Consumée par le feu ravageur d'un amour interdit, désertée par son âme soeur, Faith avait perdu tout repère pour s'orienter dans l'univers de ses sentiments. Opprimée par l'insignifiance de sa misérable existence, le poids de la solitude la conduisa...
La détermination... cette bête phénoménale qui nait de nul part et nous guide vers cette clarté qu'est l'espoir. Pour une fois depuis longtemps j'avais la force de me battre, me défaire de mes chaines, aller vers l'avant. Après réflexion, j'avais pris la décision de me lancer vers la base où mon frère avait été assigné. Je savais qu'il y'avait peu de chances de le retrouver là-bas vu que depuis son départ je n'avais plus jamais entendu parler de lui. Il était peut-être en mission ou assiégé à une autre base ou...mort en champs de bataille. Penser à cette initiative me piétinait particulièrement le cœur et me ruinait l'âme. Notre réunion était devenue mon but ultime et sa séparation à jamais m'était inenvisageable. J'étais accrochée dur comme fer à ma nouvelle quête qui me frayait petit à petit un chemin étroit et pourtant pertinent vers le bonheur.
*****
Je remarquai un magasin au coin d'une ruelle qui semblait non fréquentée et je m'élançai en sa direction. Ça avait l'air d'être un shop de seconde main puisque les prix variaient selon la pancarte de 2 à 10 dollars. La vendeuse, à mon entrée, se précipita vers moi. Elle me regarda avec un regard ahuri où je décelai une sorte de peine à mon égard. Qui la blâmerait ? J'étais pathétique. Elle se racla la gorge avant de m'adresser :
Elle fouilla parmi les articles déposés sur divers étagères et me proposa quelques-uns que j'emmenai avec moi dans la cabine. Lorsque je me retrouvai face au miroir, je n'en croyais pas mes yeux. Il y'avait plusieurs marques bleuâtres au niveau de mes épaules et de mes jambes et un coquard énorme trônait sur mon visage. Je laissai tomber la couverture par terre et je contemplai ce qui restait de mon corps. Une vague de larmes et de suffocation m'envahirent et je tombai à genoux libérant ainsi ma détresse. J'étais couverte d'hématomes et je ne m'étais jamais senti aussi mal. Je fis face à mon reflet et restai décomposée face à ce qui semblait être moi. Je ne voulais pas être cette personne. J'étais répugnée par cette personne. La peau collé aux os, le regard terne, les cernes noires, les lèvres gercées, les cheveux ébouriffés... On aurait dit que j'étais revenue d'entre les morts. Sans contrôler ma main, je brisai la dure vérité qui me narguait et me riait au nez. La vendeuse ouvrit le rideau afin de voir où j'en étais et poussa un cri strident lorsqu'elle me retrouva dans un état pareil. Elle m'aida à me relever et sembla me transporter quelque part. Je voyais double. J'étais en état d'inconscience. Je décidai de fermer les yeux et d'abandonner mon sort à cette femme que je connaissais à peine.
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