Chapitre 15

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— Ema, réveille-toi. Ema !

— Hum... Quoi ?

— Il est 8h45, tu te réveilles plus tôt d'habitude. Tu ne travailles pas aujourd'hui ?

— Quoi ? Oh non je me suis rendormie. Merde !

C'est le pire des réveils. A peine les yeux ouverts que j'ai déjà une montée de stress. La journée ne peut pas plus mal commencer.
En trente minutes je me douche – et forcément c'est le matin où je dois me laver les cheveux – je m'habille et me maquille. Tant pis pour mes cheveux, ils sécheront à l'air libre et boucleront un peu plus que d'habitude en mode crinière rebelle.

J'arrive pile à l'heure au bureau à 9h30. Je vais rapidement déposer mes affaires et cours me chercher un café. Enfin assise à mon bureau je souffle. Ce marathon matinal m'a mise de mauvaise humeur. Je me plonge dans le travail et passe rapidement en mode working heure.

— Ema ?

Je sursaute. Je n'ai pas entendu David frapper à la porte.

— Oui ?

— Je peux entrer 2 minutes ?

— Bien sûr entre.

Ce qu'il fait en refermant la porte derrière lui. Je me lève spontanément tandis qu'il s'avance vers moi.

— Tu vas bien ?

— Oui très bien merci et toi ?

— Ça va. Tu n'as pas répondu à mes messages hier soir, tu dormais ?

Sa voix douce et interrogatrice me le fait voir sous un angle plus sensible. Il a l'air sincèrement soucieux de ma réponse.

— Oui. Je me suis endormie sur le canapé.

Cette nouvelle semble le soulager.

— Et ce matin, tu es arrivée en retard ?

C'est mon patron qui me le demande ou mon... plan cul ?

— Et bien je suis arrivée en retard pour le café mais à l'heure pour prendre mon poste. J'ai eu une panne de réveil.

— OK. 

Je sens qu'il a encore quelque chose à me dire ou à me demander.

— Tu m'en veux pour hier ?

Voilà où il voulait en venir. L'idée qu'il ait pensé que je puisse lui en vouloir et que ça le perturbe me fait plaisir mais à la fois il a assez mariné et je n'ai pas envie de rentrer dans ce petit jeu. Ça donnerait plus d'importance que ça en a à notre relation. De la simplicité !

— Non David, tu as le droit d'avoir tes projets. Nous nous connaissons à peine et je n'ai ni l'envie et ni le droit d'empiéter sur ta vie privée.

Il hoche la tête mais paraît pensif. 

Il se rapproche de moi, me surprend en prenant ma main qu'il caresse de son pouce en faisant de petits cercles légers. Puis reprend d'une voix grave et posée :

— Je suis quand même désolé d'avoir dû reculer notre soirée. Es-tu libre ce midi pour déjeuner avec moi ? Comme ça nous pourrons discuter.

RED Saison 1 #illusion  [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant