Samedi 4 juillet, 8h10.
La tête enfouie dans mon oreiller, je sens les rayons du soleil caresser mon visage et me sommer d'ouvrir les yeux. Sa chaleur m'enveloppe avec douceur promettant une belle journée. Cette réflexion me fait prendre conscience du jour que nous sommes et je sourie. Aujourd'hui je me marie.A vingt-cinq ans je m'apprête à épouser Livio, mon amour depuis le lycée. L'homme qui me rend heureuse depuis bientôt huit ans. Celui qui m'a suivi à Paris pour me soutenir dans mes études, celui qui me donne un amour sans équivoque et surtout celui avec qui je veux découvrir le monde, avoir des enfants et vivre une belle vie. Je sais que tout cela peut paraître un brin fleur bleue mais quand on trouve l'homme de sa vie, c'est ce que l'on souhaite.
Je m'étire doucement dans mon lit de jeune fille, dans la maison de mon enfance, et me projette sur cette journée qui sera assurément des plus intenses. Famille, amis, échanges de vœux, fête et nuit de noces. Hum, voilà qui m'émoustille dès le réveil.
Mais je prends quelques instants pour penser aux deux personnes qui ne seront pas là en cette journée si importante. Y penser me serre le cœur à m'en faire mal. J'ai perdu mes parents il y a deux ans. En vacances en Inde et fans qu'ils étaient de plongée, ils avaient décidé d'explorer les îles Andaman. Malheureusement, leur avion de transit a disparu en mer. Me rappeler la douleur ressentie quand ma sœur m'a appelé pour m'apprendre cette nouvelle... c'est encore trop douloureux et si je dois pleurer aujourd'hui ce sera de joie, alors je chasse cette pensée pour les revoir souriants. Le regard bienveillant de ma mère et celui complice de mon père. Ils vont terriblement me manquer mais je sais qu'ils seront avec moi aujourd'hui. Ils adoraient Livio et il n'y avait aucun doute pour eux que je me marierais un jouravec lui. Cette pensée me réconforte et me donne l'énergie de me lever pour me préparer à retrouver mon homme à la mairie dans quelques heures, devenir sa femme et fêter cela jusqu'au bout de la nuit.
Avec l'assurance vie de mes parents, nous avons décidé avec ma sœur de garder leur maison et d'utiliser cet argent pour l'entretenir. Cette grande bâtisse normande au charme certain pourrait nous rendre nostalgiques, tristes mais elle nous permet surtout de garder en mémoire toutes les années magnifiques passées ici en famille. Une famille unie et heureuse. Cette maison c'est notre havre de paix, notre journal intime, nos souvenirs. Et la voir prête à célébrer notre union avec Livio me procure un immense bonheur.
***
J'ai rencontré Livio en terminale dans mon petit lycée de province. Son père ayant été muté en Normandie pour des raisons professionnelles, il arrivait tout droit du sud-ouest de la France, où il avait fait ses deux premières années de lycée.
Le nouveau est toujours le centre d'intérêt, surtout quand celui-ci est très mignon. Grand, brun, le teint ensoleillé dû à ses origines italiennes, il a tout de suite été au cœur des discussions - surtout féminines - de la classe. Livio avait 18 ans, moi 17, il était beau garçon avec un sourire à tomber et surtout il dégageait de l'assurance. Le genre d'homme que l'on remarque tout de suite. Le jour de son arrivée il s'est assis à côté de moi au premier rang de notre cours d'anglais et m'a simplement dit avec son plus beau sourire « Salut moi c'est Livio. Et toi ? ». Et j'étais cuite, complètement sous le charme. Je crois qu'on appelle cela un coup de foudre. J'étais littéralement subjuguée par ce garçon qui m'apparaissait aussi mignon que sympathique.
J'étais une jeune fille très studieuse. J'aimais les cours, contrairement à la plupart des ados de mon âge, et j'avais des objectifs que je voulais me donner les moyens d'atteindre. J'avais eu quelques petits copains mais rien de sérieux car de toute façon ce n'était pas ma priorité. Jusqu'à Livio. Avec lui, le contact est tout de suite passé. Points communs et attirance physique évidente, il a illuminé mon année de terminale.
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RED Saison 1 #illusion [TERMINE]
Romantizm« Samedi 4 juillet, 13h08 Tout bascule. La porte de ma chambre claque me laissant en état de choc. Je m'écroule sur le sol, mon maquillage souillé par les larmes. Mon cœur me fait si mal que j'ai envie de me l'arracher. Pourtant je ne crie pas...