Chapitre 16 : Welcome nightmare

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Cette voix.

Une ombre fit son apparition derrière le vampire, Masson ! Il était revenu ! Au vu du regard qu'il tenait, il ne s'agissait absolument pas de la punition, son aura aurait seulement suffi à tuer le mec s'il pouvait. Il était d'une rapidité déconcertante, d'un coup de jambe bien calculée, il fit tomber le type au sol si fort que j'entendis l'os de sa joue se briser contre le parquet.

Je ne désirais pas en voir plus et m'occupais davantage de mes poignets. Je me les massais entre eux localisant des marques violettes qui les jonchaient déjà à certains endroits. À présent, j'ai une petite collection de blessures, de quoi faire un album.

Un faible cri me parvenu aux oreilles découvrant l'homme étalé sur le tapis, un couteau dans son ventre et un deuxième dans son cou. Mort.

Masson avançait en grandes enjambées jusqu'à moi, soudain, il leva sa main dans ma direction, mais aussitôt, mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes me préparant à recevoir une quelconque gifle de sa part. Surement mécontent de mes actions, ou ne pas savoir me défendre correctement.

Il se passait quelques secondes, ou peut-être des heures, mais rien, à part un lourd silence et une respiration saccadée qu'avait Masson près de moi. Il ne se passait rien. Je me permise alors lentement d'ouvrir les yeux fixant le sol me remettant à peine de mes émotions puis remonter prudemment mon regard sur celui de Masson, me faisant arrêter violemment mon cœur. La main toujours tendue, il la baissa lentement le long de son corps, le visage pris d'une expression de surprise et de peine soudaine. Ses yeux étaient écarquillés face à mon geste de recul.

Je lui faisais pitié.

— Depuis combien de temps crains-tu qu'on puisse te frapper Melinda? Est-ce que c'est Tyler qui...

— Une seule fois, lui répondis-je serrant mes bras contre moi le voyant malgré tout essayer de me comprendre. Ce n'est pas non plus lui qui m'a transmis cette peur, si c'est ta question.

— Qui?

Sa question fit frissonner tout mon corps de peur, je ne l'avais encore jamais entendu parler sur un ton si froid et si dur avec moi. Il pouvait être sérieux et ferme, mais au grand jamais avec moi. Sa question résonnait comme une promesse, j'avais l'impression qu'il allait prendre chaque prénom et les tuer dans la nuit sans la moindre hésitation.

— Les seuls qui m'ont tendu la main alors que je n'en voulais pas.

— Baloma, chuchotait ce dernier comprenant où je voulais en venir.

Il ne parut pas si surpris que cela à ma réponse, je le vis seulement hocher la tête comprenant mon histoire personnelle ayant petit à petit des bouts du puzzle.

Soudain, il s'avança ma direction effaçant l'espace vital qu'il avait imposé entre nous depuis tous ces jours. Mais cette fois, sa chaleur corporelle frappa violemment contre la mienne, cette fois, j'entendis les battements de son cœur rythmer les miens. C'était comme quelque chose de familier, un orchestre harmonique qui vivait dans nos corps sans même notre propre consentement. Il ne me quitta une seule seconde des yeux comme pour éviter toute erreur de sa part et attendit mon autorisation. Il pensait qu'à nouveau, j'allais me reculer et vouloir fuir. Mais, étonnamment, je ne fis rien. Me voyant silencieuse et ne bougeant d'un seul pas, il déposa ses larges mains sur mes joues, relevant ma tête vers la sienne. 

C'était brulant. Ses mains étaient douces et légèrement chaudes, mais c'était son touché qui était brulant. Brulant d'amour, d'affection, de passion et de bienveillance. Masson était ce genre d'homme qui n'avait pas besoin de la parole pour prouver sa valeur, son corps parlait déjà pour lui, et l'exprimer dans la langue de l'amour que lui seul maitrisait.

L'unique (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant