XXXVII

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« Pas maintenant Valentine

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« Pas maintenant Valentine. »

Quoi ?

J'ouvrais les yeux et fus tout de suite éblouie. Putain, c'était quoi ça encore ? Après des minutes d'adaptation, mes yeux s'habituaient à... du blanc. Partout. C'est quoi ce bordel ?

Je me levais, assommée, et ayant atrocement mal un peu partout.

- Eh oh ? Quelqu'un m'entend ?

Écho.

- Putain j'ai atterri où encore, me dis-je à moi-même.

Je tournais ma tête vers la gauche, une sorte de tunnel noir se dressait devant moi. Quant à ma droite, un tunnel lumineux s'y trouvait. Bizarrement, j'étais plus proche du lumineux. Je marchais vers celui-ci et le touchait. De fines particules s'y échappèrent et se posèrent sur les doigts.

- Pas maintenant Valentine, la voix de Lucas résonna.

- Lucas ?! T'es où ?

Aucune réponse.

Quelques secondes passèrent et je pris conscience de la situation.

Il y a à peine une minute j'étais agonisante aux pieds de Florian. Alors c'était réellement ça le chemin entre la vie et la mort ? Je regardais mes doigts, les particules s'accrochant de plus en plus à moi.

- Putain non !

Je tirais avec difficulté mon bras du tunnel et marchais le plus vite possible vers le sombre.

- Je veux vivre enfoiré ! gueulais-je à l'attention du tunnel lumineux.

- Ce n'est pas ton heure Valentine.

- J'le sais ça Lucas ! On va s'revoir mon ange je te l'assure, murmurais-je avant de m'enfoncer dans le tunnel sombre.

Très vite, mes brûlures se firent plus fortes, les larmes revinrent et une toux atroce me prit.

- T'es plus forte que ce que je pensais...

Je repris difficilement mes esprits après ce qu'il venait de m'arriver, puis ouvrais les yeux. Il me fallut bien une minute à ma vue pour s'adapter à la luminosité, au toucher pour sentir les feuilles mortes, à la douleur dans mon corps, et à l'adrénaline pour monter dans mes veines. Quelques centimètres seulement me séparaient de Florian. Il semblait m'examiner. C'était ma chance, ma chance de m'en sortir.

Un élan de colère monta en moi. Ma mâchoire se serra, mes yeux tournèrent au noir le plus sombre que personne n'ait jamais connu. Mon cœur battant à mille à l'heure, excité par la violence, me fit mal dans ma poitrine. Mes poings se serrèrent, et Diable seul sait à ce moment-là à quel point mon esprit s'était transformé en monstre.

Mes anniversaires, ses surprises, ses jouets, ses amis, ses parents. Tout en son existence était calculée pour niquer la mienne. Tout. J'aimerais l'étriper, le torturer jusqu'à ce qu'il me supplie d'arrêter. J'aimerais voir la peur dans ses yeux, comme il m'a effrayé pendant toutes ces années. J'aimerais baisser son moral et l'enterrer six pieds sous terre.

J'aimerais... tellement de choses.

Mais je n'étais pas comme ça. Du moins, deux seules choses me préoccupaient à l'instant même : ma survie, et sa mort.

Recroquevillée sur moi-même, je sortais le couteau aiguisé de ma bottine, et dans un sourire, le plantait sur Florian. Le bruit de la peau transpercée me rappelait vaguement The Walking Dead. Je n'y étais pas allée de main morte, puisqu'il tomba à la renverse. Sa respiration se coupa, le sang englobant sa bouche. Je plaçais une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.

Je l'avais fait. J'avais tué celui qui m'avait fait tant de mal ces années. Les mains tremblantes, je fixais le couteau planté dans sa poitrine. Cette dernière ne bougeait plus.

Et elle n'allait plus jamais bouger.

le sourire au visage et l'esprit libéré...

WingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant