RED Saison 1 #illusion [TERMINE]

Chapitre 2

La vie de couple est semée d'embûches, de compromis... mais le plus important c'est d'être avec la personne que l'on aime. Celle qui nous épaule, qui croie en nous, qui nous faire rire et nous fait avancer. Livio est mon partenaire et je me rends compte de la chance que nous avons de nous être rencontrés.

Cette matinée le confirme au fur et à mesure des préparatifs. Coiffure, maquillage, robe, entourée par les trois femmes qui comptent le plus pour moi : ma grand-mère, ma sœur Elena et ma meilleure amie Chloé. Et je pense à Livio qui doit maintenant être prêt et lui envoie un rapide texto.

Moi : rdv devant la mairie. Hâte de devenir ta femme <3

Tradition oblige, nous étions chacun de notre côté avec nos familles respectives hier soir. Je ne sais pas vraiment si cette coutume signifie encore quelque chose mais je dois dire que ça donne une note de romantisme supplémentaire dans le fait d'attendre de retrouver sa moitié devant la mairie.

Fin prête, face au miroir, l'émotion me gagne. Je me sens belle, heureuse et sereine. Je ne ressens aucun stress, que de l'excitation. Hâte de voir Livio dans son costume, hâte de l'épouser devant nos proches et hâte de faire la fête !

Avec l'aide de ma sœur, j'ai choisi une robe blanche de style bohème dont le tissu fluide me donne une sensation de légèreté et la fine dentelle toute l'élégance requise pour ce grand jour. Le bustier met ma - généreuse - poitrine et la courbe de mes hanches en valeur. Mes longs cheveux auburn ont été relevés en un chignon imparfait laissant quelques mèches sauvages encadrer mon visage au grès du vent. De petites fleurs blanches ornent ma coiffure et mon maquillage léger met en valeur le noisette de mes yeux et le rouge cerise de mes lèvres que Livio aime tant embrasser.

- Tu es belle ma sœur.

Je regarde dans le grand miroir de ma chambre, le reflet d'Elena qui se tient juste derrière moi et qui me sourit les yeux légèrement embués. Ma sœur, mon roc. Ma famille. Elle se retire pour me laisser m'admirer seule. Cette vision m'émeut. J'ai du mal à me reconnaître et à réaliser que ce grand jour soit enfin arrivé après des mois d'attente. Que dire, des années ! J'étais une adolescente quand je l'ai rencontré et me voici une jeune femme sur le point de me marier.

- Ne pleure pas, dit ma grand-mère, tu vas faire couler ton maquillage. Et tu vas surtout me faire pleurer.

Elle me fait une douce et affectueuse caresse sur la joue du revers de la main, les yeux brillants de larmes et le regard fier. J'adore mes grands-parents et c'est d'ailleurs mon grand-père qui m'emmènera à l'autel.

Quand ma mère est décédée, une partie de leur joie de vivre est partie avec elle. C'était leur fille unique, leur fierté, leur plus grand bonheur. Aujourd'hui ma sœur et moi sommes leur seule famille et de ce fait ils sont très présents pour nous. Quant à mes grands-parents paternels, ils n'ont pas pu faire le déplacement depuis l'Angleterre car ma grand-mère est malade. Nous les aimons beaucoup mais ne nous voyons que deux fois par an en moyenne.

Mon père était anglais et ma mère française. Ils s'étaient rencontrés alors que ma mère venait d'arriver dans la banlieue de Londres comme jeune fille au pair pour perfectionner son anglais. Ils sont tombés amoureux et ma mère s'est installée là-bas avec lui. Ils se sont mariés, nous ont eu ma sœur et moi, puis sont venus en France quand j'avais 8 ans pour que ma mère reprenne le restaurant familial situé sur la côte normande - aujourd'hui vendu. L'avantage non négligeable, c'est que ma sœur et moi sommes bilingues, bien que nous n'ayons pas vraiment conservé l'accent anglais. En même temps ça fait plus longtemps que je parle français qu'anglais.

Après quelques câlins bienvenus et dans un grand sourire, nous nous dirigeons vers la porte de ma chambre pour descendre et aller en voiture jusqu'à la mairie.