Chapitre 24 : Each shot is a piece of me

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(Chaque tir est une part de moi)

Dans un long tunnel sombre, j'arrivais enfin à distinguer la lumière qui se trouvait au bout. J'avais l'impression de flotter et je faisais de mon mieux pour avancer. Lentement mais sûrement, je ne voulais absolument pas rester coincée dans les ténèbres. Je n'arrivais pas à me rappeler pourquoi j'avais atterri ici mais je savais qu'il fallait que j'avance vers la lumière.

Une voix familière appelait mon nom. C'est cette voix qui me donnait la force d'avancer encore et encore, sans relâche. Une voix que je reconnaitrais entre mille : La voix de Jhin. Je devais absolument le retrouver.

Inexorablement, le bout du tunnel approchait et je me retrouvais immergée dans un bain de lumière. Finalement, j'ouvris les yeux. J'avais l'impression de suffoquer, un drap avait été déposé au dessus de ma tête. Je l'enlevais d'un geste rapide et me redressais avant de découvrir une pièce ressemblant à une morgue. Des casiers mortuaires jonchaient les murs. Je ne me rappelais plus du tout ce qu'il s'était passé, mais apparemment tout le monde avait cru que j'étais morte.
Je regardais brièvement autour de moi pour repérer la porte de sortie. Il me semblait qu'elle se trouvait sur ma droite au fond de la pièce.

Avant de me lever, mon regard se tourna lentement vers mon corps nu. Quatre impactes de balles venaient décorer ma poitrine. Je passais lentement mes doigts dessus. Ils n'étaient pas douloureux et avaient déjà presque cicatrisé. En essayant de me rappeler ce qu'il s'était passé, une violente douleur me prit au niveau du crâne. Impossible de faire ressurgir le moindre souvenir concernant cet événement.

Je regardais une dernière fois ma poitrine, sachant pertinemment qui était l'auteur de cet acte, puis j'enroulais autour de moi le draps blanc qui me recouvrait quelques minutes auparavant.
Je me relevais rapidement, doté d'une force qui m'était inconnue.

J'ouvris la porte sans aucune difficulté, elle ne semblait pas verrouillée. Je regardais lentement à droite, puis à gauche, les couloirs étaient complètement vides. Pas étonnant puisqu'il s'agit d'une morgue, me dis-je à moi même. Je continuais d'avancer, tout en restant sur mes gardes. Plus le temps passait et plus les couloirs se suivaient. J'avais l'impression d'être prise au piège dans un labyrinthe.  

Soudain, une porte s'ouvrit. J'eus à peine le temps de me cacher derrière elle qu'un homme en blouse blanche apparu tout en continuant son chemin, l'air perdu dans ses pensées. Je reteins la porte avant qu'elle ne se referme et je m'engouffrais dans la pièce. Bingo ! J'avais trouver la cage d'escaliers. Je montais aussi rapidement que possible jusqu'a voir sur un panneau "rez-de-chaussée". J'entrouvrit la porte pour regarder ce qu'il se trouvait derrière elle. C'était une sorte d'accueil d'hôpital, une secrétaire était accoudée à un bureau et semblait plongée dans un livre qu'elle tenait à la main. En face de son bureau se trouvait la porte de sortie. Je ne pouvais pas sortir vêtue d'un draps blanc sans éveiller les soupçons, il fallait que je trouve de quoi m'habiller. 

Je décidais d'aller voir ce qu'il se trouvait au premier étage. Cependant, en arrivant là haut, je constatait que la porte était bloquée. Il y avait besoin d'un badge pour pouvoir passer. Par chance une femme descendit les escaliers au même moment. Elle me regarda avec un air ahuri avant d'ouvrir la bouche pour tenter de crier. 

Avant même qu'elle ne produise un son, je lui assenait un coup de genou dans le ventre et un coup derrière la nuque. Elle tomba au sol, inerte. Je ne savais pas d'où me venait cette force mais je m'empressais d'enfiler ses vêtements. Ils étaient constitués d'un tailleur féminin, de grands talons hauts presque à ma taille et d'une blouse de médecin où il était inscrit "Maddie". Je pris rapidement son pouls et la déposais devant la porte du premier étage, avant de retourner au rez-de-chaussée. J'ouvris la porte d'un air naturel et je passais devant la secrétaire sans même me faire remarquer.

The Masked KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant