chapitre 20 : Nathaniel.

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- Tu vas me dire ce que tu fous là oui ?

- Ce n'est pas du tout ce que tu crois !

J'ai parlé d'une rapidité presque hallucinante. Il me regarde. Son visage montre bien qu'il est hors de lui. Il croise les bras et hausse un sourcil.

- Et que suis-je censé croire ?

Je soupire et enchaîne très rapidement.

- À toi de me le dire.

- On en parlera après. En attendant, sors de là. Les autres gars vont arriver. Et je ne pense pas que ça plairait pas à Castiel de nous voir seuls tous les deux dans les vestiaires.

Je me retourne impuissante et commence à partir avant de me stopper nette et de me retourner.

- Attends ! Quoi ?

Il m'indique la porte avec un mouvement de tête. Je sors de la pièce et me rends dans les gradins. Par chance, il n'y avait encore personne dans le couloir des vestiaires. Castiel était resté à l'entrée. Toujours avec la même personne. Une part de moi est jalouse. Mais pas de Peggy. Non, du temps qu'il passe avec elle. Et je ne peux pas m'empêcher de me demander au final pourquoi nous avons décidé de garder le secret. Comment se fait-il qu'elle ait réussi à se rapprocher de lui si rapidement ?

Les garçons sont en train de s'échauffer sur le terrain. Nathaniel croise mon regard et détourne immédiatement le visage. Je comprends sa gêne et préfère me fait petite. C'est vrai que trouver une fille cachée dans les vestiaires des garçons, c'est pas vraiment banale.
Et dire qu'on venait de se réconcilier. Retour à la case départ.

Les filles me rejoignent et elles ne tardent pas à baver devant notre équipe masculine. Ce que c'est cliché, mais véridique. D'un signe de tête, Rosa me montre Violette et m'adresse un clin d'œil. Je comprends immédiatement ce qu'elle compte faire et lève les yeux au ciel en rigolant. Elle se penche vers notre dessinatrice et lui parle dans un murmure.

- Fais attention, tu vas finir par baver sur ta pochette si tu continues de regarder Lysandre comme tu le fais.

Ses petites joues deviennent rouges et elles baissent la tête.

- Mais non ! Pas du tout, répond-elle gênée.

- Ne t'inquiète pas Vio', je rigole.

Rosalya lui fait son plus beau sourire rassurant et Violette lui répond de la même manière, mais plus timidement. Je souris et tourne mon visage qui se pose instantanément sur Castiel. Il plante son regard dans le mien et me fait un sourire en coin.

- Oh la la, vous avez vu les filles ? Son sourire est parfait et, regardez ses muscles ! Vous verrez, Castiel et moi, c'est pour bientôt.

Un long soupir de satisfaction se fait entendre. Je me braque. Cette fille m'énerve énormément. Sans que je ne me contrôle, une petite phrase m'échappe.

- Ambre, arrête de baver devant ce que tu n'auras jamais.

Les trois amies se retournent vers moi. Je fais vraiment pitié. À cet instant, je ne vaux pas mieux qu'elle.

- Parce que tu penses pouvoir l'avoir toi ?

Son regard m'exaspère. Si elle savait. Une voix se fait entendre derrière nous.

- C'est sûre qu'elle a plus de chance que toi.

Sa fierté doit en prendre un coup. Je me retourne vers lui, son regard est sur Ambre. Une vague de satisfaction passe dans mon être.

- Quoi ? Tu vas me dire que tu préférerais sortir avec cette chose qu'avec moi ?

Je pique un fard et me lève.

- Tu sais ce qu'elle te dit la chose ?

Pourquoi je n'arrive pas à garder mon calme et ne plus me comporter comme une enfant avec cette fille, et surtout quand il s'agit de Castiel. Je n'ai jamais été jalouse, ça n'a jamais été dans ma nature, pourquoi maintenant. Mon copain passe son bras devant moi et se place devant Ambre.

- Ce que tu n'as pas l'air de comprendre Ambre, c'est que même si tu étais là dernière fille sur terre, je ne sortirais jamais avec toi. Je te l'ai dit gentiment pendant plusieurs années, j'espère que là, tu comprendras.

Elle place sa main devant elle en ouvrant la bouge sans qu'aucun mot ne sorte puis la relève pour replacer une mèche de ses cheveux avec son index. Mademoiselle est indignée. Et moi, je suis vraiment pitoyable quand je m'y met.
Castiel retourne sur le terrain et le match commence.

Ellipse du match 

Ce match était génial. L'équipe adverse avait de très bons joueurs. Mais la dernière minute de la dernière période a suffi pour nous faire marquer un point dans les scores qui étaient d'une parfaite égalité.

C'est maintenant à mon tour de m'échauffer sur le terrain. À l'opposé des autres filles, je le fais seule. C'est un moment qui m'appartient à moi et mon frère.

Le coup de sifflet retentit, c'est le moment de tout donner. L'engagement se fait, j'y mets tout mon cœur et ma force.

Je marque un premier panier après plusieurs dribbles. Et les points s'enchaînent, mais pas seulement ceux de notre équipe. Notre match est également très serré. Leur niveau est très bon. Leurs attaques sont réfléchies comme les nôtres. Nous devons souvent utiliser des contres attaques.

C'est la mi-temps, je suis essoufflée et profite de cette pause pour aller boire.

Je n'ai jamais autant apprécié l'eau de toute ma vie, je crois. Je referme la bouteille et la repose, il me reste 15 min, je vais en profiter pour respirer l'air frais quelques secondes. Personne ne se trouve devant le gymnase, ce qui m'arrange.

Je profite de l'air frais quand je sens mon corps se faire plaquer contre un mur. Cependant, le geste n'est pas fait violemment et je peux donc deviner facilement de qui il s'agit et cela me faire décrocher un sourire en un rien de temps.

- Décidément, je vais finir par croire que la manière de t'exprimer est le plaquage. T'es sûr que tu ne préférais pas faire du Rudby ?

Il baisse les yeux et souris. Son sourire me fait rater un battement. Je crois que je retombe sous son charme à chaque fois qu'il me l'offre.

- Possible fillette. Mais je préfère m'exprimer comme ça pour te dire bonjour.

Il se penche vers moi et scelle ses lèvres aux miennes. Il se décale et sort une cigarette. Je regarde quelques secondes sa cigarette et détourne la tête.

Nathaniel sort du gymnase à ce moment-là. Il me jette un coup d'œil rapide et retourne à l'intérieur. J'entends Castiel ricaner. Je hausse un sourcil dans sa direction et reporte mon attention sur la porte ouverte du gymnase et le regard de Nathaniel.

-Blaireau.

- Faut que j'y aille. Je dis précipitamment.

-Quoi ? Mais ça reprend dans 8 min !

Je me dirige à l'intérieur et cherche Nathaniel. Je dois lui demander la raison ce que j'ai vu !

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EnD oF tHiS cHaPtEr

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