saad ibn abou waqqas

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Saâd Ibn Abou Waqas

Les nouvelles du front perse arrivent très mauvaises à Médine. Les Perses ont exterminé dans la bataille d'Al-Jisr 4000 combattants en un seul jour et les Irakiens ont violé leur pacte. Le khalife Omar ben al-Khattab décide d'aller lui-même au front pour diriger les armées musulmanes dans une bataille décisive contre les païens de Perse. Il délégue ses pouvoirs à Ali ben Abou Talib et prend le chemin à la tête d'un groupe de compagnons.

Mais, à la sortie de Médine, des compagnons donnent un autre avis. Ils disent à Omar de désigner un autre compagnon pour cette mission. La raison avancée est que l'émir des croyants ne doit pas s'exposer au danger en cette période cruciale pour l'Islam. Alors, Omar convoque sur place une réunion pour la concertation. Ali ben Abou Talib regagne le groupe, ainsi que des notables de Médine. Par la suite, tous adoptent l'avis proposé. Omar accepte de rester à Médine puis dit : « Qui allons-nous envoyer en Irak ? » Abderrahman ben Aouf propose alors Sa'ad ben Abou Waqas. Après que le conseil a appuyé cet avis, l'Emir des croyants convoque Sa'âd et le nomme commandant de l'armée.

Qui est donc ce nouveau chef de l'armée du front perse ? C'est Saâd ben Malek az-Zuhry, qu'on appelle aussi Saâd Ibn Abou Waqas. Son grand-père est Ouhayb ben Manaf, l'oncle paternel de Amina, la mère du Prophète salla Allahu aleyhi wa Salam. Il a embrassé l'Islam à l'âge de 17 ans. « A une certaine époque, j'étais l'un des trois premiers qui ont embrassé l'Islam, disait-il. » En effet, dès les premiers jours de l'Islam, Saâd se convertit et prêta allégeance au Prophète salla Allahu aleyhi wa Salam.

Les livres d'histoire et de biographie nous disent qu'il a embrassé l'Islam par l'intermédiaire d'Abou Bakr. Peut-être qu'il a déclaré sa conversion le jour où Othman ben Affan, az-Zoubayr ben al-Awam, Abdarrahman ben Aouf et Talha ben Obaydallah ont fait la même déclaration. Cependant, cela n'empêche pas qu'il s'est converti clandestinement avant cette date. Saâd ben Abou Waqas a certes de nombreux titres de gloire, mais il n'aime en citer que deux. Il est le premier tireur de flèches pour la cause de Dieu et le seul musulman à qui le Prophète salla Allahu aleyhi wa Salam a dit : « Tire, Saâd. Que soient sacrifiés pour toi mon père et ma mère! »

Ali ben Abou Talib témoigne : « Je n'ai jamais entendu le Messager  dire cela à quelqu'un, sauf à Saâd. Je l'ai entendu dire, lors de la bataille d'Ouhoud : « Tire, Saâd. Que soient sacrifiés pour toi mon père et ma mère! » En outre, Saâd possède deux armes efficaces : Son tir précis et son invocation. Sa flèche ne rate jamais un ennemi dans les batailles et son invocation est toujours exaucée par Dieu. Ses compagnons expliquent cela par l'invocation du Messager d'Allah salla Allahu aleyhi wa Salam en sa faveur : « Ô Dieu! oriente bien son tir et exauce son invocation. »

A propos de l'invocation exaucée, voici le témoignange de Amir ben Saâd : Saâd a vu un homme en train d'insulter Ali, Talha et az-Zoubayr. Il lui a dit d'arrêter mais l'homme a continué dans ses insultes. Saâd lui a alors dit : « Dans ce cas, je vais invoquer (Dieu) contre toi! » L'autre dit : « Je vois que tu me menaces, comme si tu étais un prophète! »

Saâd se retire, fait des ablutions, puis fait une prière de deux rakâa. Après quoi, il lève les deux mains au ciel et dit : « Ô Dieu! si tu sais que cet homme a insulté des gens qui ont eu de toi la splendeur et que ses insultes contre eux te mécontentent, alors fais de lui une leçon. » Quelques temps après, une chamelle réussit à s'enfuir de son enclos, dans une course folle, sans que personne ne puisse la rattraper. Elle pénètre dans la foule, comme si elle cherche quelque chose. Puis elle trouve l'homme. Elle le met entre ses pattes et se met à l'étouffer de son poids jusqu'à le tuer.

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Par ailleurs, Saâd réussit à devenir riche, sans être avare. De sa fortune licite, il sait très bien donner en vue de Dieu, dépenser pour la cause de Dieu. Lors du Pèlerinage d'adieu, il tombe malade. Recevant la visite du Prophère salla Allahu aleyhi wa Salam  , il lui dit : « Ô Messager de Dieu, j'ai une fortune et je n'ai pour héritier qu'une fille. Est-ce que je donne en aumônes les deux tiers de ma fortune ? - Non, dit le Prophète. - Alors, la moitié ? - Non. - Donc, le tiers ? - Oui, dit le Prophète, et le tiers c'est beaucoup. Si tu laisses tes héritiers riches, cela vaut mieux que de les laisser dépendants des gens... » Après cela, Saâd aura des fils.

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