XIX

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Il avait l'habitude de m'étrangler. Il trouvait ça drôle. Il avait appelé ce jeu "Pu d'air !". Ce jeu où ton frère doit t'étrangler jusqu'à ce que tu ne sois plus consciente. C'était marrant à l'époque. Mais cela ne m'avait pas manqué.

Cela commençait, avec lui qui fermait la porte de ma chambre. Puis, il me lançait son sourire méchant, comme il avait pris l'habitude de le faire. Ensuite, il me tenait la gorge fermement et me soulevait à plusieurs centimètres du sol. Il me plantait ses ongles fins, espérant voir un peu de sang s'écouler de mon cou, car ce n'était pas suffisant de me voir violette.

Non, rien n'était suffisant pour Florian.

Il cherchait toujours plus, comment me faire plus souffrir que ce que je n'étais déjà, toujours plus pour me détruire intérieurement. Plus, encore plus.

Lorsque je revenais au conscient, je respirais énormément, voir trop des fois. Je me regardais dans le miroir, et voyais mon cou tracé de ses doigts. Les marques violettes se voyaient beaucoup, impossible de les manquer même avec une écharpe. Mes parents voyaient mon état, mais à part m'ignorer encore plus, ils ne faisaient rien.

Que puis-je vous dire, c'est la vie n'est-ce pas ?

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- Valentine ?

J'ouvrais les yeux difficilement, et repris une petite respiration. Jamais de grandes, sinon ça peut être dangereux. Arya se trouvait en pleurs au-dessus de moi, ses larmes ruisselant sur ses joues roses. J'essayais de parler mais elle m'en empêcha.

- Ne parles pas. Toi et moi savons que ce n'est pas bon.

Elle renifla et sortit son portable, puis le porta à son oreille.

- Lucas je l'ai retrouvée... Oui... Viens vite s'il te plaît... Deuxième étage.

Mes yeux avaient réellement du mal à rester ouverts, mais Arya tentait de me maintenir éveillée tout de même en me secouant légèrement.

- Val' gardes les yeux ouverts.

J'essayais malheureusement, mais la fatigue et ce qu'il venait de se passer m'avaient totalement assommée. Des bruits de pas retentirent, puis quelqu'un me souleva, je reconnu vaguement la silhouette, se trouvant être Lucas, mais avant de pouvoir agir d'une quelconque manière, mes yeux se fermèrent pour de bon.

*

De petits balancements me font revenir à la réalité, me faisant ouvrir les yeux. Le froid de l'extérieur me glaçait les bras, et la nuit me fit écarquiller les yeux.

- Je crois qu'elle s'est réveillée, dit une voix semblant être celle de Sully.

- Aucune importance, on l'emmène quand même, répliqua une voix provenant d'au-dessus de ma tête.

- Non ! Les gars ça fait cinquante fois que je vous répète qu'il ne faut pas l'emmener ! Elle va vous tuer quand elle le saura ! cria Arya.

J'ouvrais les yeux et vis un panneau lumineux vert où était écrit "Hôpital". Très vite, je me mis à bouger dans tous les sens, en peu trop même puisque je me fis tomber.

- Putain Val' ! Qu'est-ce qui t'as pris ?! Lucas m'analysait quelques instants, et pris une voix basse. Ça va ?

J'hochais positivement la tête et me remettais sur pieds rapidement, puis couru vers la voiture. Quelqu'un me prit le bras, donc je me retournais vers celle-ci.

- L'hôpital c'est par là !

J'essayais de forcer sur ma voix pour parler, mais n'y arrivais pas. Alors, je pris mon portable et commença à écrire.

« Pas l'hôpital ! Je vous expliquerais, mais il faut rentrer ! »

Il le lu et arquait un sourcil, sceptique.

« Fais-moi confiance Lucas... »

- On bouge !

Je rentrais dans la voiture et nous partions à toute vitesse vers l'appartement, le nôtre cette fois.

*

Une fois arrivés, je fermais vite la porte et me laissais glisser contre celle-ci. Théo reçu un message et le lu avant d'affirmer :

- Les autres sont rentrés sains et saufs.

Par "les autres", je supposais Grégory, Axel, petit Lucas, Jérémie et Sylvain. On avait rencontré Sylvain lors des dédicaces, c'était le DJ du groupe, il était assez bronzé, avait des yeux noirs un peu en amende, des cheveux courts noirs ainsi qu'une petite barbe. Il était vraiment sympa et on a bien discuté. Fin de la parenthèse, tous les monde est bien rentré, c'est le principal.

Lucas se tournait vers moi, puis pris la parole :

- Val' j'peux te parler en privé ?

Je ne fis qu'acquiescer, et nous nous dirigeâmes vers la salle de bain. Une fois la porte fermée, je ne compris pas ce qu'il se passa, que je me retrouvais coincée. Une fois ma vision éclairée, je me rendis compte qu'il m'avait pris dans ses bras. Ce mouvement affectif si soudain me fis froncer des sourcils, mais je lui rendais son étreinte. Il me serra fort, très fort, mais ce n'était pas douloureux, c'était agréable. J'enfouissais ma tête dans son cou et ma respiration se fit plus rapide.

- Me fais plus peur comme ça Valentine...

Mon cœur ne put s'empêcher de faire un bond lorsqu'il chuchota cette phrase.

- Promis, dis-je doucement, mes cordes vocales encore très fragiles.

Il me serrait un peu plus fort, comme par peur que je le quitte. Nous repartions dans le salon, Arya ayant désormais le sourire aux lèvres en me fixant. J'étais persuadée qu'elle pensait qu'il s'est passé quelque chose. Alors que pas du tout. Je me mis au milieu du groupe et essayais de parler.

- Celui... qu.. tait.. an..

Ils me regardèrent avec de gros yeux, alors je pris le téléphone et écrivis le message :

« L'homme qui m'a fait ça était mon frère. »

Je vis rapidement les poings de Lucas se serrer, et avant qu'il ne compte sortir de l'appartement, je lui pris les bras.

- Il... va te tu.. tuer si.. tu y vas.., essayais-je.

Son visage défiguré par la colère s'adoucit en quelques secondes seulement, il avait l'air inquiet et paniqué de la situation. Je toussais légèrement, ce qui me fais grimacer, puis encerclait son bras, histoire d'être sûre qu'il ne parte pas.

- Pourquoi tu ne voulais pas aller à l'hôpital ?

Je mis du temps à vouloir écrire la réponse sur le téléphone. D'une part, ma raison me disait de ne rien leur révéler, mais mon cœur me disait de leur faire confiance. Je tapais lentement sur les lettres du clavier, puis je leur montrais.

« Ils se demanderont d'où viennent ces traces, et pourraient vous accuser. Florian pourrait aussi être reconnu, et mit en prison. Cela le mettrait d'une colère noire, et il ne voudra plus me faire de petites égratignures comme celle-là, non.

Il me tuera, et vous avec. »

Certaines cicatrices

ne devraient pas être

découvertes.

WingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant