Chapitre 14 : Nous prendre la tête.

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Ce matin, je me réveille en sursaut. Le bruit insupportable de mon réveil m'a fait horriblement peur.

- Ta gueule !

Je balance mon oreiller sur cet objet maudit. Un bruit de fracas se fait entendre dans toute la pièce. L'objet a atterri à l'opposé de la pièce et intérieurement, je me remercie de mettre mon réveil au sol.

Je me lève à contre cœur de mon lit si moelleux et vais me préparer à la salle de bain. Trente minutes plus tard, je suis enfin prête et descends prendre un verre de jus d'orange. Je dis bonjour à mes parents en me servant un jus d'orange et me rends au lycée.

Comme à notre habitude, le petit groupe est assis sur un banc contre l'un des murs de la récréation. Je me dirige vers eux et saute sur le dos de Rosa.

- Salut !

- Anaïs !

- Oui Rosa ?

- Pourrais-tu avoir l'obligeance de descendre de mon dos ? Tu as légèrement le poids d'un hippopotame obèse à la moyenne.

- Rien que pour ça, je ne bougerais pas.

Castiel et Lysandre viennent de nous rejoindre, concentrés dans leur conversation sur leur groupe de musique. Nous continuons tous de parler jusqu'à ce qu'Alexy nous coupe et prennent la parole.

- Bah alors, tu ne dis pas bonjour à Anaïs, Castiel ? Il est où le petit bisou ?

- Pourquoi on devrait faire ça ? Rigole Castiel

-Vous sortez bien ensemble ? Demande Rosa en fixant Castiel.

La tomate allait répondre et je ne lui en laisse pas le temps.

- Non pourquoi ?

- Vous n'êtes pas sérieux, demande Alexy, visiblement déçus.

-Quoi ? C'était juste un petit bisous à une fête rien de plus, répond Castiel.

Nous rigolons tous les deux, je descends du dos de Rosa en lui faisant un bisou sur la joue et me rend vers ma salle de cours avant de passer par l'interrogatoire de Rosa. Elle n'a fait que de nous fixer, on pouvait presque voir des points d'interrogation dans ses yeux.

Nous en avions déjà discuter avec Castiel et nous sommes arrivés à une même conclusion. On est jeune et nous n'avons pas envie de nous prendre la tête. On s'est embrassé à cette soirée, car nous en avions envie et ça s'arrête là. Si moi ni lui n'avons envie d'avoir l'étiquette couple au-dessus de la tête. Tout deviendrait beaucoup plus sérieux.

Je marche de plus en plus vite, je sais qu'elle veut avoir des réponses et qu'elle me suit. Mais ça ne m'empêche pas de sursauter quand elle m'attrape le poignet.

- Écoute rosa ! Castiel et... Lysandre ?

Lysandre rigole et se place à côté de moi pour continuer de marcher.

- Ne t'inquiète pas, avec mi l'interrogatoire sera beaucoup moins long. Du coup, vous ne sortez vraiment pas ensemble ?

- Il n'y aura jamais rien de vraiment sérieux entre Castiel et moi. On a toujours eu une relation d'amitié... Comment dire... Éloignée ? Et on apprécie cette relation comme elle est. Il n'y a pas de mot dessus. Si on veut se disputer, on se disputera, si on veut s'embrasser, on s'embrassera et si on veut s'éloigner, on s'éloignera.

Lysandre acquiesce. Cette philosophie est loin de la sienne et pourtant, il nous comprend. Il ne nous juge pas et l'accepte. Je souhaite à n'importe quelle personne d'avoir un ami tel que lui dans sa vie.

Après quelques minutes de réflexion, je reprends.

- Depuis qu'on est petit, on se disputait gentiment et au fil du temps, on a fini par apprécier se détester. Pourquoi ça changerait ?

- Il n'y a qu'une barrière entre la haine et l'amour, rit Lysandre.

Sans réussir à me contenir, je pouffe de rire.

- Quoi ?

- Cette vieille phrase sortit de nul part ! Sérieusement, tu te rends compte que ma grand-mère m'a dit la même chose.

Il me secoue les cheveux et rigole.

- Les anciens ont toujours raison !

Nous rigolons encore une fois et entrons en classe. Je n'arrive pas du tout à me concentrer et le cours me parait super ennuyant. En plus, il y a une marque de feutre sur le tableau tout blanc, ça me stresse ! Je ne fais que de la fixer depuis tout à l'heure.

- Vous avez un problème Mlle Anaïs ? S'inquiète le professeur.

- Je suis désolé, ça me stresse !

Je me lève et attrape l'effaceur et retire cette marque du démon. Le prof me regarde et essaye de contenir son rire et il y arrive visiblement, mieux que moi tout à l'heure avec Lysandre.

- J'espère qu'à présent vous aller écouter mon cour.

Juste à la fin de sa phrase, la sonnerie résonne dans toute la classe. Je n'ai plus cour pendant 3h.

- Anaïs, m'interpelle Rosa. Tu nous rejoins sur le banc ?

- Oui... Je vais faire quelque chose d'abord.

En général, j'apprécie être toute seule de temps en temps pendant les heures de permanence.

Je me dirige vers le sous-sol et descends les escaliers. Je m'installe au piano et joue quelques note au début puis une chanson après. Je me laisse emporter pendant plusieurs minutes. J'oublie complètement ce qui m'entoure.

- Tu joues toujours aussi bien à ce que je vois.

Je sursaute. Je n'avais pas entendu la personne rentrer.

- Armin ?

- Non, c'est Alexy !

- Très drôle.

- Je sais. Tu peux lâcher les touches s'il te plaît ?"

Je m'excuse et arrête d'appuyer sur les touches faisaient un bruit insupportable depuis mon sursaut. Il s'assoit à côté de moi.

- Dis-moi, tu sors avec Castiel ?

Je soupire. Pourquoi on me parle de lui sans cesse.

- Non pourquoi ?

- Vous étiez très proches à la soirée.

- C'était juste une fête, on s'est embrassé, c'est vrai, mais c'était juste comme ça, sur l'euphorie du moment. Tout le monde s'est chopé à cette soirée.

- Ah d'accord.

Je tape sur mes genoux et me lève.

- On rejoint les autres ?

Il hoche de la tête et me suit.
Nous restons un moment avec les autres sur le banc en nous occupant. Mais Castiel n'est pas avec nous. Je regarde autour et le vois devant le portail du lycée, avec une fille. Il place son bras sur le mur, face à elle.

- Faut que j'y aille, dis-je brusquement en partant.

-Tu vas où ? On a cour dans 3 heures.

J'ignore Iris et cours pour retourner au sous-sol. Sans que je ne sache pourquoi la vision de Castiel aussi proche d'une fille a fait surgir une émotion étrangère et indescriptible en moi. J'ai une boule dans l'estomac qui refuse de partir.

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EnD oF tHiS cHaPtEr

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