Je reviens m'asseoir encore abasourdi par l'échange que je viens d'avoir avec une de mes anciennes clientes. Et amante, puisque j'ai couché avec cette femme il y a quelques mois dans ma période sombre. Une seule fois, dans un moment de faiblesse.
Jamais je ne couche avec des clientes, c'est une règle – encore une décidément –, surtout pour un plan cul mais nous avons dîné pour fêter la fin du chantier de rénovation des locaux de son entreprise et elle m'a littéralement sauté dessus quand je l'ai raccompagnée à sa voiture. C'est une très belle femme et quand on se sent seul avec l'esprit embrumé d'alcool on n'hésite pas très longtemps. Nous avons pris une chambre d'hôtel et il s'est passé ce qu'on peut deviner puis nous n'avons plus eu de contact.
Autant son approche au bar était professionnelle autant la fin de notre conversation l'était moins. D'abord elle me demande comment je vais, me parle de la soirée, du business et d'un potentiel nouveau projet. Donc évidement mon oreille est toute attentive. Mais au lieu de me parler de ce projet, elle me dit qu'elle me trouve toujours aussi séduisant avec un air plutôt suggestif. Je l'ai remercié sans pour autant lui retourner le compliment afin qu'elle ne se fasse pas d'illusion. Puis au moment de partir, elle m'embrasse sur la joue – ce qui était bien trop familier et complètement déplacé – et me dit à l'oreille qu'elle a une chambre à l'hôtel qui se trouve sur la place. Cette femme est décidément surprenante de culot. Merci mais non merci j'ai ce qu'il me faut et bien plus encore !
Tom et moi regardons les deux sœurs se déhancher sur la piste de danse. J'adore regarder Ema danser, on sent qu'elle adore ça. Je me dis que je suis un veinard quand je vois ses courbes sexy onduler au rythme de la musique. Ma queue tressaille à la vue de son cul qui bouge sous mon nez. Putain elle m'a enfin dit qu'elle m'aimait. Je commençais parfois à douter de ses sentiments. J'ai lu dans ses yeux combien cet aveu l'a libéré. Ema est enfin toute à moi et depuis sa déclaration je n'ai qu'une envie, la posséder toute entière dans son lit.
Elle me surprend en train de la regarder mais elle ne me sourit pas. Non, elle me fusille du regard. Quoi ?!
Un type en costard choisit ce moment pour s'approcher d'elle par derrière. Il danse en la collant d'un peu trop près à mon goût, je vois rouge, serre machinalement les points. Pour respecter ce qu'elle m'a dit plusieurs fois je me fais violence et j'attends quelques secondes qu'elle se charge de le dégager mais je le vois poser ses mains sur ses hanches. Putain ! Impossible de regarder sans rien faire. Ne la touche pas connard !
Je la rejoins en deux enjambées, dégage le type d'un geste brusque. Il me regarde sourcils froncés visiblement pas content que je lui prenne son jouet de la soirée. Prêt à en découdre.
— Dégage, je siffle entre mes dents dis d'une basse basse et sévère en passant un bras possessif autour de la taille d'Ema.
Il lui jette un coup d'œil puis tourne les talons l'air mauvais. Je regarde maintenant celle qui met mes nerfs à rude épreuve. Pourquoi ne pas avoir tout de suite dégagé la main de ce mec bordel ?
Je la contourne pour la regarder mais elle m'esquive. Je la regarde avec surprise mais elle évite mon regard. Qu'est-ce qui lui prend ? Elena est parti rejoindre Tom resté seul à notre table et je tente de lui attraper la main mais elle l'enlève. Là ça m'énerve franchement.— Qu'est-ce qui se passe ?
— Je m'en sortais très bien toute seule, dit-elle en me tournant le dos tout en dansant.
Putain elle fait exprès ou quoi ?
— Ce type a posé la main sur toi et tu n'as rien fait. C'est quoi le problème ? Tu as envie que je me batte ce soir ?
Je vois passer une once de regret dans son regard mais la colère revient au galop. Elle est remontée contre moi mais je n'ai fait que défendre ce qui m'appartient. Merde depuis quand je parle comme ça ?
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RED Saison 1 #illusion [TERMINE]
Romance« Samedi 4 juillet, 13h08 Tout bascule. La porte de ma chambre claque me laissant en état de choc. Je m'écroule sur le sol, mon maquillage souillé par les larmes. Mon cœur me fait si mal que j'ai envie de me l'arracher. Pourtant je ne crie pas...