chapitre 24 : Ça me faisait mal.

266 11 0
                                    

Castiel se retourne instantanément vers moi. Et d'une voix à l'unisson, Ambre et Castiel me font savoir qu'ils ne comprennent pas mon vœu.

- Quoi ?

- Peu importe la raison, je te demande juste de m'inviter chez toi. Je réponds sûre de moi.

Elle soupire, croise les bras, et lève les yeux au ciel. La garce est de retour.

- Très bien, t'as qu'à venir ce soir ! Mais ne pense pas que ça fera de nous deux, deux grandes copines.

- Je te rassure, ce n'est pas ce que je souhaite.

Elle soupire et rentre dans la classe. Castiel se contente de me regarder.

- Tu m'expliques ?

- Pas maintenant.

Je lui fais un bisou rapide sur la bouche et rentre dans la salle. Je viens m'installer près de Rosa et soupire très longuement avant de mettre ma tête dans mes bras sur mon sac posé sur la table. Castiel s'assoit sur une table du fond avec Lysandre.

- Alors avec Castiel ? Comment, c'est arrivé ? Depuis quand ? Demande Rosa, surexcité.

- Rosa... Je ne veux pas faire l'interrogatoire maintenant.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Ça ne va pas ?

- Bof...

- Tu ne m'en diras pas plus, je me trompe ?

- Exactement.

Le cours commence et la journée se passe plutôt rapidement. Je ne vous raconte pas les tonnes de questions que Castiel m'a posées. J'ai envie de tout lui raconter, mais j'ai décidé de ne pas le faire, il ne s'agit pas de moi, mais de Nath, et pour l'instant, ce n'est que des supposition. Ambre vient vers moi et m'explique gentiment que je dois me rendre à pied chez elle, car elle ne veut pas être vu avec moi. De toute manière, ça m'arrange. Moins je la vois, mieux je me porte. Phrase assez Ironique venant d'une personne qui va passer la soirée avec elle.

Je passe d'abord à la maison pour prévenir mes parents. Mes parents ne sont pas enchantés que je ne les ai pas prévenus plus tôt. Avant qu'il ne commence à réellement s'énerver, je leur explique la situation. À mon grand étonnement, ils finissent par accepter, cependant, avant de partir, ma mère me répète bien de faire attention à moi. Elle laisse apparaître une grande inquiétude sur son visage et son comportement. Je les embrasse et sort de la maison après avoir pris des affaires de rechange et mes cours du lendemain.

Je prends tout mon temps pour m'y rendre et une fois devant la maison, je comprends les goûts d'Ambre pour tout ce qui est chic. Je sonne et quelqu'un m'ouvre.

- Moi qui pensais que tu prendrais plus de temps. Je suis déçue.

Je ne dis rien. Répliquer ne servirait à rien.

- Bon allez rentrer. On va poser tes... Affaires.

Elle avait un air de dégoût sur le visage en montrant mon sac Harry Potter. Comme tout à l'heure, je reste dans le silence. Une fois à l'intérieur, je me contente de regarder autour de moi.

- Wow cette maison est...

Sans vie. Certes, elle est très belle, mais... elle est sans vie. Aucune photo nul part, juste des peintures de potentiel grand peintre que je ne connais pas.

- Magnifique, je sais. Bon allez on monte.

Je la suis jusqu'au premier étage. Au moment où on allait rentrer dans sa chambre, on entend quelqu'un derrière nous.

- Qu'est-ce que tu fous là ?

Nathaniel.

- Je l'ai invité, répond immédiatement Ambre à ma place.

Il rigole amèrement.

- Tu l'as invité ? Alors que vous ne pouvez pas vous voir ! Tu te fiches de moi ?

-Non ! Moi, au moins, j'essaie d'enterrer la hache de guerre. Pas comme toi et Castiel ! Allez viens toi.

On rentre dans sa chambre. Je suis encore sous le choc de ce qui s'est passé. Comment a-t-elle compris que je ne voulais pas que Nathaniel sache le but de ma venue ?

- Merci.

Elle s'est contentée de me regarder et d'hausser les épaules

À l'inverse de la maison, la chambre est toute rose, douillette avec beaucoup de photo partout.

- Tiens.

Elle me tend une couette et un oreiller puis tire un matelas qui se trouvait sous son lit.

- Merci.

J'ai l'impression de me répéter. Mais je ne suis pas habitué à la voir comme ça. Elle fait des efforts et c'est très gentil de sa part.

- Ouais euh.. On mange à 19h ici.

Je hoche la tête et continue de regarder autour de moi. Ambre se place sur son lit et feuillette un livre.

- J'aime bien ta chambre. Elle est jolie.

- Merci.

Un petit sourire prend forme sur son visage. Elle était différente de d'habitude.
Et je ne peux me demander pourquoi on ne s'est jamais entendue.

- Ambre, pourquoi tu m'as toujours détesté ? Ou pourquoi tu te comportes d'une façon totalement différente au lycée ?

Elle me jette un regard et tourne la page de son magazine.

- Je t'ai jamais détesté. Disons que je t'aimais encore moins que les autres.

- Sans importance, j'aimerais savoir pourquoi.

- Tu ne le sais vraiment pas ?

Je lui réponds d'un signe négatif de la tête.

- Depuis toute petite, j'étais amoureuse de Castiel.

J'ai baissé la tête, je ne savais pas quoi lui répondre. D'une certaine manière, je lui ai volé son amour de jeunesse. Mais je n'avais pas prévu cette situation...

- Mais ce n'est pas ça le problème... Depuis toute petite, je voyais comment il te regardait ou comment tu le regardais. Et ça me faisait mal.

Depuis toute petite ? Mais on s'est plu seulement cette année.

- Depuis toute petite ?

-Oui... Votre attirance pour l'un et l'autre ne date pas de cette année, mais, disons qu'avant vous le traduisiez par de la haine ou des disputes.

Je ne sais pas du tout quoi dire. Je suis comme scotchée. On se tournait vraiment autour ? Rosa avait raison ?

- Je suis désolée, Ambre.

Il n'y a que ça que j'arrive à prononcé. Qu'est-ce que je pourrais lui dire d'autres.

- T'en fais pas. En y réfléchissant bien, je pense que ce que je ressentais était plus une fixette qu'un véritable amour.

- Mais, pourquoi tu ne montres pas la vrai Ambre ?

Elle me regarde comme si j'étais une folle, mais pas forcément méchamment. Comme si c'est un ami à vous qui vous dit que vous êtes un peu fou.

- La vrai Ambre ?

- Oui. Là, par exemple, on arrive à discuter calmement et tu es différente, pourquoi tu montres un autre comportement ?

-Un comportement de peste ?

J'acquiesce en silence. J'ai un peu honte de lui dire ça alors qu'elle m'accueille chez elle.

- Plus t'es gentille envers une personne, plus elle te laissera tomber. Alors qu'avec mon comportement seul mes vrais amis restent.

- Mais tu peux avoir un caractère froid sans t'en prendre aux autres.

- Si tu le dis.

- À table !

Une voix extrêmement forte et désagréable se fait entendre et brise le silence qui s'était formé. On descend donc rejoindre sa famille.

- Vous avez besoin d'aide pour mettre la table.

- Votre aide serait inutile. Nathaniel sait le faire.

Je jette un regard vers la table et Nathaniel est bien en train de la mettre.

Une fois qu'il a fini, nous nous installons. Il y a du homard à mon plus grand bonheur. J'avais peur qu'il y aie du caviar, car je trouve ça vraiment dégueulasses. Une fois, tout le monde servit, on me demande mon assiette pour me servir à mon tour.

- J'imagine que vous ne prendrez que des légumes. Il faut un palais raffiné pour aimer les bonnes choses tel que le homard, me suggère la mère d'ambre l'air Hautain.

À d'autres, c'est juste une grosse crevette et c'est très bon la crevette. Et au passage, j'espère qu'elle s'est servi des carottes, car son niveau d'amabilité est égal à un chat qui aboie, inexistant.

- Non, je prendrai également du homard. C'est un plat que j'aime beaucoup.

Je souris comme si tout était normal dans cette famille. Ou dans un langage plus connus et plus utiliser, je fais tout simplement l'hypocrite. Le dîner se passe d'un silence de plomb, presque à en veiller les morts.

- Nathaniel ! Tu as encore oublié les petites cuillères ! Il te manque vraiment un cerveau pour oublier une chose aussi futile, cris soudainement le père de Nathaniel.

Il a frappé tellement fort sur la table en hurlant que j'en ai sursauté et je ne suis pas la seule. J'hallucine ! Pourquoi s'énerve-t-il pour une chose aussi ridicule ? Nathaniel baisse instantanément le regard. Ce que je vois me fait mal au cœur. Il se sent mal, ses émotions se lisent sur son visage.

- Je peux aller les chercher si vous le voulez, je propose.

- Je vous ai déjà dit que vous étiez inutile ! Nathaniel peut le faire, enfin, c'est ce que je pensais !

Ma bouche s'ouvre légèrement toute seule. C'est d'un ridicule !

- C'est de simples petites cuillères, murmure Ambre.

Mon regard se tourne vers Ambre, elle a peur. Tout commence à prendre forme dans mon esprit.

- Le dîner est terminé, montez vous couchez, termine la mère d'ambre.

- Nathaniel ! Toi, tu restes là !

______________

EnD oF tHiS cHaPtEr

Depuis toujoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant