Leur rencontre était un pur hasard, et pourtant, le groupe réussira à refaire sourire Valentine.
Mais, tout ces efforts se transformeront en frustration lorsque le cauchemar de son passé resurgira.
Que se passera-t-il lorsque Valentine sera confront...
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Je dansais, encore et encore, jusqu'à en perdre la tête. Arriva un moment où me frotter à des corps d'inconnus me lassa, alors je retrouvais mon chemin dehors. J'avais fait une pause quant à l'alcool, mais gardais toujours le tournis. En descendant les marches menant au jardin, je me rendis compte qu'il me manquait une basket. J'haussais les épaules et relevais le regard vers une silhouette allongée sur le sol. Je me joignis à cette personne et me laissa tomber mollement dans l'herbe.
- Tu veux ? demanda-t-il en me tendant sa cigarette.
- Oui pourquoi pas, répondis-je en la prenant.
J'aspirais la fumée et toussais tout ce que je pouvais juste après. Ma tête tournait un peu plus que tout à l'heure et je me rendis vite compte qu'il n'y avait pas seulement que du tabac dans cette clope. Je lui repassais sa cigarette alors qu'il me regardait en souriant.
- Quoi ?
- T'avais jamais fumé avant ? me demanda-t-il.
- Ni de clope, ni de drogue, répondais-je en hochant la tête négativement.
- Ah... Ça explique tout, répondit-il finalement.
Pendant quelques secondes j'eu l'impression de flotter, mais bien sûr ça ne durait pas longtemps puisque j'avais pris qu'une seule taffe. Je m'allongeais ensuite, suivie par Lucas, et nous reparlions comme tout à l'heure.
*
- En sah je suis claquée sa mère là, me plaignais-je une nouvelle fois.
- Pareil.
Ouais, on n'était clairement pas bourrés.
Nous nous soutenions l'un à l'autre pour ne pas tomber sur le chemin. Le salon était rempli de corps défoncés et bourrés, mais il y avait encore des gens qui parlaient et qui dansaient. Nous montions difficilement les marches et arrivions enfin à l'étage. J'ouvrais chaque porte de chambre pour vérifier si elles étaient prises ou non.
Après plusieurs essais, nous trouvions quand même une chambre pour dormir. Celle-ci était plus grande que les autres et des tableaux recouvraient les murs. Je sautais directement sur le lit et commençais à fermer les yeux.
- Fais péter la place là, dit-il.
Je me levais et essayais tant bien que mal d'enlever la fermeture de ma robe. En plus de ça je ne tenais pas bien debout.
- Ça peut paraître déplacé mais tu veux que je t'aide ? demanda Lucas.
- Ça peut paraître déplacé mais ouais j'veux bien, répondis-je en le regardant.
Je posais ma main au mur pour ne pas tomber tandis qu'il trébuchait en s'approchant de moi. Il défit la fermeture et se laissa tomber ensuite sur le lit. Je commençais à enlever ma robe quand je me souvenu de quelque chose.
- Et merde...
- Quoi ?
- Mes affaires de rechange sont en bas, dis-je avant d'hoqueter.
Il se redressait et enlevait son pull puis me le tendis. Je le pris et me mis dans un coin de la pièce pour enlever ma robe, puis enfila le pull de Lucas. Il sentait son odeur corporelle et était encore chaud. Je me faufilais sous les couvertures, commençant déjà à avoir mal au crâne. La personne à côté de moi s'y mit aussi et je commençais à somnoler quand il m'agrippa à la taille et me colla à lui. Je ne réfléchissais même plus et me collais à lui d'avantage, avant de sombrer dans les bras de Morphée. Et de Lucas.
Le lendemain
J'émergeais lentement de mon sommeil, causant petit à petit un mal de crâne atroce. J'ouvris les yeux et me rendis compte que ma tête ne reposait pas sur un oreiller, mais plutôt un torse. Plus prêt de lui je ne pouvais pas, il m'entrelaçait de ses bras fins et nos jambes se collaient.
Il commençait à bouger un peu tandis que je soulevais la couverture pour vérifier si j'étais habillée. Un pull et une culotte. Mon type de pyjama normal. Lui avait toujours son pantalon, j'en conclus que rien ne s'était passé.
J'espère en tout cas.
J'avais honnêtement des trous de mémoire par-ci par-là de la veille. Je me souvenais du sirop, de Théo, de Sully, de nos conversations dehors, et moi qui dansais avec Arya. Après ? Aucune idée. Je crois être retournée dehors avec Lucas mais je suis plus sûre. Je regardais la pièce et voyait à peu près tout ce qu'il y a de normal, sauf peut-être ma robe dans un coin par terre. Ça expliquerait pourquoi j'ai un pull.
- Putain de vodka... entendis-je à côté de moi.
Je levais un peu la tête et vis des cheveux en bataille, ainsi qu'un mec fatigué.
- Putain de vodka mais putain de bonne, ajoutais-je.
- Ouep.
Il se désagrippait de ma taille et se frotta les yeux avec sa main libre. Je levais ma tête et trouvais cette idée très mauvaise, alors je la reposais là où elle était.
En dehors de la chambre, brisant le silence, nous commencions à entendre plusieurs portes différentes entrain de claquer. Jusqu'à ce que la porte de "notre" chambre s'ouvre. Deux personnes d'environ la quarantaine, sûrement mariés, nous regardaient la bouche ouverte.
- Lucas ? demandais-je.
La femme commençait à devenir rouge alors nous nous regardions.
- SORTEZ DE CHEZ MOI !!! cria-t-elle.
Nous sortîmes du lit en vitesse. Je repris ma robe et Lucas m'entraîna dehors, me tenant par le poignet. L'adrénaline dans mon corps était à son maximum, je courais et ne pensais plus à rien. Nous passions rapidement dans la salle des affaires pour reprendre mon sac, et repartions dehors. Nous courions encore sur le trottoir, une bonne cinquantaine de mètres après la maison. On était essoufflés, et on n'avait surtout rien capté à ce qu'il venait de se passer.
Dans ma tête il s'agissait des darons de l'organisateur de la fête qui rentraient plus tôt que prévu, et que oups, on avait dormi dans leur chambre. Ça expliquerait pourquoi elle serait plus grande et avec des tableaux... Je me laissais tomber par terre, suivie par le gars plus grand qu'une pelle (ouais ça j'ai pas oublié par contre). Nous nous regardions et explosions de rire. Les larmes perlaient sur mon visage tellement c'était ridicule. Ma tête reposa sur l'épaule de Lucas et nous continuons à rire, bien 10 minutes.
Une fois calmés, je sortis mon téléphone et appelais Arya.
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- Ay' ?
- Val' ? Putain mais t'es où !!!
- J'ai une grosse vraie excuse à te dire, mais avant t'es où toi ?"
- Avec Sully et Théo, on est partis vers 7h je crois. On ne voulait pas rester pour le ménage.
"Ok, mais où précisément ?"
- Là on est au Mcdo. On crevait la dalle et c'était pas loin de la baraque.
- Ok on vous rejoint.
- "On" ?
- Ouais, bref à toute !
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- Alors ? demanda-t-il après que j'ai raccroché.
- C'est où le Mcdo déjà ? répondis-je tandis qu'il souriait de toutes ses dents à l'entente de "Mcdo".
