Chapitre 29 : Si tu ne l'avais pas fait.

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- Oh, mon dieu, mais celle-là est incroyable !

Je rigole face à la photo de Castiel et moi, petits. Il était en train de jouer de la guitare et je le regardais faire en m'appuyant sur lui.

- T'étais déjà un vrai petit dragueur à ce moment. On avait quoi ? 10 ans ?

- Alors déjà, je n'ai jamais dragué personne, ce sont les filles qui me tombent dans les bras.

Je lève les yeux au ciel.
Nous avons éparpillé toutes ses photos sur son lit et j'en tiens une petite dizaine dans mes mains.

- Pourquoi tu levés les yeux au ciel ? C'est bien ce qui s'est passé entre nous !

Je lui frappe l'épaule avec les photos et me rapproche de lui.

- Tu inverses les rôles-là ! C'est toi qui t'es jeté sur moi à la soirée de Rosa.

- C'est faux ! Et même si c'était vrai, tu ne t'es pas vraiment débattu !

- En même temps, tu ne m'as pas vraiment laissé le choix, tu me tenais, je te rappelle.

Petit à petit que mes mots franchissait le seuil de mes lèvres, je réduis la distance entre nos deux visages. Il passe ses bras autour de moi et me rapproche de lui. Sa bouche se déplace jusqu'à mon oreille pour y chuchoter quelques mots.

- Ose me dire que tu te serais débattu ?

Nos yeux se rencontrent à nouveau. Je le pousse et me réinstalle à ma place en rangeant les photos dans leur boîte respective. Un sourire se dessine maladroitement sur mes lèvres alors que j'affronte Castiel.

- Peut-être que oui, peut-être que non. Nul ne s'aura.

Je me lève du lit pour ranger les photos sur son bureau. Avant que je ne puisse me retourner, je le sentis arriver derrière moi. Mon cœur tambourine de plus en plus fort.

- On peut toujours réessayer, et je verrai si tu décides de me repousser ou non.

Je me retourne et l'attrape par le port de la ceinture pour le rapprocher de moi. Nos corps sont désormais collés. Je me place sur la pointe des pieds pour que la distance entre ses lèvres et les miennes ne soit plus qu'à quelques centimètres.

- Si tu ne l'avais pas fait, peut-être que c'est moi qui aurais pris les devants...

Ses iris perlées plantés dans les miennes pourrait me déstabiliser, mais au contraire, elle me donne une confiance infinie en moi.
Nous ne sommes plus qu'à quelques secondes de nous embrasser avec envie et passion dévorante, mais la porte de l'appartement claque et une voix résonne.

- T'es là mon Cassy ?

Castiel redevient, en à peine quelques secondes froid, et sérieux. Ses barrières, qu'il laisse tomber en ma présence, se sont à nouveau forgées.

- C'était trop beau pour que ça dure..

Je souris et me mords la lèvre. Nous ne parlons qu'en son presque inaudible. Cette ambiance qui règne entre nous est si agréable et légère, j'en viens à me demander comment j'ai pu vivre sans avoir connu ses sentiments apaisants auparavant. Son front s'était collé contre le mien après ses paroles, mais je romps la proximité entre nous et me dirige vers la porte.

Il me suit et ouvre la porte pour se diriger dans la pièce principale. Une grande femme aux cheveux aussi flamboyants que ceux de Castiel lui tend les bras. La mère de Castiel, ignorant les râlements de son fils, le prend dans ses bras. Il se laisse faire quelques secondes avant de se débattre.

- Arrête s'il te plaît ! J'ai passé l'âge pour ça !

-Si tu savais à quel point ça m'est égal !

Elle tourne les yeux vers moi puis vers Castiel.

- Mais tu es la petite Anaïs ! Comment tu vas chouquette ?

- Ça va très bien et vous ?

- Ça va très bien, je te remercie.

Je rigole face à son enthousiasme. Cette femme est une vieille amie de mon père, quant à ma mère, elle était l'amie du père de Castiel. Ils se sont rencontré au lycée et ne sont plus jamais quitté. Chaque famille a simplement commencé à faire leur vie, chacune de leur côté. Dés qu'il se retrouve, c'est comme si leur adolescence revenait à grand pas, ils se racontent les détails de maintenant et les souvenirs d'antan.

Elle vient me serrer dans ses bras. Avant de s'éloigner et regarder Castiel d'un air d'incompréhension.

- Mais, vous êtes amis maintenant ?

J'ouvre grand les yeux pour me retenir de rire pendant que Castiel a l'air de plus en plus mal à l'aise.
Il commence à se gratter le coup en posant son regard sur un point imaginaire avant de commencer à prendre la parole.

- Pas exactement non...

- Je comprends plus là... Si vous êtes pas si proche, qu'est-ce que tu viens faire là Anaïs ?"

C'est de plus en plus compliqué de ne pas céder à une crise de rire et de garder mon sérieux. Castiel affiche désormais une mine mi soûlé mi amusé devant sa mère.

Une part de moi est profondément touchée qu'il ait essayé de lui dire. Je ne me serais pas vexé s'il l'avait gardé pour lui, je sais qu'il n'aime pas confier sa vie sentimentale à ses parents.

Castiel s'affaisse contre le bar en passant une main sur son visage.

- Maman tes vraiment pas fute fute, on sort ensemble.

La bouche de la femme s'ouvre légèrement. Et elle me regarde avec surprise en souriant. Elle ouvre grand les bras et se rapproche de moi.

- Bienvenue dans la famille !

- Merci !

Castiel secoue la tête de gauche à droite de désespérance, pourtant, "son" léger sourire en coin fait une légère apparition sur son visage.

- Il est où papa ?

- Justement, il est chez les parents d'Anaïs. Je passais pour savoir si tu voulais venir et pour me débarbouiller un peu. Le temps que je douche et prépare, vous pouvez en discuter. À mon avis, on rentrera tard... Ou très tôt.

Elle se dirige vers la salle de bain, toujours souriante. Je rejoins Castiel. Il m'attrape par les hanches pour me rapprocher de lui. Je le regarde dans les yeux timidement.

- On pourrait passer et leur dire... Pour nous deux ?

Il m'embrasse tendrement, en un geste doux.

- Ca me va.

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