RED Saison 1 #illusion [TERMINE]

Chapitre 8

Mon réveil sonne à 8h00 après une bonne nuit de sommeil. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux parce que je suis en train de faire un rêve agréable qui m'émoustille... J'émerge de mon brouillard, excitée et me relève d'un bond dans mon lit. Merde. J'étais en train d'échanger un baiser torride avec David Nivel, moi assise sur la table de la salle de réunion, lui entre mes jambes. Je lui léchais les lèvres, les mordillais tandis que ses mains se plaquaient sur mes fesses pour me ramener davantage vers lui pour sentir son érection. Et c'était bon, très bon même. Sensuel et sexuel. Mais c'est surtout très déroutant. Aller au travail et me retrouver face à lui tout à l'heure sans penser à ce rêve relèvera d'un exploit.

Puis je culpabilise. Livio. C'est idiot je sais, mais avec son message d'hier... Techniquement nous sommes séparés depuis plus de quatre mois mais mon cœur est encore à lui en un sens. Penser à un autre homme même si c'est de l'ordre du rêve ou du fantasme, me met mal à l'aise.

En même temps je dois bien avoué que ma petite fée intérieure est en train de danser la rumba excitée par ce rêve torride.

Je décide de sauter dans ma douche. Rien de tel pour se réveiller et se remettre la tête à l'endroit. J'enfile un jean brut qui me fait, soit dit en passant, un très beau cul comme me l'a dit ma chère sœur, un chemisier blanc, une veste bleu marine et des bottines à talons couleur caramel.

J'attrape un paquet de biscuits aux céréales, enfile mon trench-coat et file au métro. J'arrive au travail à 9h00 ce qui me laisse le temps de prendre un café tranquillement avant l'arrivée de mes collègues.

— Bonjour Ema.

Enfin pas si seule à l'évidence.

Je reconnais évidement le timbre de voix chaud de David et mon rêve en profite pour se frayer un chemin et me faire signe à ce moment-là. Je réprime un frisson avant de me retourner et surprends son regard remonter rapidement.

Je rêve ou il matait mon cul ?

Merci mon jean préféré.

Bordel pourquoi ça me fait jubiler ?

David est là, dans l'encadrement de la porte dans un costume noir avec une chemise blanche dont le dernier bouton n'est pas fermé et sans cravate. Il respire la virilité et le noir fait ressortir le vert de ses yeux. Son parfum vient jusqu'à moi et me donne envie d'aller plonger le nez dans son cou pour mieux le respirer. J'arrive maintenant à comprendre comment la personne qui a imaginé la pub Axe a cheminé sa réflexion. Il me fixe sans rien dire et je me rends compte que je ne lui ai pas encore répondu.

— Bonjour David. Tu vas bien ? je réponds l'air très naturel.

Ça y est j'ai enfin réussi à le tutoyer et son sourire me laisse deviner qu'il en est satisfait. Il s'approche de la machine à café sans se départir de sa bonne humeur apparente.

— Très bien merci. Tu es matinale. Tu peux arriver à 9h30 tu sais.

— Je sais mais j'aime bien arriver un peu avant l'heure, prendre un café et profiter du calme avant d'attaquer la journée.

— Je comprends, moi aussi j'arrive toujours plus tôt, dit-il en se servant un café.

On se regarde, puis on regarde nos cafés, puis on se regarde à nouveau tout cela en quelques secondes seulement puis on esquisse un sourire en même temps. J'ai l'impression de retomber des années en arrière, une jeune ado un peu timide qui en pince pour le mec canon de la soirée.

Seulement nous sommes adultes et ces regards n'ont rien d'innocents. Je vais devoir faire plus attention à ne pas laisser mon attirance physique pour lui, prendre le pas sur le reste. Il me lance un « A plus tard » et regagne son bureau. Il est clair qu'il ne me laisse pas de marbre et moins je le croiserais mieux je me porterais.