RED Saison 1 #illusion [TERMINE]

Chapitre 36

J'ai adoré ce cours ! Je me suis dépensée comme une folle sur mon vélo. Je me sens légère et complètement rincée. Arrivée chez moi je file sous la douche, enfile une tenue confortable et prépare mes affaires pour le lendemain. Je pars à pieds chez David et arrive dix minutes plus tard chez lui. Ce matin il a dû me déposer chez moi à 8h pour que j'ai le temps de m'habiller puis nous sommes repartis en scooter pour être à l'heure au travail. Cette fois, j'ai prévu un change car chaque minute grappillée au réveil est bonne à prendre.

Il m'accueille tout sourire avec un baiser appuyé, un verre de vin rouge et une délicieuse odeur de cuisine.

— Tu as faim ? Je suis en train de faire réchauffer nos plats. J'ai pris du risotto au poulet et des pâtes à la carbonara chez le traiteur italien à l'angle de la rue.

— Hum, ça à l'air délicieux, dis-je en plongeant mes lèvres dans mon verre.

Je lorgne David qui a troqué son costume du jour pour un bas de jogging noir avec un t-shirt blanc qui épouse parfaitement son corps, il est pieds nus et sexy à souhait. J'aime le voir comme ça. Insouciant, détendu, serein. Ça le rend encore plus beau.
J'ai soudain très faim, mais pas de plats italiens !

Je remarque qu'il a dressé la table pour nous deux avec quelques bougies disposées dans le salon.

— Tu joues les romantiques Nivel ? Je lui dis en glissant mes bras autour de sa taille et en posant ma tête contre son dos.

— Ça te plait ?

Je sens qu'il sourit. Je raffermis mon étreinte.

— Oui ça me plait. Merci.

Je savoure l'odeur de sa peau et la chaleur de son corps, mélange digne d'un élixir de bonheur. Après nos retrouvailles d'hier soir, j'ai encore plus besoin de le sentir contre moi. De me rassurer sur le fait que tout va bien entre nous et de lui montrer que je suis avec lui, rien qu'avec lui. J'ai eu tellement peur qu'il ne veuille plus de moi, qu'il me dise que c'était terminé que je me rends plus que jamais compte d'à quel point je tiens à lui. Le regard furieux et blessé que j'ai aperçu à travers la vitre de son taxi hier m'a tordu le ventre. Quand la voiture est repartie c'est un bout de mon cœur qui se brisait. Je n'avais pas d'autre choix que de lui courir après pour lui expliquer et le récupérer.

Nous dînons à la lueur des bougies assis l'un en face de l'autre autour de sa table basse. Je remarque alors qu'on ne mange jamais sur sa table de salle à manger et je crois comprendre pourquoi. Elle est grande, large et impersonnelle.

— Tu as prévu quoi pour le 31 ? me demande David en glissant une fourchette de risotto dans sa bouche.

J'attendais cette question avec impatience anxieuse à l'idée qu'il ait déjà des plans et que je n'en fasse pas partie. Alors je prends mon courage à deux mains et me lance.

— Je n'ai rien de prévu mais j'espérais que nous le passerions ensemble.

Je dis cela presque timidement. Après quelques secondes je relève la tête de mon assiette pour entendre sa réponse qui ne vient pas. Le sourire en coin qu'il affiche me coupe le souffle. Il est séducteur, sûr de lui et fait décoller un nuage de papillons dans mon ventre.

— Tu avais des plans toi ? je lui demande en tentant de ne pas succomber à l'envie que j'ai de lui sauter dessus.

— Chaque année j'ai un ami qui fait une grande fête chez lui...

— Oh, bien sûr je comprends.

Je me sens vraiment bête, évidemment qu'il avait déjà un plan !