Épilogue

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Ma mère avait accueilli Castiel à bras ouvert. Elle ne faisait que lui ressassé les souvenirs de l'enfance de mon copain. J'ai fini par lui demander si elle avait besoin d'aide en cuisine pour qu'elle le laisse un peu tranquille.

Je jette le riz dans la casserole d'eau bouillante pour le fameux riz au curry de ma mère.

- Je ne savais pas que tu avais retrouvé Castiel et que vous étiez devenu aussi proche. Assez proche pour que tu en viennes à venir chez lui...

Elle n'est pas dupe. Elle a compris qu'il y avait quelque chose entre nous. Son rictus au coin des lèvres me rassure sur un point : ça ne la dérange pas.

- Oui, ça s'est fait naturellement et c'est vrai que maintenant nous sommes très proches.

- très poches, c'est-à-dire ?

Elle sourit. Je rigole en tournant la tête de gauche à droite.

- Tu as très bien compris qu'on sort ensemble maman.

- Je suis contente pour toi ma puce. Et j'ai hâte de voir la tête de ton père.

Je perds mon sourire tout à coup. Le dire à ma mère était une chose, une chose plutôt simple, certes, mais le dire à mon père en est une autre. Des pas se font entendre dans la cuisine.

- Voir ma tête pourquoi ? Tu feras attention Anaïs, la casserole va déborder.

Je m'empresse de diminuer le feu de la plaque en baissant les yeux pour ne pas croiser ceux de mon père.

- Ta fille a un petit copain.

Mon père, qui venait de piquer un morceau de poulet, s'arrête de manger. Et affiche une mine surprise.

- Qui ça ?

Je le regarde l'air de lui demander s'il n'a vraiment pas compris. À ce moment précis, les parents de Castiel ainsi que lui-même rentrent dans la pièce. Castiel se place à côté de moi sans pour autant me toucher. Mon père comprend immédiatement suite au regard de ma mère qui désigne Castiel. Le regard de mon père devient pu dur en quelques secondes.

- Dis donc jeune homme...

Une immense peur et gêne vient habiter mon corps. Castiel regarde mon père et se redresse pour lui démontrer une forme de respect. Mon père se radoucit légèrement.

- Prends soin de ma fille.

Castiel passe un bras sur mes épaules et je le serre en souriant. Il regarde mon père et lui sourit avant de lui répondre.

- Je vous le promets.

Mon père indique ces yeux de ses doigts et les dirige vers ceux de castiel. Je lève les yeux au ciel.

La plaque se met à faire du bruit, signe qu'il faut égoutter le riz. Ma mère attrape une passoire.

- Je m'en occupe les jeunes. Vous pouvez monter et on vous appellera quand ça sera prêt.

- Merci Maman.

Je fais signe à Castiel de me suivre et nous montons dans ma chambre. Quand j'ouvre la porte de la pièce, Castiel ralentit et reste sur le pas de ma chambre tandis que je m'assoie en tailleur sur mon lit et le regarde faire, intriguée. Il regarde autour de lui.

- Ca fait une éternité que je n'étais pas venue. Ca n'a pas tant changé, mise à part qu'il n'y a plus les jouets d'enfant.

Je regarde les murs blanc autour de moi, comme-ci je redécouvrais ma chambre. Un sourire se forme sur mon visage.

- C'est vrai. Puis les anciens locataires ont pris soin de la maison, on n'a pas retrouvé de dégât.

Il me rejoint enfin sur mon lit et s'installe confortablement.

- Je vois que je n'ai pas besoin de te dire de faire comme chez-toi.

Je souris et m'allonge sur lui, ma tête sur son torse. Il me répond d'un clin d'œil. Mes doigts commencent à dessiner timidement des formes invisibles sur son torse.

- Tu sais... Je ne te remercierais jamais assez de ce que tu as fait pour moi par rapport à Nath. C'était une bonne idée de le faire émanciper. Il m'a envoyé un message pour me remercier et me dire que son père avait été reconnu dangereux pour lui puis que suite à ça, la demande d'émancipation ne devrait pas être un problème face au juge.

- On dirait bien qu cette histoire se finit bien pour cet abruti.

Je lève mes yeux au ciel et m'approche pour l'embrasser tendrement. Je me recule et son regard pénétrant m'incite à recommencer. Cela ne dure que quelques instants, quelques secondes de tendresse et de gestes doux, rassurants. Castiel rompt ce délicieux moment sans me quitter des yeux. Comme si il souhaite me demander quelque chose, mais qu'il cherche ses mots.

- Tu voudrais... Dormir à la maison ?

Je hoche la tête de haut en bas avec le sourire et l'embrasse à nouveau. Je tape légèrement sur son torse avant de me lever.

- Mais ça veut dire que je dois préparer mon sac.

J'attrape quelques vêtements au hasard et les mets dans mon sac Harry Potter. Castiel me regarde avec un œil moqueur.

- T'as qu'un seul sac en fait ?

Je lui fais un sourire en coin et me dirige à reculons vers mon armoire.

- Non, j'en ai un deuxième !

