XXIX

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Je croquais lentement dans ma part de pizza, encore chaude, venant de nous être apportée

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Je croquais lentement dans ma part de pizza, encore chaude, venant de nous être apportée. Malgré la douceur de ce goût, et le bruit de la télévision, je m'endormais peu à peu à cause de Jérémie. Ses doigts formant des boucles dans mes cheveux m'apaisaient fortement, et je pensais même qu'il ne s'en rend pas compte puisque c'était devenu habituel pour lui de passer son bras autour de mes épaules et me caresser les cheveux. Ma tête reposait à présent sur son épaule, rebondissant lorsqu'il riait à cause d'une chute d'Hugo. Oui, nous étions des enfants de cinq ans et demi.

Quelqu'un frappa à la porte de ma chambre, je gueulais un "Entrez !", tout ce qu'il y avait de plus féminin, puis la personne posa les pas dans la pièce.

- Val' y'a quelqu'un pour toi... Il a pas voulu partir avant de t'avoir parlé.

J'arrêtais de mâcher en voyant la détresse d'Arya. Je tournais la tête vers Jérémie, son regard planté dans le mien me renvoyait de la compassion et du courage. Je me relevais lentement, le cœur battant la chamade comme on le dirait, puis marchais jusqu'au salon. Mes yeux se posèrent sur la chevelure longue et brune de celui pour lequel autrefois, je pensais être une personne importante. Mes poings se serrèrent automatiquement lorsqu'il se leva et que je remarquais encore un suçon sur son cou qu'il pensait avoir caché.

- Val' je..., commença-t-il.

- Valentine, le coupais-je froidement.

Jérémie passa sa main derrière mon dos afin de me montrer qu'il était là. Le regard de Lucas descendait lentement mon corps, en passant par mon visage premièrement, il essayait de desceller chacune de mes émotions, mais ensuite ses yeux s'arrêtèrent sur la main de Jérémie. Là il déglutit, et ses prunelles brunes me dévisagèrent d'une sorte de tristesse, puis de surprise et enfin de colère. Sa mâchoire se serra ainsi que des poings.

- T'as fait vite.

J'haussais un sourcil.

- Excuses-moi ?

Il riait ironiquement avant de reprendre.

- Moi, Jérémie, après quoi tu vas te taper Théo c'est ça ?

Alors là, je ne m'y attendais pas. Jamais Ô grand jamais je n'aurais pensé que Lucas m'aurait autant manqué de respect. Je tombais littéralement des nues. De plus il avait employé le mot "taper" comme si lui et moi avions eu quelque chose de sexuel, et que c'était au tour de Jérémie. La pression sur mon dos se fit plus forte, comme si celle-ci tentait de me calmer. Mais non, me traiter de salope ainsi n'était pas une chose passable pour moi. Je lâchais un rire sarcastique plein de haine avant de lancer :

- Oh, et tu es sur de ce que tu dis ? Moi je serais une salope parce que l'on ne s'est jamais touché, et toi tu serais quoi ? Je te rappelle que lorsque je crevais toi t'étais en train de baiser salement une meuf lambda, je m'avançais d'un pas mais Jérémie me retenait encore.

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