The Masked Killer

Chapitre 11: Symmetry is so boring

(La symétrie est d'un ennui)

Nous suivions les hommes de main de l'empereur à travers les immenses couloirs blancs immaculés. Je contemplais les portes aux dorures par milliers. Tout était parfait et magnifique. Je fus émerveillée par tant de richesse sur notre pauvre terre. Jhin, lui, restait impassible devant tout cela. Il marchait silencieusement, tête baissée. Je ne comprenais pas pourquoi il semblait si accablé. L'empereur n'avait finalement pas l'air si terrible.

Nous étions enfin arrivé devant une immense porte que les gardiens ouvrirent. Je n'osais pas rentrer. Un homme me fit un signe de tête pour me le permettre. Je poussais la poignée et découvris un plafond de verre voûté laissant passer la lumière au travers. Mes yeux s'attardèrent sur le reste de la pièce. Un gigantesque salon richement décoré se présentait devant nous. Un piano à queue était disposé contre l'immense baie vitrée d'où l'on voyait toute l'étendue du palais et de ses richesses. De l'autre côté un simple canapé et une gigantesque télévision était posé dans une harmonie parfaite. Quelques éléments de décorations, une table basse et des lampes venaient orner le tout. Je me sentais toute petite dans cet immense pièce. Jhin s'avança également puis les gardes fermèrent la porte. Je continuais d'explorer ce nouveau lieu et découvris que chaque pièce était aussi riche que le salon. L'appartement comportait deux immenses chambres, deux salles de bains, une énorme cuisine, un salon et une terrasse avec une vue imprenable sur toute la riche capitale. Exténuée je m'allongeais dans le sofa du salon sans plus prêter attention a Jhin.

(Point de vue omniscient)

La nuit était d'ores et déjà tombée sur Ionia. Une ombre se faufilait à travers les pièces du palais. Discrète et rapide comme le vent, aucun garde ne la remarqua. Elle s'engouffra avec facilité dans le labyrinthe que formait les couloirs du palais pour enfin arriver dans la chambre où était censé dormir l'empereur​. La pièce était vide. Nulle trace de celui qu'elle recherchait. L'ombre étouffa un juron. Elle soupira, puis une colère noire s'empara d'elle. C'était comme si quelqu'un avait été mis au courant de son plan. Elle l'avait préparé pendant si longtemps et voilà que l'assassinat de l'empereur fut gâché en une nuit. Sans aucune discrétion elle se dirigea droit vers la sortie. D'un pas déterminé, l'ombre tua quiconque se dressait sur son chemin.

Les gardes qui découvrirent les cadavre qu'elle avait laissé dans son sillage, n'eurent même pas le temps de lancer le signal d'alerte qu'elle avait déjà disparue dans les méandres de la nuit noire...

(Retour au PDV d'Amara)

Je me réveillais, agitée, par les bruits venant des alentours. Je me relevais légèrement tout en constatant que j'étais dans le lit d'une des chambres. Je dirigeais ma tête vers la fenêtre pour remarquer qu'il faisait nuit. A coté de moi, dans le lit, quelqu'un venait de se tourner sur le coté. Je ne distinguait pas qui cela pouvait être a cause de la pénombre mais je me doutais quelque peu qu'il s'agissait de Jhin. Je fus gênée d'avoir dormis avec lui. Il y avait deux chambre et il avait décidé de m'emmener dans la sienne. Je m'énervais toute seule en sentant le rouge me monter aux joues. Je me levais rapidement en reprenant mes esprits pour voir d'où venait cette cohue.

En sortant de l'appartement je vis des gardes courir dans tous les sens. Toutes les lumières de la ville étaient allumées. Je voulais stopper un garde dans son élan pour le questionner mais au loin je vis l'empereur. Je courrais vers lui.

-Que se passe-t-il?! Criais-je.

-C'est à vous que je devrais retourner la question.

Sa voix était si différente de l'autre jour. Tellement glaciale et remplie de haine que je me figeais sur place ne comprenant pas ce qu'il insinuait.
Il remarqua sûrement l'incompréhension qui se lisait dans mon regard puisqu'il vint vers moi. Il m'attrapa l'épaule et se mit devant mon visage à ma hauteur. Le parfum  délicat de ses cheveux venait embaumer mes narines.

-N'êtes-vous donc au courant de rien? chuchota-t-il lentement.

Je le regardais droit dans les yeux avant de répondre:

-Non!

-Votre ami est-il peut-être au courant de quelque chose dans ce cas?

Il est vrai que je ne savais pas ce qu'avait fait Jhin pendant que je m'étais assoupie. Mais une chose était certaine: il dormait profondément à mes côtés lorsque je me suis levée.

-Vous ne répondez pas?

-Oh... désolée. Eh bien aller vérifier par vous même. Je pense que ni lui ni moi ne savons quoi que ce soit.

Je m'écartais du passage pour le laisser passer. Il s'avança avec des garde à ses côtés. Il restait extrêmement méfiant. Il rentra finalement dans l'appartement. Il ouvrit chaque porte de chaque pièce, pour trouver Jhin dormant à point fermé dans la chambre d'où j'étais sortie plus tôt.

Un des gardes s'approcha de lui, il l'examina rapidement avant de revenir vers nous. Néron, s'avança à son tour et attrapa Jhin par le cou pour l'obliger à se lever. Sa force était telle qu'il l'avait soulevé hors du lit d'une seule main. Jhin se réveilla en s'étouffant. L'empereur le colla contre le mur en lâchant son cou.

-Est-ce toi qui a tué la moitié de mes hommes cette nuit!?

Jhin inclina la tête sur le côté.

-Enlève moi ce masque idiot!

Il arracha son masque que j'entendis tomber sur le sol. Je me retournais instantanément. Je ne voulais pas savoir ce qu'il se cachait en dessous. En tout cas pas maintenant. Réflexe idiot, mais j'avais peur de ce que je pourrais voir.

Le silence qui régnait devenait tout d'un coup pesant. Qu'était-il entrain de se passer? J'angoissais me faisant toute sorte de films dans ma tête.

-Ont-ils été tués par balle? Ont-ils été beaux et terrifiants à voir?! Je ne pense pas. Ô NÉRON! Comment pouvez-vous penser que j'ai fais une telle chose?! Vous connaissez mieux que quiconque mon art pourtant...

La voix de Jhin semblait presque plaintive. Il était difficile de ne pas croire ses paroles. Il savait de quoi il parlait et il s'était remarquablement justifié. Je quittais la pièce, ma présence était inutile. Je me servis un verre d'eau dans la cuisine et repensais a ce qu'il s'était dit. La moitié de la garde avait donc été massacrée cette nuit. Cela ne pouvait être une coïncidence avec nôtre arrivée. Si? Je ne me sentais pas en sécurité. Et si quelqu'un voulait nous piéger? Je m'assis au comptoir et j'enfoui ma tête entre mes bras. Les hommes sortirent de la chambre et vinrent me questionner à mon tour.

-Amara, serait-il possible que vous ayez commis ces crimes? Me demanda l'empereur

Je le regardais incrédule. N'avait-il pas eu sa réponse plus tôt?

-J'ai un alibi! Me justifiais-je me sentant agressée. J'ai dormi toute la nuit! jusqu'à ce que je me réveille à cause du brouhaha que vous avez engendré... Jhin vous l'a dit non!?

-Justement il n'a pas pu répondre à cette question.

-Quoi?!

Je savais très bien que je m'étais endormie sur le canapé et que je me suis réveillée dans son lit, je ne suis pas somnambule... Alors, si ce n'étais pas Jhin qui m'avait déplacé, qui était-ce?