L'unique (Terminé)

Chapitre 67 : Tic - tac - tic - tac

Sentant notre présence, il leva ses yeux de son livre le faisant presque tomber de ses mains de surprise.

— Melinda, ma chère, quelle exquise surprise que de te voir ici en ces lieux !

Il tendit ses bras dans ma direction, je ne pus me contenir bien longtemps et courus dans sa direction. Il me réceptionna contre moi me serrant dans une étreinte si sincère que je sentis mon cœur se serrer douloureusement. Ce n'était qu'un câlin pourtant j'avais l'impression que pour mon oncle que ses retrouvailles le toucher profondément. Comme si nous lui avons sincèrement manqué.

Mes pieds retouchèrent le sol à nouveau, mon sourire ne me quittait plus depuis la vision de sa bonne humeur. Je souhaiterais passer le reste de ma vie à ses côtés tant il m'avait manqué.

— Mais que fais-tu ici ? Pourquoi ne pas être venu plus tôt ?

— Le temps nous a manqué tonton, je regrette sincèrement toutes ces années sans t'avoir eu près de nous. Excuse-moi de ne pas avoir donné de mes nouvelles et...

— Non, mon enfant, point de nécessité pour des excuses. En vérité, c'est moi qui n'ai point accompli ce qui convenait pour notre retrouvaille, et ainsi, je te suis également redevable d'excuses.

Puis, son attention se porta sur l'homme à mes côtés, tandis qu'il relevait un sourcil avec une curiosité noble.

— Et je constate également que l'immortalité a trouvé son chemin dans tes veines ? Qui est cet homme à tes côtés ? Il ne semble point être ton frère, à en juger par son apparence.

Je lâchai un léger rire sous la blague de mon oncle, réalisant qu'il ne connaissait que le début de mon histoire, sans avoir connaissance des aboutissants ni de la manière dont nous en étions arrivés là.

— J'espérais te le présenter à vrai dire. Voici Masson, mon mari, l'homme qui partage depuis le début ma vie et qui a su me rendre heureuse de jour en jour. Il compte tellement pour moi, alors je voulais que tu fasses sa connaissance.

Masson s'approchait de mon oncle et lui tendit sa main avec un petit sourire aux lèvres, manifestant sa joie à son tour de faire sa connaissance. Mon oncle l'examina de haut en bas, fronçant les sourcils avant de tourner son regard vers moi. Soudain, il se jeta vers Masson, l'enveloppant dans ses bras d'un mouvement brusque. Masson étouffa littéralement dans cette étreinte impromptue, un rire gêné s'échappant de ses lèvres face à cette démonstration d'affection inattendue.

— Bienvenu Masson dans la famille Anderson, au vu du sourire qu'orne le visage de ma douce nièce, je devine l'homme honorable que vous êtes et je compte sur vous pour le rester tant que vos vies sont liées.

— Je vous en fais la promesse monsieur, merci à vous de nous accueillir avec tant de générosité sur vos terres, c'est un honneur d'être parmi vous, lui répondit ce dernier un bras derrière son dos s'inclinant légèrement devant lui.

Mon oncle tourna son regard vers moi, me faisant un petit clin d'œil appréciant les paroles de mon mari, mais également la prestance qui le recouvrit. Masson est un homme élégant, il est fait pour ce monde.

— Je me dois à mon tour de vous féliciter pour votre union, mais également l'enfant que porte ma nièce. Cependant, une question incombe à mon esprit, cet enfant a été conçu hors mariage ?

Masson me regarda rapidement tout aussi gêné comme moi, là, tout de suite, on ne savait pas quoi dire ni où se mettre. Il est vrai que je n'ai pas compté à partir de quand Masson a fait sa demande, et quand est-ce que j'ai su ma grossesse, c'était un mystère. Je tortillai mes doigts, la bouche ouverte cherchant une excuse, quelque chose pour parler d'autre chose au plus vite.