Chapitre 13 : Sans réfléchir.

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Alexy réussit à me remonter le moral et me motive à m'amuser. Il m'entraîne sur la piste de danse, auprès d'Iris. Je commence à danser, oubliant le monde qui m'entoure et l'inquiétude que j'avais vis-à-vis de mon meilleur ami. La musique me transporte. Nous sommes en train d'improviser une petite chorégraphie avec mes deux amis lorsque Rosa se rapproche de nous, Castiel derrière elle.

- Anaïs !

- Oui !

Elle aborde son sourire espiègle et malicieux en se rapprochant de moi.

- Tu veux bien aller chercher mon chargeur pour Castiel s'il te plaît ? Son téléphone n'a plus de batteries et mon chargeur est là-haut.

Je m'arrête de danser et jette un regard vers lui. Il lève un sourcil en me voyant faire. Je m'éloigne en faisant un signe à Alexy et Iris qui avait recommencé à danser ensemble. Je sonde Rosa. Je ne suis pas idiote et naïve à ce point, je devine facilement son petit jeu.

- Pourquoi tu n'y vas pas toi ?

- Non désolé, je dois aller voir Leigh.

Je soupire et rejoins le guitariste.

- Bah viens toi.

- Tu pourrais parler mieux fillette.

- Oui, mais pas avec toi.

Je lui lance un clin d'œil et me rends dans la chambre de Rosalya sans l'attendre. En entrant, je cherche le chargeur qui est sur le bureau. Je me retourne et le tends vers Castiel.

- Tiens, ça doit être ça.

- Ouais.

- De rien, c'est un plaisir de t'aider ! 

- Je sais.

Il me regarde avec son sourire taquiner. Il a cette allure fier de lui. Je me rapproche de lui, l'air sur de moi.

- Je te déteste, tu le sais ça ?

- Oui, je sais et sache que c'est réciproque.

Il ne rompt pas la distance. Il est vraiment très près. Il dégage, comme toujours, cette aura de confiance en lui. Un silence règne, un silence qu'aucun de nous n'interrompt.

À ce moment, un bruit nous sort de cette bulle étrange dans laquelle nous nous étions enfermées. La porte est fermée. Il ne nous en faut pas plus à Castiel et à moi pour comprendre que le bruit que nous venons d'entendre est celui de la serrure, verrouillée. Je marche vers la poignée et essaye tout de même de l'ouvrir, en vain.

- Rosalya ouvre ! Ce n'est vraiment pas drôle.

Je tape sur la porte, je sais qu'elle m'entend.

- Ouvre bordel ! Ça ne nous amuse pas.

Le bois des escaliers se met à craquer. Elle est descendue. Je continue de l'appeler en bougeant la poignée. Ses enfantillages sont de plus en plus ridicule et m'énerve. Une main vient se poser sur la mienne.

- Laisse tomber, ça sert à rien. Elle ne nous entend plus. On a plus qu'à attendre.

- Génial, j'ironise.

Je soupire profondément, énervé.

- Ils sont bizarres en ce moment ! Qu'est-ce qu'ils ont sérieusement ?

À ces mots, je me souviens de ce que les filles m'ont raconté hier, cette histoire du chat et de la souris. Je leur ai pourtant dit qu'il ne m'intéressait pas.

- Tu n'as pas une idée planche à pain ?

- De 1, tu m'appelles encore une fois comme ça et je te donne un coup bien placé et ensuite, j'ai bien une idée, mais c'est complètement ridicule.

- Mais c'est qu'elle mordrait.

Je passe près de lui en le bousculant.

- Ne me tente pas. Et arrête de faire ça !

Il se retourne et me regarde, interloqué.

- Faire quoi ?

- Ton sourire en coin !

Il rigole et se rapproche à la même distance que tout à l'heure.

- Pourquoi ? Il ne te plaît pas mon sourire.

Je soupire et c'est à mon tour de m'approcher de lui. Je continu d'avancer avec mon visage très proche du sien. Vraiment proche. Il recule légèrement de quelques pas.

- Si, mais continu de le faire et je te refais gratuitement ta petite gueule d'ange.

- Donc t'aimes mon sourire.

Il sourit et me fait une pichenette sur le nez. Puis s'écarte de moi.

- Bon sérieusement, pourquoi tu penses qu'ils ont fait ça ?

Je viens m'appuyer contre le bureau et commence à lui expliquer.

- Rosa, et un peu près tout le monde, sont persuadés que toi et moi, on se connaît mieux que personne, qu'on se tourne autour depuis la maternelle...

- Mais quels crétins ! Ça y est, dés que deux personnes sont proches, elles sortent ensemble.

Pendant quelques secondes, j'hésite à lui raconter la raison qui pousse Rosalya à être persuadé que l'on se plaît mutuellement.

- À vrai dire... Elle en est certaine, à cause, de ce qu'il s'est passé il y a quelques années cette imbécile...

Il vient s'appuyer contre le bureau à mes côtés en esquissant un rire.

- Sérieux ? Cette vieille histoire de seconde ? Quand on était complètement saoule ?

- Tu connais Rosa, comment elle peut croire qu'on finira ensemble ?

- Ouais genre toi et moi ? Ensemble ?

- Impossible.

Après cette phrase, je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe. Comme si deux aimants puissants nous attirent, Castiel prend mon visage entre ses mains et m'embrasse. Sans réfléchir, je réponds à son baiser. Il l'intensifie en venant se placer devant moi. Je n'arrive plus à contrôler mes gestes. Mes bras viennent se placer derrière sa nuque pour se perdre dans ses cheveux. Il me porte et me dépose sur le bureau en continuant de m'embrasser...

- Après ça, osez me dire que vous ne vous tourniez pas autour ! Ou alors vous allez me sortir que vous êtes bourré ?

Nous sursautons en entendant Rosa parler. Castiel s'est écarté de moi, gêné et je descends du bureau.

- Rosalya ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Ça fait environ 5 bonnes minutes que j'ai ouvert la porte, mais à ce que je vois vous n'aviez pas tellement envie de sortir.

Je sens les muscles de Castiel se contracter. Visiblement, il est énervé contre elle.

- Arrête de dire des bêtises et dis nous plutôt pourquoi tu nous as enfermé.

Elle s'est contentée de sourire et elle est sortie.

- Bon, on y retourne planche à pain.

Il me refait ce sourire. Je croise mes bras.

- Je te déteste.

- tu crois ça ?

Il se rapproche de moi et me dépose un tendre baiser tendre sur mes lèvres. J'ai cette sensation de sécurité qui m'envahit et j'ai l'impression d'être totalement à ma place.

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EnD oF tHiS cHaPtEr

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