Chapitre 2 : La seule personne.

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-Toi ?

Je me retourne ayant reconnu la voix, et ouvre mes bras fièrement, en faisant une petite révérence.

-Moi !

- Mais c'est qu'elle est toujours drôle, dis-donc ! Qu'est-ce que tu fous là ?

-Castiel, crient Rosa et Lysandre face à la personne qui se tient devant moi.

Vous savez cette personne que vous connaissez depuis que vous êtes hauts comme trois pommes, cette personne que vous ne pouvez pas voir en peinture, cette personne qui est à la fois votre ennemi et votre amie, cette personne que vous connaissez et qui vous connais mieux que personne. Et bien pour moi, ça a toujours été Castiel. Je déteste ce mec, et il me déteste aussi, mais pourtant le temps a créé une sorte de complicité entre nous.
Castiel est grand, un look légèrement rockeur sans en faire trop et les cheveux rouges. Mais surtout, un énorme caractère.

- Tiens, la seule personne qui ne m'a pas du tout manqué ! Comment ça va toi ? Oh, mais c'est qu'il s'est fait une teinture le petit rebelle, t'es devenu encore plus moche qu'avant "dis-donc".
Moi qui pensais que c'était impossible !

-Anaïs, réagissent de nouveau Rosa et Lysandre, lassés par nos échanges peu amicale.

- T'es au courant que le maquillage ne cachera jamais ta mocheté, me demande Castiel en les ignorant.

- En plus d'être devenu encore plus moche, tu as l'air d'être devenu encore plus con, c'est possible ça aussi ?

-T'es vraiment devenue tarée ma pauvre fille.

- On est deux dans ce cas, je termine avec un clin d'œil.

Il m'énerve !
Il me lance son sourire en coin qu'il a toujours eu après nos multiples conversations de haine sans fondement. Je n'aime pas ce sourire ! Je me retourne vers Rosa et Lysandre.

- Il faut que je vous laisse, je dois me rendre en salle des délégués. À tout à l'heure !

Je marche dans les couloirs en essayant de me rappeler où était cette salle. Je me sens enfin à ma place dans ce lycée. Il y avait toujours un manque dans ceux où j'ai été scolarisé. Je finis par retrouver la salle. En entrant, une silhouette blonde est de dos. Nathaniel, le délégué principal, se retourne et s'approche de moi. Je me souviens de lui. Avant, c'était "l'emmerdeur de service". Il insultait les profs et ne faisait qu'embêter sa petite sœur Ambre. Je n'ai jamais su pourquoi il était comme ça. Ambre aimait tout le monde et elle était toujours gentille son entourage.

- Bonjour, tu dois être la nouvelle élèv.... Anaïs ?

- Salut Nath ! Oui, c'est moi la nouvelle élève.

- C'est super que tu reviennes ! Tiens, voilà ton emploi du temps. Nous sommes dans la même classe et on commence dans 10 min. Tu veux que je t'accompagne en cour après ?

- Merci. Non ne t'inquiète pas, je vais m'y rendre toute seule... Woh, ça te change la chemise blanche.

- C'est mieux que les vestes en jean noir déchirées.

- C'est différent, je dirais... Et elle était très belle cette veste.

Une lueur de tristesse se décèle facilement dans ses iris.

- Mais la chemise te va très bien aussi !

- C'est gentil d'essayer de te rattraper, bon à tout à l'heure.

- À toute.

Je sors de la salle des délégués pour faire un tour du lycée. Il faut que j'apprenne à me réhabituer à cet endroit même si je me souviens de toutes les pièces de ce lycée.

- Tiens tiens, mais qui voilà de retour ?

Devant moi, se trouvent trois filles qui semblent extrêmement superficielles. Celle qui a pris la parole avait les cheveux blonds, bouclés, qui arrivent en dessous des épaules.

- On se connaît ?

Une fille avec des origines asiatiques prend la parole.

- T'as vu ça Ambre, elle ne se souvient même pas de toi.

Elles se mettent à rire, sûrement pour se moquer. Je n'arrive pas à reconnaître Ambre. Elle a énormément changé. Elle ressemble à ses filles populaires qui ne font que juger les autres pensant être les meilleurs spécimens de la Terre. Ce genre de princesses clichées que l'on voit dans les films américains.

- Je t'ai vu parler avec mon frère. Maintenant que tu as reçu ton emploi du temps, ne l'approche plus, c'est clair ?

- Ambre, avec tout le respect que je te dois, je t'emmerde et je fréquente qui je veux.

Sur ces dernières paroles, je tourne les talons et me rends en classes B.

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EnD oF tHiS cHaPtEr

Depuis toujoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant