chapitre 23 : Invite-moi.

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Les épreuves orales du bac se sont terminé il y a peu alors ces derniers temps, le lycée abritent deux atmosphères différentes pour les terminales. D'abord les lycéens qui fêtent comme il se doit les oraux finis, tous les week-end depuis 2 semaines, et les autres qui se mettent sérieusement aux révisions pour le bac travaillant au cdi. Dans tous les cas, c'est plutôt calme en fin de journée.

Je suis un mixte de deux. Le reste de l'année, je participais volontiers aux fêtes de mes amis le samedi et vendredi soir, mais je travaillais du mieux que je le pouvais les soirs de semaines. Avec les semaines qui défilent, je sais que je vais devoir minimiser tout ça. Je veux vraiment avoir mon bac et ne sortir qu'un soir de week-end sur deux devrait être largement plus positif, pour mes études et pour ma santé. Notre retour était essentiellement voulu pour que je travaille et rattrape mon retard. Je veux rendre fiers mes parents et surtout me rendre fière moi en ayant ce diplôme et me rendre compte que je suis capable de faire quelque chose de mes dix doigts, malgré mes tendances à la procrastination et aux baisses de motivations que je tente de combattre.

Toute la semaine, excepté le mercredi, je commence les cours à 9h, mais ce matin, j'ai décidé de me lever plus tôt pour étudier au lycée, ce qui signifie hors de chez-moi, donc là où j'arrive à être vraiment productive comme je le souhaite. En arrivant, je ne me dirige pas vers le cdi, je connais presque par cœur la parole du documentaliste, avec sa voix totalement endormie et désagréable, me dire qu'il n'y a plus de place.

J'ai déjà mon idée de l'endroit où je vais me rendre. Je rentre dans l'enceinte du lycée et me dirige vers un vieux couloir où il n'y a qu'un petit escalier avec une porte fermée à clé. La plupart du temps, personne ne passe jamais par là, car c'est interdit, mais comme Castiel avec les clé du sous-sol, j'ai trouvé "accidentellement" les clés qui permettent de m'y rendre quand je veux et "accidentellement", j'ai fait un double.

Je referme derrière moi et me place sur le rebord, une jambe dans le vide et sors mes cours. Je commence à réviser mes leçons et essaye de les appliquer avec des exercices d'entraînement. Je finis très vite par me concentrer et travailler jusqu'à oublier ce qui m'entoure.

Deux mains, qui m'agrippent mes épaules ainsi qu'une voix me sortent de mon absorption, brisant le silence.

- Bouh !

Il n'y a qu'une personne, autre que moi et ayant les clés, pour venir ici.

- Tu m'as fait peur imbécile. 

Il vient s'installer à côté de moi et jettent un œil à mes fiches de cour.

Face à la grimace qui appairait sur son visage. Je ne peux m'empêcher de rigoler légèrement.

- Quoi ? Les cours te dégoûtent à ce point ?

Il me fait comprendre que oui à travers une expression faciale.

- Je ne te savais pas si studieuse.

- Je ne pensais pas que tu connaissais la signification de ce mot.

Il me regarde un air faussement indigné. Je continue de rigoler.

- C'est que tu commences à avoir du répondant.

- J'ai eu un bon professeur.

- Le professeur mérite une récompense.

Je lève les yeux au ciel et me rapproche de lui, en m'arrêtant à quelques centimètres de ses lèvres, une tactique que j'aime énormément utiliser avec lui.

- Tu as raison, je vais aller remercier Rosa.

Je ramasse mes feuilles de cour et me lève en plantant Castiel. Arrivée devant la porte, je
Cherche mon trousseau.

- C'est ça que tu cherches ?

Je me retourne vers Castiel qui fait tournoyer le trousseau autour de son doigt. Je tends ma main vers lui.

- Rends-les moi.

Il se lève et vient se placer face à moi, en me tendant les clés au niveau de mon visage. Au
Moment où je souhaite les attraper, il les relève.

- Raté.

Malgré le fait qu'il soit plus grand que moi, je tends à nouveau le bras pour récupérer mon bien. Il éloigne de plus en plus la clé, mais rapproche son visage du mien. Cette proximité me fait abandonner ma quête. Il reste vraiment très proche sans pour autant m'embrasser alors je comprends qu'il cherche à se venger de ma tactique que je lui inflige souvent.

- Ca ne marche pas avec moi.

- Il faudrait vraiment que tu arrêtes de faire ça d'ailleurs.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

Pour conclure ma phrase, il dépose ses lèvres sur les miennes. Je souris contre lui et me décale.

-On va commencer à descendre ça va sonner.

Il pousse un long soupir et hoche la tête avant de regarder la cour. Il me désigne quelque chose de la tête.

- Prête à répondre aux questions de ta folle de meilleure amie ?

Un long soupir sort malgré moi.

- Quand il le faut, il le faut. Mais tu ne vas pas y échapper non plus. Bon, aller vient.

Une fois la porte du toit fermé à clé, je l'attrape par la main sans m'en rendre compte et la retire rapidement Castiel aime son espace et je ne veux pas être trop présente pour lui. Cependant, à ma plus grande surprise, ses doigts viennent effleurer les miens avant de les entrelacer. Je relève la tête en souriant, mais Castiel continue de marcher jusqu'à mon casier. Je l'ouvre et y range mes fiches de révisons.

- Dis, tu aimerais bien venir chez moi samedi après-midi ?

Ne m'attendant absolument pas à ce qu'il me pose cette question, je stoppe tout moindre geste. Il a l'air tellement à l'aise alors que mon cœur tambourine jusqu'à donné l'impression de sortir de mon corps. Quelle question, Bien sûr que j'aimerais passe du temps avec lui.

-Il faut que je demande à mes parents, mais ça me ferait vraiment plaisir.

- Cool.

Il esquisse un sourire. Je me demande de quelle manière, je vais demander à ma mère de venir chez lui. Je m'arrête brusquement.

- Mais attend ? Ça ne va pas faire bizarre que j'aille chez toi alors qu'ils croient qu'on se déteste à cause de toutes ces années ?

Il hausse les épaules.

- Pas si tu leur dis que tu vas rendre visite à quelqu'un où que tu leur dis pour nous deux.

Je le regarde, surprise.

- T'es prêt à voir mes parents en tant que mon petit copain ?

- Peut-être. Et je pourrais t'aider à réviser les cours sur lequel tu galères.

- Merci beaucoup. En fait, je suis super fière de toi !

- Pourquoi ça ?

- Depuis quelque temps, j'ai remarqué que sèches de moins en moins les cours.

- J'ai une bonne raison de venir, dit-il en rigolant.

- Pff.

Je ricane et nous rendons devant la salle de cour. Alexy s'y trouve déjà et tient la main de Kentin.
Je cours et monte sur son dos.

- Je suis trop contente pour vous deux !

- Merci grande malade. Oh, en fait, je vous ai vu tous les deux, moi aussi, je suis contente pour toi. D'ailleurs Castiel, tu ne voudrais pas récupérer ta p'tite copine, elle est légèrement lourde.

Je descends de son dos et lui tire la langue avant de rigoler. Castiel passe son bras autour de mes épaules et je lui prends sa main du bout des doigts.

La sonnerie se fait entendre, mais pas seulement. Parmi toutes les voix qui peuvent résonner dans les couloirs, une les surpasse toutes et semble mettre adressée. La princesse du lycée fait son entrée.

- toi !

- moi.

- vous ?

- Nous, répond Castiel. Un truc à dire peut-être ?

Elle est extrêmement en colère, mais une autre émotion se lit dans ses yeux jusqu'à ce quelle soit visiblement apparente. Une larme ruisselle le long de sa joue. Et à cet instant, son air de peste disparaît totalement.

- Alors vous êtes vraiment ensemble...

- Ambre, j'ai toujours été limpide avec toi, commence Castiel. Puis tout ce que tu faisais comme mal autour de toi ne faisait allait encore moins m'attirer vers toi. Je ne sais pas ce que tu croyais en faisant ça.

- Je suis désolée...

- T'es désolée ? Je t'excuserais seulement quand t'auras réussis à te faire pardonner auprès d'Anaïs.

Elle se tourne vers moi. Son visage triste me fait mal au cœur.

- Qu'est-ce que je peux faire pour que tu me pardonnes ?

C'est l'opportunité qu'il me fallait. Ambre, tu ne sais pas à quel point tu vas m'aider, moi et ton frère.

- Invite-moi à dormir chez toi.

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EnD oF tHiS cHaPtEr

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