Pourquoi avais-je envie de la prendre dans mes bras enfin de la rassurer?

J'étais vraiment trop contradictoire.
Je ne connaissais vraiment pas cette facette de ma personnalité avant d'avoir rencontré cette fille. Avec elle, c'était noir ou blanc. Tout ou rien.

J'ai toujours été putain d'ouvert d'esprit! Alors c'était quoi cette attitude carrée à la con?

Je retourna dans ma voiture, encore plus perdu qu'avant.

EL GITANOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant