XIV

765 55 15
                                    

Après avoir fuis la discussion avec brio, je m'étais enfermé dans ma chambre, car la folle qui me sert de coloc' m'a pourchassé à travers l'appart', une cuillère en main

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Après avoir fuis la discussion avec brio, je m'étais enfermé dans ma chambre, car la folle qui me sert de coloc' m'a pourchassé à travers l'appart', une cuillère en main. Oui, nous sommes aussi bizarres l'une que l'autre, et alors ?

Pendant bien une demi-heure elle tapait comme une hystérique avec sa cuillère en bois, puis, plus aucun son n'avait retentit. Il y a deux minutes la porte d'entrée s'était ouverte et avait claqué à la suite. Quelqu'un toquait à ma porte.

- MOT DE PASSE !

C'était ridicule, mais j'avais envie, surtout qu'on ne sait jamais, j'aurai pu ouvrir et me recevoir une cuillère en bois en pleine tête.

- Euh, pizza ?

Ce n'était pas réellement la voix que j'attendais, alors j'ouvrais en même temps qu'il disait "Lucas". Théo se trouvait tout sourire, tandis que je lui lançais un regard noir. Il entrait dans la chambre et pris ses aises en s'affalant sur le lit.

- Bizarrement quand je dis Lucas tu ouvre. C'était ça alors le mot de passe, lança-t-il avec un regard malicieux.

- Alors, absolument pas, c'est juste que j'allais t'ouvrir parce que c'était pas Arya avec sa cuillère. Ensuite, j'ai paniqué, c'est pour ça que j'ai crié qu'il fallait un mot de passe, répliquais-je.

- Ahh.. Mais du coup c'est quoi le mot de passe ?

- Je n'en ai pas la moindre idée, souriais-je.

Je me dirigeais vers le bureau et pris le paquet de chips que je planquais dans le tiroir. Je l'entamais, et au bout de ma quatrième chips, je demandais :

- Au faite, qu'est-ce que tu fous là ?

- J'ai plus le droit de rendre visite à mes potes ?

J'arquais un sourcil, forcément ce n'était pas pour cela, je commençais à le connaître, et je pouvais dire qu'il avait une idée derrière la tête.

- Bon, ok.. J'ai besoin d'une faveur culinaire, je riais tandis qu'il reprit. J'ai besoin de la recette de spaghettis de ta voisine pour impressionner ma copine.

Il est vrai que les gars avaient déjà goûté les spaghettis bolognaise de ma voisine, puisqu'elle m'en avait préparé. Elle m'avait d'ailleurs donné le reste, c'est pourquoi ils avaient adoré sa cuisine.

- D'accord. Mais, je veux aussi une faveur, cette fois-ci c'était à son tour d'arquer un sourcil. Essaye de soutirer des informations sur ce que ressens Sully envers Arya.

Il souriait et hochait la tête positivement. Nous parlions ensuite de ces deux-là. Il était entièrement d'accord avec moi sur le fait qu'il se passe quelque chose entre eux. Je me suis donc donné une mission personnelle : soutirer les mêmes informations du côté d'Arya.

Ensuite, il m'avait posé quelques questions sur Lucas, je lui répondais sincèrement qu'il n'était qu'un ami à mon égard, même si encore une fois je mentais, je ne voulais pas l'avouer, mais je l'aimais bien. Je ne savais pas si c'était de l'amour ou de l'amitié, j'espérais fortement que c'était la deuxième solution, sinon les choses pourraient déraper. Encore. Après au moins une heure de bavardages, il quittait l'appartement, la recette enregistrée dans son téléphone.

Le lendemain

Je me réveillais en m'étirant comme à mon habitude, et fixa mon bureau. Ma tenue pour ce soir était prête, nous allions une nouvelle fois à une fête avec les gars, et avec Théo et Grégory, -qui avaient rejoint notre alliance-, on avait préparé un plan pour qu'Arya et Sully tombent dans les bras de l'autre. Alors oui, Arya me tuera sûrement, mais au fond elle sera la plus heureuse, j'en suis sûre.

J'avais un peu oublié Florian, puisque cela faisait 10 jours que la soirée était passée, et les gars faisaient tout pour me vider l'esprit. Pour rien au monde je les échangerais.

9 heures plus tard, mon portable affichait {20:01}. Nous étions enfin prêtes, il était temps de rejoindre le groupe. Nous quittions l'appartement et entrions dans la voiture blanche des gars.

Nous nous faisions la bise et commencions à parler de cette soirée, qui était organisée par les jumeaux Delrocha. Ou, si vous voulez, deux gars de la vingtaine qui pèsent bien 100 000€ chacun.

La maison, plus qu'immense, m'impressionnait déjà. Les rosiers entouraient la fontaine qui se trouvait dans l'allée, la porte en bois massif était trônée d'une incrustation où le nom du propriétaire y figurait. Rien que ça.

Attendant que la porte s'ouvre, je fixais le rosier de loin. Les roses étaient mes fleurs préférées. Pas que pour leurs symbolisations, mais pour leurs apparences, leurs couleurs. Elles représentaient pour moi une belle personne qui faisait du mal, seulement pour se protéger. Ma contemplation fut interrompue à cause de la porte qui s'ouvrait. Instinctivement, nous nous dirigions tous vers le bar.

Je vis la vodka de la dernière fois, et tournais les yeux vers Lucas, qui était tout sourire, comme moi. Je pris la bouteille et l'entamait. Le liquide coulait le long de ma gorge, provoquant une chaleur réconfortante. Je passais la bouteille à moitié-vide à Lucas. Il l'a fini en un rien de temps, et en repris une autre. Je regardais pour les gars, et vis qu'ils avaient tous disparus. Au fond, ce n'était pas si grave, tant qu'ils s'amusaient.

*

La chaleur était enivrante, les jumeaux venaient de faire leur troisième entrée de la soirée, et je ne pensais pas qu'une aussi belle personne pouvait avoir un clone. Ils étaient totalement identiques, mis à part leurs coupes de cheveux. Aloys les avait relevés, tandis que Joakin les laissait tomber en gardant sa mèche brune. Leurs yeux émeraudes étaient perçants, autant pour l'un, que pour l'autre. Aloys me fixait, tandis que je riais. L'alcool, sûrement, puisque j'avais laissé la vodka à Lucas pour enchaîner les petites bières. La musique se faisait de plus en plus forte, et je commençais à me déhancher comme jamais. Quelques gars me regardaient, mais je m'en fichais à l'heure qu'il est. La musique Colors d'Halsey retentit dans les enceintes, et la mon talent de danseuse refit surface.

Je ne savais pas si je dansais bien actuellement, en tout cas dans ma tête ça donnait plutôt bien, mais je me trompait sûrement.

L'euphorie et le bonheur avait envahi mon monde, j'adorais danser et, lorsque la musique s'achevait, quelqu'un me rejoignait. La musique électro retentit, les gens recommençaient à danser, m'oubliant totalement. Je me déhanchais contre la personne, et puis, ouais, je ne savais pas qui c'était, mais j'étais bourrée, alors bon. Je me retournais, et reconnu ses yeux émeraudes.

Aloys.

WingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant