RED Saison 1 #illusion [TERMINE]

Chapitre 32

Le dimanche matin je suis excitée à l'idée de retrouver David. Hier soir il m'a envoyé un message pour me proposer de passer me prendre et j'ai accepté. Il est 9h30 et je l'attends au pied de mon immeuble. Il fait très froid mais je me suis équipée en conséquence pour faire du deux roues. Mais il arrive quelques secondes plus tard dans sa Porsche. Je monte vite à côté de lui. Ma portière à peine refermée il m'attire à lui sans un mot pour m'embrasser avec ferveur. Je me laisse aller au réconfort de ses lèvres et de ses mains chaudes qui encadrent mon visage. Sa langue se fait pressante, mon ventre se contracte. Bordel, ce mec me met à sa merci à chaque fois qu'il me touche. J'aime ses baisers, et la ferveur qu'il y met.

Quand il se recule je suis pantelante. Je me sens excitée et je vois à son sourire en coin qu'il est bien conscient de l'effet qu'il me fait.

— Salut mon ange. C'est bon de te voir.

— J'ai cru comprendre que je t'ai manqué ? je lui dis d'humeur taquine.

— C'est un euphémisme.

— Tu m'as manqué aussi.

Sa fossette apparaît et je me penche pour la recouvrir d'un baiser. Ce geste le surprend autant que moi mais j'ai besoin de le toucher. Je ne regrette pas de ne pas l'avoir vu depuis vendredi parce que ce type de retrouvailles donne des papillons dans le ventre. Je sens à quel point je suis heureuse de le voir et à quel point il m'a manqué.

— Tu ne devais pas venir en scooter ?

— Tu aurais eu trop froid, répond-il en démarrant.

Je souris face à cette délicate attention qui ne me surprend pas finalement pas. David est définitivement un vrai gentleman.

Une fois au bois de Vincennes, nous parcourons notre circuit habituel mais David insiste pour courir avec moi aujourd'hui. Je ne m'en plains pas, j'ai envie de passer du temps avec lui.

— Je n'en peux plus, je lui dis au bout de dix kilomètres. Continue sans moi.

— Hors de question.

Nous nous arrêtons à l'endroit où nous avons l'habitude de nous étirer – celui-là même de notre première rencontre ici. Je sens David m'observer et me déshabiller du regard alors même que je fais la même chose de mon côté. Ce mec est un vrai délice pour la vue surtout dans cette tenue. Son maillot de course lui colle à la peau dessinant ses muscles. La tension sexuelle qui nous anime est palpable comme une sorte de bulle nous coupant de toute réalité. David se redresse, croise les bras - ce qui marque encore plus son corps d'Apollon - et me regarde avec intensité enflammant ma petite culotte. Je me retourne lentement, me baisse en lui présentant mes fesses pour aller toucher le bout de ma basket avec mon bras opposé. Je sens David prendre une grande inspiration.

— Tu fais exprès n'est-ce pas ?

— Comment ? je lui réponds sur un ton faussement naïf tout en me retenant de rire.

— Si tu continues Ema, je vais te prendre dans ma voiture dans moins de cinq minutes.

Hum cette voix rauque et autoritaire ne fait qu'accroître mon envie de le chauffer. Je me redresse pour lui faire face avec un grand sourire. Je me sens d'humeur badine.

— Parce que toi tu n'as pas fait exprès de t'étirer au point de faire remonter ton maillot pour me laisser entrevoir le bas de ton bassin si sexy ? 

— Je voulais juste voir si je te plaisais toujours, dit-il en se rapprochant. Et si j'en crois la façon dont tes yeux brillent, tu as envie de moi. Peut-être même autant que j'ai envie de toi.

Il m'attrape par la taille pour me coller à lui, attrape ma queue de cheval d'une main et tire ma tête en arrière pour mieux plonger son regard vert dans le mien. Nous nous regardons ainsi plusieurs secondes. L'émeraude contre l'ambre.