Je lève fièrement un sac Harry potter entièrement spécialisé à poufsouffle. Il lève les yeux au ciel en soupirant.

- T'es vraiment une gamine. En plus poufsouffle sérieusement ? C'est la pire des maisons.

- La pire des maisons prône la sincérité, la tolérance et la justice ! En plus, on a Cédric Diggory et Norbert Dragonneau. So, I'm pride to be Hufflepuff. C'est mieux que ton espèce de p'tit blondinet.

- Ouais peut-être, mais moi, j'ai Severus Rogue Fillette.

- À table !

La voix de ma mère résonne à travers l'étage et stop cette mini guerre de maison. Je me rapproche de manière intimidante à deux centimètres de Castiel.

- Cette conversation n'est pas finie le rouquin.

Je sors de ma chambre, amusé, sans attendre Castiel. Arrivée en bas, je vois ma mère se diriger dans la cuisine seule. Je la suis.

- Maman ?

- Oui ma puce ?

- Je vais dormir chez Castiel ce soir.

Elle me fixe quelques instants.

- Vous vous protégez au moins ?

Un rire de nervosité m'échappe.

- On l'a jamais fait maman. Et quand ça arrivera, oui, on se protégera. Je sais que l'abstinence n'est pas la solution et qu'elle ne protège pas des MST. Je me souviens de notre conversation sur la sexualité qu'on a eu à mon entrée au lycée Maman.

- D'accord ma puce, je te fais confiance. Et si un jour... Parce qu'une capote ça peut craquer, je veux que tu me fasses confiance et que tu m'en parles.

Je la serre dans mes bras. Je sais que je grandis. Mais j'ai beau évolué, je sais que j'aurais toujours besoin de ma mère pour me rassurer.

Le repas se termine très vite sous éclats de rire, souvenirs de lycée et anecdotes d'enfances sur Castiel et moi. Je souhaite la bonne nuit à nos parents et nous nous rendons chez lui à pied. Ayant un mal atroce au pied, je retire mes talons et laisse échapper un soupir d'aise.

- C'est ça de jouer à la grande, on finit par avoir des ampoules.

- Estime toi heureux, je ne te demande pas de me porter.

Je lui lance mon sourire en coin. Il secoue la tête en ricanant. Je ralentis et attends qu'il soit en face de moi. Je cours légèrement et saute sur son dos. Il grogne et je l'embrasse sur la joue avant de redescendre. Il me regarde, dépité, malgré le sourire sur son visage. Je rigole.

En arrivant chez lui, je dépose mes affaires dans l'entrée. Une certaine atmosphère est présente autour de nous depuis que nous avons quitté nos parents. Une atmosphère simplement calme et apaisante. Je m'installe sur le canapé, profitant de cette sérénité. Castiel se dirige vers le frigo et sort deux pots en verre.

- De la mousse au chocolat pour le dessert ?

Je me lève du canapé et m'approche rapidement de Castiel en lui prenant un pot des mains. Nous dégustons avec gourmandise notre désert. Je finis par m'exclamer :

- C'est vraiment délicieux !

- c'est vraiment que ce n'est pas trop mal.

Je regarde Castiel. Je m'amuse face à ce que j'aperçois. Ma main se dirige vers sa bouche et j'essuie la trace de chocolat au-dessus de la lèvre de Castiel. Il se laisse faire.

Malgré la tâche partie, ma main ne se baisse pas. Du bout des doigts, je caresse la lèvre de Castiel, puis sa mâchoire. Il se rapproche de moi, lentement. Nos lèvres se rencontrent avec douceur. Ce baisé dure un certain moment jusqu'à ce que je recule.

- Castiel, je ne l'ai...

De sa main, il me fait signe de me taire.

- Je sais. Si tu ne souhaites pas le faire, tu n'as qu'à me le dire, je ne te mettrais jamais la pression. Et si tu veux que nous allions plus loin, je suis là pour t'aider. Je te guiderais. Mais le plus important, c'est que tu dois t'écouter et me faire confiance, à moi autant qu'à toi.

Son discours n'aurait pu être plus parfait. Je me rapproche de lui et l'embrasse. Sa main rejoint ma joue qu'il caresse. Il ne me brusque pas. Timidement, mes mains attrape le bas de son tee-shirt et le remonte, il m'aide pour l'ôter complètement. J'admire son corps sous son regard. Ma main se déplace sur son torse avec tendresse et je sens un frisson le parcourir. Mon regard se relève et vient rencontrer le sien.

- Tu es tellement beau.

Nos lèvres se retrouvent et ses mains viennent déboutonner mon chemisier. La scène se reproduit dans un sens inverse. Son regard me brûle la peau et ces caresses me rassurent face à mon désemparement.

- Tu es parfaite, Anaïs.

Je fonds à nouveau sur ses lèvres. Je me rends compte à quel point je l'aime énormément.

Durant toute cette nuit, corps à corps, cœur à cœur, entre gestes timide et maladroit, nous nous sommes aimés.

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EnD oF tHiS cHaPtEr

La chambre d'Anaîs ressemble à ça de mon point de vue :

La chambre d'Anaîs ressemble à ça de mon point de vue :

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